Jean-Pierre Chevènement
Jean-Pierre Chevènement [ ʒɑ̃pjɛʁ ʃəvɛnmɑ̃][1], né le à Belfort (Territoire de Belfort)[alpha 2],[2], est un haut fonctionnaire et homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir Chevènement.
Jean-Pierre Chevènement | |
Jean-Pierre Chevènement en 2014. | |
Fonctions | |
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Sénateur français | |
– (5 ans, 11 mois et 29 jours) |
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Élection | 21 septembre 2008 |
Circonscription | Territoire-de-Belfort |
Groupe politique | RDSE |
Prédécesseur | Yves Ackermann |
Successeur | Cédric Perrin |
Président du Mouvement républicain et citoyen | |
– (2 ans et 5 jours) |
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Prédécesseur | Création de la fonction |
Successeur | Jean-Luc Laurent |
Ministre de l'Intérieur | |
– (3 ans, 2 mois et 25 jours) |
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Président | Jacques Chirac |
Premier ministre | Lionel Jospin |
Gouvernement | Jospin |
Prédécesseur | Jean-Louis Debré |
Successeur | Daniel Vaillant |
Président de la communauté d'agglomération belfortaine | |
– (12 ans, 9 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Création de la communauté |
Successeur | Étienne Butzbach |
Président du Mouvement des citoyens | |
– (8 ans, 1 mois et 9 jours) |
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Prédécesseur | Max Gallo |
Successeur | Georges Sarre |
Ministre de la Défense | |
– (2 ans, 8 mois et 17 jours) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Michel Rocard |
Gouvernement | Rocard I et II |
Prédécesseur | André Giraud |
Successeur | Pierre Joxe |
Ministre de l'Éducation nationale | |
– (1 an, 8 mois et 1 jour) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Laurent Fabius |
Gouvernement | Fabius |
Prédécesseur | Alain Savary |
Successeur | René Monory |
Maire de Belfort | |
– (6 ans et 3 mois) |
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Réélection | mars 2001 |
Prédécesseur | Jackie Drouet |
Successeur | Étienne Butzbach |
– (14 ans et 3 mois) |
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Élection | mars 1983 |
Réélection | mars 1989 juin 1995 |
Prédécesseur | Émile Gehant |
Successeur | Jackie Drouet |
Ministre d'État Ministre de la Recherche et de l'Industrie[alpha 1] | |
– (1 an et 10 mois) |
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Président | François Mitterrand |
Premier ministre | Pierre Mauroy |
Gouvernement | Mauroy I et II |
Prédécesseur | Pierre Aigrain (Recherche) Pierre Dreyfus (Industrie) |
Successeur | Laurent Fabius |
Président du conseil régional de Franche-Comté | |
– (7 mois et 8 jours) |
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Élection | |
Prédécesseur | Edgar Faure |
Successeur | Edgar Faure |
Conseiller régional de Franche-Comté | |
– (14 ans) |
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Président | Edgar Faure Lui-même Pierre Chantelat |
Député français | |
– (1 an, 7 mois et 27 jours) |
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Réélection | 22 octobre 2000 |
Circonscription | 2e du Territoire-de-Belfort |
Législature | XIe (Cinquième République) |
Groupe politique | RCV |
Prédécesseur | Gilberte Marin-Moskovitz |
Successeur | Michel Zumkeller |
– (6 ans et 24 jours) |
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Réélection | 9 juin 1991 28 mars 1993 1er juin 1997 |
Circonscription | 2e du Territoire-de-Belfort |
Législature | IXe, Xe et XIe (Cinquième République) |
Groupe politique | Socialiste (1993-1994) RL (1994-1997) RCV (1997) |
Prédécesseur | Gilberte Marin-Moskovitz |
Successeur | Gilberte Marin-Moskovitz |
– (1 mois et 5 jours) |
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Réélection | 5 juin 1988 |
Circonscription | 2e du Territoire-de-Belfort |
Législature | IXe (Cinquième République) |
Groupe politique | Socialiste |
Prédécesseur | Création de la circonscription |
Successeur | Gilberte Marin-Moskovitz |
– (2 ans, 1 mois et 12 jours) |
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Réélection | 16 mars 1986 |
Circonscription | Territoire-de-Belfort |
Législature | VIIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | Socialiste |
Prédécesseur | Lucien Couqueberg |
Successeur | Lui-même |
– (8 ans, 3 mois et 21 jours) |
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Élection | 11 mars 1973 |
Réélection | 19 mars 1978 14 juin 1981 |
Circonscription | 2e du Territoire-de-Belfort |
Législature | Ve, VIe et VIIe (Cinquième République) |
Groupe politique | Socialiste |
Prédécesseur | Paul Robert |
Successeur | Lucien Couqueberg |
Biographie | |
Surnom | le « Che » |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Belfort (Territoire de Belfort) |
Nationalité | Française |
Parti politique | SFIO (1964-1969) PS (1969-1993) MDC (1993-2002) MRC (2003-2015) RR (depuis 2022) |
Conjoint | Nisa Grunberg |
Diplômé de | IEP de Paris (1960) ENA (1965) |
Profession | Conseiller commercial au ministère des Finances |
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Maire de Belfort | |
Il est plusieurs fois ministre dans les années 1980 et 1990, député, maire de Belfort, sénateur. Longtemps membre du Parti socialiste, il est à l'origine du Mouvement des citoyens (MDC) et du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Il se présente à l'élection présidentielle de 2002 sur une ligne qualifiée de souverainiste, et recueille 5,33 % des voix.
