Colette Magny
Colette Magny, née le dans le 4e arrondissement de Paris[1] et morte le à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), est une chanteuse et auteure-compositrice-interprète française.
Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Magny.
Naissance |
Paris 4e |
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Décès |
(à 70 ans) Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) |
Activité principale | auteure-compositrice-interprète |
Genre musical | chant de révolte, jazz, free jazz, blues, rock |
Instruments | piano, guitare |
Années actives | 1962 – 1997 |
Labels | Le Chant du Monde, CBS |
Biographie
Fille de Georges Magny, chef de service de maison d'alimentation, et de Fernande Collas, Colette Magny naît en 1926 dans le 4e arrondissement de Paris[2].
Sa vie artistique commence tardivement. Alors secrétaire dactylo bilingue pour l’OCDE et gênée par une obésité précoce, elle a 36 ans lorsqu’elle démissionne et commence à chanter professionnellement[2],[3]. Elle publie son premier album studio à l'âge de 38 ans.
Par son allure, son style, ses textes rebelles et ses engagements, Colette Magny est un personnage singulier de la chanson contemporaine[2],[4]. Souvent délaissée par les médias, elle trouve la notoriété, dans les années 1960, grâce à un passage dans Le Petit Conservatoire de Mireille, avec un répertoire beaucoup inspiré par le blues et le jazz, et surtout grâce à sa chanson à succès Melocoton (1963)[2],[4],[5].
La guerre d'Algérie est l'évènement déclencheur de sa prise de conscience politique[5]. Appuyant sa voix grave sur des textes engagés d'écrivains (Louis Aragon, Amiri Baraka, Lewis Carroll, Victor Hugo, António Jacinto, Max Jacob, Antonio Machado, Pablo Neruda, Rainer Maria Rilke, Arthur Rimbaud) ou de politiques (Che Guevara, José Martí, Agostinho Neto), elle s'est aussi préoccupée des problèmes de ce monde : album Vietnam 67 d'une période contestataire ; Kevork, en 1991, où elle dénonce les injustices, les inhumanités et le péril écologique[2],[4].
Elle vit ses dernières années à Verfeil-sur-Seye (Tarn-et-Garonne) et y fonde l'association culturelle Act'2, dont le festival Des Croches et la Lune a fêté ses 20 ans en 2007.
Hommages
Son nom a été donné à plusieurs lieux :
- Une salle de concert dans le 1er arrondissement de Lyon
- Un établissement scolaire spécialisé à Lys-lez-Lannoy
- Une rue de Nantes dans le quartier Dervallières - Zola
- Une rue de Brest dans le quartier Marréguès
- Une rue et une école primaire du 19e arrondissement de Paris, la rue commençant au no 3 ter rue de Cambrai et finissant au no 88 rue Curial, l'école se situant dans cette même rue.
- Une salle de classe de l’École nationale de musique (ENM) de Villeurbanne
- Une salle de travail artistique et associatif à Muneville-sur-Mer dans la Manche.
Le rappeur Orelsan a samplé la chanson J'ai suivi beaucoup de chemins pour son titre Mes grands-parents sur la réédition Épilogue de l'album La fête est finie sortie en 2018[6].
Discographie
Albums studio
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1966 : Avec Texte dit sur un accompagnement de musique concrète et électronique d'André Almuro (Disques Mouloudji). |
1967 : Vietnam 67
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1969 : Magny 68-69
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Grand prix de l'Académie Charles Cros
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1972 : Répression
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1974 : Transit Accompagnée par le Free Jazz Workshop.
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1981 : Thanakan Textes d'Antonin Artaud.
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1983 : Chansons pour Titine
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1989 : Kevork, ou le délit d'errance Paroles de Colette Magny. Musiques de Michel Precastelli & Colette Magny.
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1991 : Inédits 91
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Super 45 tours (EP)
1963 : Melocoton
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1964 : La Rose de Rilke
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1964 : La Fin de tout
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1964 : Frappe ton cœur
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1965 : Le Mal de vivre
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1974 : Snarkose
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Collaborations et participations
- 1958 : Des classiques du Jazz, avec Gilles Thibaut (morceaux Black and Blue , de Fats Waller, et Mack the Knife, de Kurt Weill)
- 1975 : Chili, un peuple crève, avec Maxime Le Forestier et Mara Jerez (Le Chant du Monde)
- 1976 : Visage-Village, avec Lino Léonardi et le Dharma Quintet (Le Chant du Monde)
- 1979 : Colette Magny, je veux chanter, avec les enfants de l'Institut médico-pédagogique de Fontenoy-le-Château (Le Chant du Monde)
- 1983 : Cahier d'une tortue, avec Sylvie Dubal (Le Chant du Monde)
- 1987 : Tous des Johnny ! , de Liselotte Hamm et Jean-Marie Hummel
- 1990 : Berceuses du monde entier (Le Chant du Monde)
- 1991 : Urgent Meeting d'Un drame musical instantané (GRRR)
- 1993 : Marazul de Michel Precastelli
Filmographie
- 1964 : Le Temps d'une nuit, de Francis Bouchet
- 1969 : Rhodia 4x8, du Groupe Medvedkine
Notes et références
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- « Colette Magny », sur Deezer, (consulté le ).
- « Colette Magny (1926-1997), colère géante », sur France Culture (consulté le ).
- Valérie Lehoux, « Colette Magny, une Léo Ferré au féminin injustement oubliée », sur Télérama, (consulté le ).
- Marie-José Sirach. Collette Magny, celle qui filait un « Melocoton ». L'Humanité Magazine, n°813, 30 juin 2022, p. 45.
- France Inter, « Orelsan - "Mes Grands-parents", un titre inédit au micro d'Augustin Trapenard », sur Youtube, (consulté le )
- Chronique de l'album Feu et rythme sur sefronia.com.
Voir aussi
Bibliographie
- Sylvie Vadureau, Colette Magny, citoyenne-blues, Paris, En Garde !, 2017 (1996), 143 p. (ISBN 2-911573-00-5)
- Takayuki Nakamura, Colette Magny, la forme d'une âme (livre en japonais), 19/12/2021
- Yann Madé. Colette Magny, les petites chansons communistes. Éd. Jarjille, 2022.
Radio
- « Colette Magny, colère géante (1926-1997) » sur France Culture
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la vie publique :
- Colette Magny dans la presse
- Colette Magny sur espritsnomades.com
- Discographie complète
- Artistes disparus de la chanson francophone
- Biographie vidéo de Colette Magny
- (en) Un long article en anglais sur Colette Magny
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