Jean-Louis-Ébénézer Reynier
Jean-Louis-Ébénézer Reynier, né le à Lausanne en Suisse et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et du Premier Empire.
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Jean-Louis-Ébénézer Reynier | ||
Le général Reynier. | ||
Naissance | Lausanne, Suisse |
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Décès | (à 43 ans) Paris |
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Origine | Suisse | |
Allégeance | France | |
Arme | Génie Infanterie |
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Grade | Général de division | |
Années de service | 1790 – 1814 | |
Distinctions | Comte de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 24e colonne Inhumé au Panthéon de Paris |
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Biographie
Les guerres de la Révolution et la campagne d'Égypte
Il entre comme aspirant à l'école des Ponts et Chaussées de Paris en , et le il est canonnier volontaire, incorporé avec sa compagnie au bataillon du Théâtre-Français le . Affecté à l'armée de Dumouriez, il est rappelé à Paris le suivant pour être employé comme ingénieur aux travaux de fortification commencés dans la plaine Saint-Denis. Capitaine adjoint aux adjudants-généraux de l'armée du Nord le , il sert à Jemappes le , au siège de Maastricht en , et à Neerwinden le suivant. Le il est nommé adjudant-général chef de bataillon par les représentants en mission Bentabole et Delmas, et le il est nommé adjudant-général chef de brigade et chef d'état-major de la division Souham par le représentant en mission Florent-Guiot. Il est nommé général de brigade provisoire par le représentant en mission Richard le , mais il refuse cette promotion en alléguant qu'il est trop jeune, mais remplace cependant Macdonald à la tête de sa brigade à la 1re division de l'armée du Nord.
Il participe à la conquête de la Hollande, au passage du Wahal le , et il est promu général de brigade le . Chef d'état-major provisoire à l'armée du Nord à la place de Liébert, il reprend le commandement de sa brigade à l'arrivée de Des Bruslys le suivant. Employé à l'armée de Rhin-et-Moselle sous Moreau, comme chef d'état-major le , il est élevé au grade de général de division le .
Admis au traitement de réforme le , il est envoyé le comme général de division à l'armée d'Orient. En mission à Lyon le , il retourne en Égypte, où il commande le une division formée des 9e et 85e de ligne, du 22e régiment de chasseurs à cheval et du 18e régiment de dragons. Il occupe l'île de Gozo le , sert aux Pyramides le , il est vainqueur des mamelucks à El-Khânka le , il devient gouverneur de la province de Charkieh le , et repousse les arabes de Bilbéis. Le il participe à la campagne en Syrie, s'empare du fort d'El Arish le , sert à Héliopolis le , à la prise de Bilbéis les 21 et , à Koraïn le , à la répression de la révolte du Caire le , et commande la droite à la bataille de Canope le .
Après l'assassinat de Kléber le , Menou lui succède. Mais l'incapacité de Menou amène un vent de rébellion dans l'armée, et après la défaite de Canope, Reynier fait ouvertement de l'opposition au général en chef, qui le fait arrêter le par le général Destaing, et l'expulse vers la France sur Le Lodi. Débarqué à Nice le , il est renvoyé dans ses foyers avec le traitement d'activité le suivant. Mis en non activité le , il publie un ouvrage sur l'Égypte où il critique Menou. L'ouvrage sera saisi sur ordre du Premier Consul[1]. L'affaire s'achève l'année suivante le , par un duel ou Destaing, victime de son obéissance aux ordres, sera tué par Reynier[2]. Pour ce motif il est exilé de Paris, où en 1801 il fut parmi les fondateurs de l'"Ordre des Sophisiens", qui réunissait seulement des maîtres maçons [3], et il est mis à la disposition du général commandant les troupes stationnées sur le territoire de la République Italienne le . Le il commande les troupes stationnées à Toulon, puis la 2e division du corps d'observation de Naples sous Gouvion-Saint-Cyr le .
Général de l'Empire
Le il suit le général Gouvion-Saint-Cyr son chef en Vénétie, et à la tête de la 1re division du corps d'observation de Naples en , il est vainqueur du prince de Rohan qu'il fait prisonnier avec tout son corps d'armée à la bataille de Castelfranco (en) le . En il commande l'aile droite de l'armée de Naples sous Masséna, et il met le siège devant Gaète le . Le il prend le commandement du 2e corps de l'armée de Naples, chargé de conquérir la Calabre. Vainqueur à Campo Tenese le , il est nommé grand officier de la Légion d'honneur le . Vaincu par les Anglo-Siciliens à Santa Eufémia le , il prend le commandement de l'armée française en Calabre à la place de Masséna le . S'empare d'Amantea le , vainqueur à Mileto le , s'empare de Crotone le , assiège Scilla le , et s'en empare le , ainsi que le fort voisin le . Remplacé par Maurice Mathieu au commandement du corps d'armée de Calabre, il devient ministre de la Marine et de la Guerre du royaume de Naples, et commandant provisoire de l'armée de Naples à la place de Jourdan le . Il y reçoit la croix de Grand dignitaire de l'Ordre royal des Deux-Siciles[4].
