Jean-Nicolas Bouchez

Jean-Nicolas Bouchez (Wardin, - Paris, ) est un résistant franco-belge, Compagnon de la Libération. Combattant durant la bataille de France, il est blessé et emprisonné par les Allemands. De retour en France, il s'engage dans la résistance intérieure avant d'être intégré aux forces françaises libres. Réalisant des missions clandestines en France, il est arrêté par la Gestapo et fusillé.

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Jean-Nicolas Bouchez
Naissance
Wardin (Belgique)
Décès
Paris
Mort au combat
Origine France
Belgique
Allégeance République française
Résistance intérieure
Forces françaises libres
Arme Infanterie
Grade Sous-lieutenant
Années de service 19381942
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Biographie

Jeunesse et engagement

Jean Bouchez naît le à Wardin en Belgique[1]. En , il devance son appel et s'engage volontairement comme élève officier de réserve[2]. Après un passage à l'école militaire de Saint-Maixent-l'École d'où il sort aspirant en , il est affecté à la compagnie cycliste du 348e régiment d'infanterie à Saint-Dié-des-Vosges[3].

Seconde Guerre mondiale

Promu sous-lieutenant et engagé dans la bataille de France en 1940, il combat sous les ordres de Pierre Fourcaud qui commande la compagnie cycliste[3]. Il se distingue le en capturant dix soldats allemands après avoir contre-attaqué vers un ennemi supérieur en nombre[2]. Le suivant, il est grièvement blessé au pied à Bénestroff et doit être évacué dans un hôpital de campagne installé dans la caserne Haxo d'Épinal[1]. Capturé par les Allemands sur son lit d'hôpital, il est rapatrié pour raisons sanitaires le [2]. Soigné à l'hôpital militaire de Perpignan, il en sort le et est démobilisé[3]. Désireux de poursuivre le combat, Jean Bouchez reprend contact avec Pierre Fourcaud qui l'intègre au réseau de renseignement « Lucas » qu'il a créé[3]. En compagnie de Boris Fourcaud, frère de Pierre, Bouchez effectue des liaisons avec la région A, alors zone interdite[3]. Dans le même temps, il entre également en contact avec le réseau Hector d'Alfred Heurtaux et l'OCM[1].

Lorsque Pierre Fourcaud est arrêté à Marseille en et interné à Clermont-Ferrand, Jean Bouchez et d'autres membres du réseau dont Gaston Tavian tentent de faire évader leur chef[3]. Déguisé en infirmier, Bouchez parvient à s'introduire dans l'hôpital de Clermont où Fourcaud est alité et à le rencontrer[1]. Les deux hommes conviennent d'un plan d'évasion mais celui-ci échoue du fait du transfert de Fourcaud vers la prison de Clermont[2]. Bouchez reprend les opérations du réseau "Lucas" sous les ordres de Boris Fourcaud. Plus tard, le réseau renommé "Réseau Brutus" est renforcé et prend une envergure nationale sous l'impulsion d'André Boyer[2]. Après presque deux années passées au service de la résistance intérieure, Jean Bouchez est officiellement intégré aux forces françaises libres le [3]. Affecté au Bureau central de renseignements et d'action, il effectue de nombreuses opérations clandestines en France et en Belgique[1]. Le , il est arrêté sur dénonciation par la Gestapo à Paris[2]. Incarcéré à la prison du Cherche-Midi puis à la prison de Fresnes, Jean Bouchez est fusillé le à la Porte de Versailles en compagnie de 17 autres résistants[3]. Il est inhumé à La Bouteille dans l'Aisne et fait Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume en 1957[1],[4].

Décorations

Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance française

Hommages

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  3. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  4. « Base LEONOR - Jean Nicolas Bouchez », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  5. « Rue Jean-Nicolas Bouchez - La Bouteille », sur Google Maps (consulté le )

Bibliographie

  • Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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