Jean-Gaspard Hulot de Collart
Jean-Gaspard Hulot de Collart est un Lieutenant-Colonel de l'armée française, Officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de Saint Louis, Chevalier de Saint Ferdinand d'Espagne (2ème classe), qui est né à Charleville le 12 août 1780, et qui est mort à Maubert Fontaine le 3 septembre 1854. Il se maria à Fort-De-France (Martinique), en 1827, à Charlotte-Julie-Elisabeth de Collart (parfois écris Collart de Ste Marthe), arrière-petite-fille de François de Collart, un des principaux fondateurs des colonies aux Antilles[1].

Naissance |
(25 Thermidor An IV) Charleville |
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Décès |
(à 74 ans) Maubert Fontaine |
Nationalité | |
Période d'activité |
1796-1832 |
Famille |
famille Hulot |
Père |
Jean Louis Hulot de gerammond |
Mère |
Marie Magdeleine Morigny de Saitn-Yves |
Fratrie |
9 frères et soeurs |
Grade militaire | |
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Conflit | |
Distinctions | -Officier de la Légion d'Honneur -Chevalier de Saint-Louis -Chevalier de Saint-Ferdinand d'Espagne |
Blason
1er blasonnement: "écartelé, aux 1 et 4 d'azur, à l'aigle éployé d'or, au vol abaissé (qui est de Collart moderne) ; aux 2 et 3 d'argent, de trois fusées et deux demies de sable, au chef de même (qui est de Ste-marthe) ; sur le tout ; d'or, à une fasce crénelée de gueules, sommée d'une hulotte de sable tenant une épée d'argent dans dextre, en pointe, une bombe d'azur (qui est de hulot)[1]"
Version corrigée aux normes: "écartelé, aux 1 et 4 d'azur, à l'aigle d'or, au vol abaissé (qui est de Collart moderne) ; aux 2 et 3 d'argent, à la fasce de trois fusées et deux demies de sable, au chef de même (qui est de Ste-marthe) ; sur le tout ; d'or, à une fasce crénelée de gueules, sommée d'une hulotte de sable tenant une épée d'argent de sa patte dextre, la fasce accompagnée en pointe, d'une bombe d'azur (qui est de hulot)"
Famille Hulot
Jean-Gaspard-Hulot de Collart fait partie de la famille Hulot, avant de rattacher la particule "de Collart" grâce à son mariage, qui lui donna un fils (Jules Louis Charles, baron et employé au Ministère des Finances), et deux filles (Louise Amélie, et Louise Victoire Eugénie). Ses parents, Jean Louis Hulot de Garammond et Marie Magdelaine Morigny de St Yves, lui ont donnés 9 frères et soeurs (notamment Jacques Louis Hulot)[2],[3],[1].

Carrière Militaire
Jean-Gaspard Hulot de Collart entra le 21 décembre 1796 à l'École polytechnique d'où il passa sous-lieutenant à L'Ecole d'artillerie de Châlons, le 16 mai 1800. A sa sortie de cette école, le 22 décembre suivant, il entra comme lieutenant en second au 3ème régiment d'artillerie à pied. Lieutenant en premier d'une compagnie d'ouvriers d'artillerie, il passa capitaine en second en 1807. Employé à la manufacture d'armes de Liège en 1809, il prit, avec le grade de capitaine en premier, le commandement de la 158ème compagnie d'ouvriers d'artillerie en 1812. Cette compagnie était attachée à la Grande Armée, qu'il suivit avec le grade de chef de bataillon d'artillerie (1813) jusqu'à la fin de la campagne de France. Mis en non activité le 1er novembre 1814, le commandant Hulot fut replacé à la direction d'artillerie de Mézières et nommé, pendant les Cent Jours, adjoint à l'état-major du corps d'observation de Valenciennes[3].
La Restauration l'envoya commander l'artillerie du département de Cherbourg, il passa comme sous-directeur à Cherbourg en 1816. Il entra en 1820 avec son grade de chef de bataillon au 1er régiment de La Fère (1er régiment d'artillerie à pied), qu'il quitta un instant, mais où il rentra en novembre 1823, après avoir exercé dans l'intervalle les fonctions de sous directeur du parc de siège de l'armée des Pyrénées[3].
Nommé directeur d'artillerie à la Martinique, il resta aux colonies de 1825 à 1830. A cette époque, il fut désigné pour la place de sous-directeur d'artillerie à Grenoble, mais, ne voulant pas servir un nouveau gouvernement, il demanda à faire valoir ses droits à la retraite et obtint la faculté de se retirer dans ses foyers, avec un congé en expectative de retraite. Celle-ci lui fut accordée avec le grade de lieutenant-colonel, par l'ordonnance du 15 février 1832, après une carrière de 35 années de service, dont une bonne partie en campagne:
-un an au corps d'observation de la Gironde
-trois ans au camp de Boulogne
-un an à l'armée de Dalmatie
-deux ans au Portugal
-six ans à la Grande Armée [3];
Il avait séjourné huit mois sur les pontons de la Corogne, de 1808 à 1809. Chevalier de la Légion d'honneur en 1814 et chevalier de Saint-Louis en 1818, il avait aussi reçu pendant l'expédition d'Espagne de 1823 les croix d'officier de la Légion d'honneur et de chevalier de Saint-Ferdinand d'Espagne (2ème classe)[3].
Lettre de recommandation du Général Hugo
L'acquisition de la Légion d'Honneur aurait pu être impossible pour Jean Gaspard, si celui ci n'avait pas obtenu une lettre de recommandation de la part du Général Hugo, le père de Victor Hugo. Cette lettre date du 30 juillet 1814. La voici ci dessous:
" La manière distinguée dont M. le chef de bataillon
Hulot s'est comporté pendant le blocus, lui a mérité
mon estime particulière et m'a déterminé à le proposer
pour la décoration de la Légion d'honneur. C'est à
l'activité du détachement commandé par ce brave
officier, toujours prêchant d'exemple, que j'ai dû
l'avantage de me voir promptement en état de résistance
lors de l'invasion du territoire ancien du royaume. Je ne
parlerai pas des talents de M Hulot, son grade en est la
preuve dans l'arme savante où il sert ; mais je dirais qu'il en
relève beaucoup l'éclat par sa conduite modeste et son
excellente moralité."
signé Hugo[3]
Pour Jean Gaspard, cette lettre fut l'accomplissement de toute une vie, une ultime reconnaissance de son activité dans l'armée et dans la France.
Sources
- Henri Renault Du Motey Un héros de la Grande-armée: Jean Gaspard Hulot de Collart, 1911
- Souvenirs militaires du baron Jaques Louis Hulot, 1886
- Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines d'Europe, 1843
Références
- Henri Renault Du Motey, Un héros de la Grande-Armée : Jean Gaspard Hulot de Collart, officier supérieur d'artillerie, 1780-1854, d'après ses lettres de service, ses notes, sa correspondance, celle du général J.-L. baron Hulot, son frère..., A. Picard et fils, (lire en ligne)
- André-François-Joseph Borel d'Hauterive, Albert Révérend, Georges de Morant et Howard Horace Angerville, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, s.n., (lire en ligne)
- Jacques-Louis Hulot, Souvenirs militaires du baron Hulot (Jacques-Louis), général d'artillerie, 1773-1843, direction du "Spectateur militaire", (lire en ligne)
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