Envoyé en 1809 à la Grande Armée en Autriche, il devient gouverneur de l'île de Lobau le , et le il est désigné pour commander le corps d'armée Saxon sous les ordres du prince Eugène de Beauharnais. Appelé à Paris le pour prendre le commandement de la 2e division de réserve de l'armée d'Espagne, il devient commandant en chef du 2e corps d'armée, à la place du général Heudelet le . En , il se trouve dans la haute Estrémadure, et le suivant il est à la tête du 2e corps de l'armée du Portugal sous Masséna. Il se couvre de gloire au siège de Ciudad-Rodrigo, puis à celui d'Almeida en juillet-août, commande la gauche à la bataille de Buçaco le , vainqueur à Sobral le , commande la gauche française devant les lignes de Torres Vedras le , ainsi qu'à Santarem le , et à Sabugal le , puis commande l'aile droite de l'armée à la bataille de Fuentes de Oñoro du 3 au . Il est créé comte de l'Empire le , et commandant en second de l'armée du Portugal sous Marmont en .
Appelé à la Grande Armée le , il commande le 7e corps d'armée, principalement composé de troupes saxonnes, le suivant. Il participe à la campagne de Russie où, le , il est vainqueur à Gorodechtna. Pendant la retraite de Russie, il est battu à Lapenitza le , remporte un succès provisoire à Wolkowisk le , puis regagne le duché de Varsovie pour ses quartiers d'hiver. Surpris par l'offensive russe, il est battu à Kalisz le , et il se retire à Glogau le , à Bautzen le , puis à Dresde. Le , lors de la campagne de Saxe, il commande le 7e corps saxon reconstitué. Il est fait grand-croix de l'ordre de la Réunion le . Le , il sert à Reichenbach, et il prend Görlitz le . En il passe sous le commandement de Oudinot, et il se trouve à la bataille de Gross Beeren le . Le il passe sous le commandement du maréchal Ney, il sert à Dennewitz le , occupe Dessau le , fait lever le siège de Wittenberg le , se signale à la bataille de Leipzig le , où il est abandonné par les troupes saxonnes qui se retournent sur le champ de bataille contre les Français. Fait prisonnier dans Leipzig le , il est échangé et rentre en France le .
Il meurt à Paris le , âgé de 43 ans.
Famille
Le général Reynier a une fille unique, Louise (1814-1830), née de son mariage avec Marie-Lovely ( - Paris ✝ - Paris Ier), fille de Barthélémy François Rolland de Chambaudoin, préfet de l'Eure.
Dotation
- Le et le , donataire d’une rente de 40 000 francs sur les biens réservés en Galice et sur Naples.
Armoiries
Figure | Nom du comte et blasonnement |
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Armes du comte Jean-Louis-Ébénézer Reynier et de l’Empire, décret du , lettres patentes du , grand officier de la Légion d'honneur,
D'or, à trois pals d'azur, à la bande d'azur, brochant sur le tout et ch. d'une étoile d'argent traversée d'une épée du même, posée dans le sens de la bande - D'or, à trois pals d'azur, chargés d'une bande du même, surchargés d'une étoile à six raies d'argent, traversée d'une épée haute du même ; franc-quartier des comtes tirés de l'armée brochant au neuvième de l'écu - Livrées : bleu, jaune, blanc |
Distinctions
- Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile.
- Il est inhumé au Panthéon de Paris.
- Comte de l'Empire
- Grand-officier de la Légion d'Honneur
- Grand-cordon de l'ordre de la Réunion
- Grand-dignitaire de l'ordre des Deux-Siciles
- Grand'croix de l'ordre de Saint-Henri de Saxe
Publication
- Jean-Louis-Ébénézer Reynier, Mémoires du comte Reynier, général de division : Campagne d’Égypte, Paris, Éd. Baudouin frères, coll. « Mémoires des contemporains », , 2 vol. in-8° (lire en ligne). — Rédigés par Isidore Langlois. Publiés à la suite de : Mémoires du maréchal Berthier… : Campagne d’Égypte (également rédigés par Isidore Langlois).
Notes et références
- « Le général Reynier avait plus d'habitude de la guerre que le général Menou ; mais il manquait de la première qualité d'un chef. Bon pour occuper le deuxième rang, il paraissait impropre au premier. Il était d'un caractère silencieux, aimant la solitude, ne sachant pas électriser, dominer, conduire les hommes. » {Napoléon Ier à Sainte-Hélène.)
- Jean Tranié et J.C. Carmigniani, Bonaparte La campagne d'Egypte, Pygmalion, p. 31, 245
- Michel Jaccard, "L'expédition de Napoléon en Égypte, le général vaudois Jean-Louis Ebénezer Reynier et la création de l'Ordre des Sophisiens", Masonica, Lausanne, n. 40, 2017, p. 31-48.
- Almanach impérial, Testu, (lire en ligne)
Sources
- « Jean-Louis-Ébénézer Reynier », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- « Les généraux français et étrangers ayant servi dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 364-365
- Vicomte Révérend, Armorial du Premier Empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 135.
Liens externes
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