Jean-Marie Songeon
Jean-Marie Songeon, né le à Annecy (royaume de Sardaigne), mort le à Maulette (Yvelines), est un général sarde de la Révolution et de l’Empire.
Pour les articles homonymes, voir Songeon.
Jean-Marie Songeon | ||
Naissance | Annecy (royaume de Sardaigne) |
|
---|---|---|
Décès | (à 63 ans) Maulette (Yvelines) |
|
Origine | Sardaigne | |
Allégeance | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1787 – 1833 | |
Distinctions | Chevalier de l'Empire Officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
|
États de service
Il entre en service le , comme apprenti canonnier dans l’artillerie des colonies, il devient canonnier en second le , canonnier en premier le et artificier le . Il fait les campagnes de 1787 à 1790, à Saint-Domingue et il reçoit un coup de feu à la jambe droite le , à la bataille de Saint-Marc, où il commande deux pièces de montagne. Il est congédié le , pour cause de blessure.
Il reprend du service le et le il est élu capitaine dans le 5e bataillon de volontaires du Mont-Blanc. Lieutenant-colonel en second le 9 du même mois, il sert à l’armée des Pyrénées orientales. Le , à la bataille de Saint-Laurent-de-la-Monga, il fait prisonnier le duc de Grillon-Mahon, auquel il sauve la vie, malgré le décret de la Convention nationale, qui défendait sous peine de mort, de faire aucun quartier aux émigrés français. Il est blessé d’un coup de feu à la cuisse gauche le , au combat de Bascara et le suivant, à l’affaire des Moulins, il reprend aux Espagnols le drapeau enlevé à son bataillon.
Le , il est attaché à la 20e demi-brigade de ligne, devenue 11e demi-brigade d’infanterie et il sert avec ce corps en Italie de l’an IV, à l’an VI. Il est blessé au côté droit le , à la bataille de Castiglione et il est élevé au grade de chef de bataillon le , à la 14e demi-brigade de ligne. En 1798, il est appelé à l’état-major du général Joubert, en qualité d’officier d’ordonnance et le , il est envoyé à Naples, pour prendre le commandement du quartier général de l’armée de Naples. Le , il passe auprès du général Garnier, comme aide de camp, et le , il est affecté à la 19e demi-brigade de ligne.
En l’an XI, il est employé au camp de Boulogne et le , il obtient le grade de major du 28e régiment de ligne. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le . Il est nommé colonel le , au 53e régiment d’infanterie de ligne et en septembre, il rejoint l’armée d’Italie. Le , au passage de l’Adige, il a un cheval tué sous lui, et il devient adjudant-commandant le . Il se distingue le , à la bataille de Sacile et le , il reçoit le commandement de la place de Rocca-d’Anfo et de la lisière du Tyrol septentrional. Il est fait chevalier de l’Empire le , et le 21 il est envoyé en Moravie, pour exercer les fonctions de chef de l’état-major du prince d’Essling.
Le , il est nommé commandant supérieur des îles de Room, de Dordrecht, de Hellevoetsluis et de la Brielle en Hollande. Le , il est chargé à Avignon d’organiser les bataillons de marche destinés à l’armée de Catalogne et le suivant, il prend les fonctions de chef d’état-major de la 2e division du 9e corps de l’armée du Portugal. Le , à la suite de la dissolution de l’armée du Portugal, il assume les mêmes fonctions au 7e gouvernement de l’Espagne (Salamanque) et il est appelé le , au commandement supérieur de la province de Zamora, puis à celle de Burgos le .
Le , il est chef d’état-major et commandant de l’aile gauche de la ligne de défense de la place de Saint-Sébastien et il se distingue les 25 et suivant. Lors de cette dernière, il fait 180 prisonniers et il est atteint de deux balles, puis il se couvre de gloire dans la sortie du , défendant la brèche attaquée par l’ennemi, il le force après des efforts multipliés à abandonner le terrain qu’il avait conquis. Il est fait prisonnier le , avec le reste de la garnison, après 77 jours de siège. Conduit dans une prison en Angleterre, il apprend sa promotion au grade de général de brigade le .
Remis en liberté le , il est nommé commandant du département du Mont-Blanc le , et le , il est envoyé en Prusse pour y négocier l’échange des prisonniers de guerre. il est fait chevalier de Saint-Louis le .
Pendant les Cent-Jours, l’Empereur lui confie l’inspection générale de la cavalerie dans les 14e et 15e division militaire. Le , il commande la Garde nationale de Paris.
Lors de la Seconde Restauration, le duc de Feltre, ignore toutes ses demandes pour être admis de nouveau au service. Il est admis à la retraite le et il est naturalisé français le . Relevé de sa position de retraite et compris comme disponible dans le cadre de l'état-major général le , Louis-Philippe, le fait officier de la Légion d’honneur le , et commandant le département de la Seine-Inférieure le . Il est réadmis à la retraite le .
Il meurt le , au château de Maulette, il est inhumé à Houdan, une concession à perpétuité achetée en 1840 par son fils Jacques-Nestor Songeon, qui sera sénateur de la Seine de 1855 à 1889.
Dotation
- Le , donataire d’une rente de 2 000 francs sur les domaines d'Erfurt.
Armoiries
Armoiries | Nom du chevalier et blasonnement |
---|---|
|
Chevalier Jean-Marie Songeon et de l'Empire, décret du , lettres patentes du .
Parti au premier coupé d'argent et de sinople, l'argent à l'épée au pal d'azur la poignée accolée d'une pensée au naturel, le sinople à l'ananas d'or feuillé au naturel ; au deuxième d'azur à trois poissons en fasce l'un sur l'autre d'argent : bordure de gueules du tiers de l'écu au signe des chevaliers légionnaires posé au deuxième point en chef - Livrées : les couleurs de l'écu, le verd en bordure seulement. |
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servi dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- « Cote LH/2534/6 », base Léonore, ministère français de la Culture
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 4, Bureau de l’administration, , 640 p. (lire en ligne), p. 420.
- Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1822, Tome 9, l’Auteur, , 564 p. (lire en ligne), p. 184.
- Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 257.
- (pl) « Napoléon.org.pl »
- Arthur Chuquet, Ordres et apostilles de Napoléon (1799-1815), paris, librairie ancienne Honoré Champion, , p. 255, 294
- Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 197.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814) Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol.
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Révolution française
- Portail du Premier Empire
- Portail de l'histoire de la Savoie