Jean-Marie Lamblard

Jean-Marie Lamblard, né le à Tavel (Gard) et décédé le à Ivry-sur-Seine[1],[2]est un romancier et essayiste, historien et conteur, docteur en ethnozoologie et spécialiste du monde méditerranéen[3].

Jean-Marie Lamblard
Jean-Marie Lamblard en 2011
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Marie Marius Lamblard
Nationalité
Activité

Biographie

Ses premières années se passent dans un petit village du vignoble gardois, dans une famille modeste, son père étant boulanger[4]. Son enfance et sa personnalité seront marquées par un instituteur adepte de la méthode pédagogique de Célestin Freinet, fondée sur l'expression libre des enfants : texte et dessin libre, correspondance interscolaire, imprimerie et journal scolaire, etc. La graine de l’observateur est semée en lui quand il quitte l’école à treize ans pour aider son père au fournil.

Il découvre le théâtre au festival d’Avignon. Alors qu’il envisage d’être comédien, il doit pourtant entrer en apprentissage de pâtissier à Vaison-la-Romaine. En 1956, il est appelé sous les drapeaux : deux années en Algérie en maintien de l’ordre, et expédition de Suez. Alors qu’il est chef de poste dans une ferme de la Mitidja, il découvre une bibliothèque ayant appartenu à un pasteur protestant et passe son temps à lire Virgile, Pline, Jean-Henri Fabre, Ernest Renan, la Bible etc.

Au retour, son père, ayant dû abandonner la boulangerie, s’est fait éleveur d’oiseaux. Il doit prendre part à l’élevage et s’oriente vers la méléagriculture (terme dont il a la paternité), c'est-à-dire l’élevage de pintades[5]. Il décide de reprendre ses études. C’est lors d’une rencontre avec Théodore Monod au Muséum national d'histoire naturelle, que celui-ci lui propose de préparer un doctorat en ethnozoologie.

Sa passion du théâtre l’amène à entrer dans la troupe avignonnaise d'André Benedetto, où il collabore à plusieurs spectacles. Il participera aussi aux aventures du Théâtre de la Carriera de Claude Alranc.

Après les événements de Mai 68, dont les grèves dans les transports entraînèrent la faillite de la coopérative méléagricole, il achève sa thèse, et se passionne pour l’archéologie et l’ethnologie. Le delta rhodanien et la Crau seront ses terrains de recherche, d’où il tirera une recension de la tradition orale en Provence maritime, ainsi qu’un premier roman sur le monde des bergers : L’Uiard. Les découvertes archéologiques sur les sites gréco-ligures de Provence seront à la source de son deuxième roman, Les Guerriers Nus.

En 1973, il crée et anime le Festival Populaire de Martigues en association avec les communautés culturelles du pays Martégal[réf. nécessaire]. En 1979, il soutient sa thèse à la Sorbonne. La chanteuse et amie Colette Magny y est présente, et elle créera d’ailleurs un spectacle musical « Kevork, ou le Délit d’Errance », inspiré par les pintades de Jean-Marie Lamblard.

De 1983, jusqu’en 1997, année où il remet sa démission, et parallèlement à son travail d’écrivain, il est conseiller puis inspecteur général au ministère de la culture[réf. nécessaire]. Depuis, il continue son travail et ses recherches, avec la Méditerranée pour domaine. Ses écrits s’attachent aux liens historiques et fraternels qui relient les peuples des deux rives. Son dernier ouvrage Rhapsodie Méditerranéenne est paru en 2010[6].

Œuvres

  • Récits et contes populaires de Provence, avec J. Lacroix, Éditions Gallimard, 1979.
  • L'Uiard, roman, Éditions Fédérop-Bernard Lesfargues, 1987.
  • Les Guerriers Nus -1-, roman, Éditions Fédérop, 1993.
  • Le Sacrilège de Mai, Sétif , dans « Les écrivains et la guerre » Europe, no 796, Paris, 1995.
  • Le Vautour, mythes et réalités, préface de Jean Yoyotte, Éditions Imago, Paris, 2001.
  • L'Oiseau Nègre, l’Aventure des pintades dionysiaques, préface d’Ernest Pignon-Ernest, Éditions Imago. Paris, 2003. (Prix de la Société des Gens de Lettres).
  • Les Funérailles célestes, dans « L’Archéologue, Archéologie Nouvelle », no 72, .
  • Miréio, poème musical d’après Frédéric Mistral, CD, (collaboration Corou de Berra ), Buda-Musique, Paris, 2004.
  • Les Guerriers nus -2-, roman, Éditions Imago. Paris, 2006.
  • Rhapsodie Méditerranéenne, Essai métissé. Éditions Loubatières-Libre parcours, Toulouse. 2010.
  • Lettres d'Archipel, Bloc-notes de Jean-Marie Lamblard. Histoires, fables et récits, contes et énigmes de Méditerranée[7]

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. N.Ga, « Hommage Jean-Marie Lamblard "grand bonhomme qui manque" », journal La Provence (quotidien),
  3. « Bio », sur bibliomonde.com
  4. Rhapsodie Méditerranéenne, éditions Loubatières, 2010, p.17
  5. Néologisme de Jean-Marie Lamblard : méléagriculteur ; méléagriculture. Ce néologisme a été inventé au cours des années 1960/1964. La plus ancienne attestation, se trouve dans les comptes rendus d’une conférence prononcée au Palais de l’UNESCO à Paris, le 10 mars 1964 : « La Pintade, élevage français d’avenir pour une aviculture moyenne non intégrée » par Jean-Marie Lamblard, « méléagriculteur », vice-président du syndicat de défense de la Pintade du Gard. Rapport du BNA, publié en avril 1964, UNESCO. Une seconde conférence a été prononcée à la Table Ronde italo-française de Padoue, le 8 décembre 1964, où Jean-Marie Lamblard représentait le Syndicat du Gard. Le néologisme « méléagriculteur » y est utilisé : « Incidences du comportement des pintades sur les rendements. Méthodes d’élevage appropriées ». cf : Rapport BNA, janvier 1965. Un article, résumant la thèse de Jean-Marie Lamblard en cours de soutenance, (Université René Descartes - Paris V) a été publié dans la Revue du Muséum national d’histoire naturelle, Science et Nature, no 116, mars 1973, p.2-12 : « Les Pintades et les Hommes », par Jean-Marie Lamblard. Cet article commence par la présentation du mot méléagriculteur. Pour la naissance du terme méléagriculture cf « L’Oiseau Nègre » Éditions Imago, p.166 et 167, (ISBN 2-911416-81-3).
  6. Rhapsodie Méditerranéenne - Essai Métissé, éditions Loubatières, 2010
  7. https://lamblard.typepad.com

Liens externes

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