Biographie
Enfance et études
Jean-Pierre Chevènement est le fils de Pierre Chevènement, instituteur, et de Juliette Garessus, institutrice. La famille Chevènement est une famille franc-comtoise d'origine suisse (canton de Fribourg), dont le nom était à l'origine Schwennemann, francisé en Chevènement au XVIIIe siècle[3].
Il est lauréat du concours général en grec et géographie, membre de la Conférence Olivaint (1957-1959)[4], il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (1960) et élève de l'École nationale d'administration (ENA) dans la même promotion (Stendhal, 1963-1965) que Lionel Jospin, Jacques Toubon et Ernest-Antoine Seillière. En 1967, il a publié, sous un pseudonyme, avec son ami et premier collaborateur au Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES, alors courant de la SFIO), Didier Motchane, L'Énarchie ou les Mandarins de la société bourgeoise, premier livre grand public traitant de l'ENA. Il est aussi diplômé d'allemand de l'université de Vienne (Autriche).
Vie privée
Le , il épouse, dans le 15e arrondissement de Paris, Nisa Grunberg, peintre et sculptrice. Le couple a deux fils : Raphaël (scénariste, réalisateur et journaliste) et Jean-Christophe.
Amateur d’échecs, Jean-Pierre Chevènement participe à une partie simultanée contre Boris Spassky et assure la présidence d'honneur du Cercle d'échecs de Belfort[5].
Il est locataire, à partir de 1983, d'un appartement de cinq pièces dans le 5e arrondissement de Paris, propriété de la Régie immobilière de la ville de Paris[6]. Durant les années 2000, plusieurs articles de presse évoquent sa situation[7],[8], bien que la légalité de cette location ne soit pas contestée[9],[10]. Jean-Pierre Chevènement refuse de donner suite aux propositions de deux adjoints au maire de Paris, Jean-Yves Mano et Pierre Aidenbaum, qui lui suggèrent de libérer ce logement « par souci d'exemplarité »[11], soulignant qu'il a déjà accepté une importante augmentation de loyer[12].
Carrière professionnelle
À sa sortie de l'IEP, il est élève officier à l'École militaire de Cherchell avant de devenir attaché, puis conseiller commercial au ministère de l'Économie et des Finances (1965-1973). Il préside la Conférence Olivaint de 1957 à 1959.
Jean-Pierre Chevènement est préfet d'Oran (Algérie) par intérim lors du massacre du 5 juillet 1962 commis sur des pieds-noirs et des Algériens pro-français[13]. Il cite le nombre de 807 victimes fourni par ses services, nombre qu’il estime devoir être légèrement minoré, des habitants ayant peut-être gagné le port ou l'aérodrome, et trouvé un départ. Il préfère pour sa part se résoudre à parler de centaines de victimes. Sous-lieutenant, Jean-Pierre Chevènement était alors chef de cabinet adjoint du préfet d'Oran depuis , chargé des liaisons militaires « pour aider l'Algérie à accéder à son indépendance dans l'amitié avec la France » selon le Quotidien d'Oran[14]. Le général Joseph Katz le jugeait trop curieux sur la question des disparus et Jean-Pierre Chevènement écrit avoir « bien failli disparaître dans la tourmente »[15]. Dans une lettre publiée par L'Humanité, il dénonce la torture « utilisée par certains éléments de l'armée française »[16].
Après avoir été en poste à Oran, il travaille à l'ambassade de France à Alger, jusqu'en [14]. Il est membre de l'association France-Algérie, qui entend œuvrer à l'amitié entre les deux peuples[17].
Ascension
Les journalistes Joseph Confavreux et Marine Turchi écrivent à son sujet : « Jeune énarque, il fréquente […] le club Patrie et Progrès, un groupuscule de gaullistes de gauche, dirigé par l’énarque Philippe Rossillon, qui milite pour le maintien de l’Algérie française. Il s’y lie notamment à d’autres énarques tels Alain Gomez et Didier Motchane, avec lesquels il fondera ensuite le CERES »[18].
Membre de la SFIO à partir de 1964, il se montre partisan d'une rénovation du socialisme. Dans cet esprit, lors du congrès d'Épinay de 1971 qui fonde le PS, il apporte son soutien à François Mitterrand, qui prend la tête du nouveau parti. Dirigeant le Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES), qui constitue l'aile gauche du PS, il est chargé par Mitterrand d'élaborer le programme du PS et favorise le rapprochement avec le PCF, concrétisé par la signature du Programme commun de gouvernement en 1972. Cependant, son discours, jugé trop radical, ainsi que l'arrivée au sein du PS de Michel Rocard, auquel il s'oppose, entraînent sa mise à l'écart.
Il se forge par ailleurs une assise d'élu local en devenant député du Territoire de Belfort en 1973 (réélu en 1978 et 1981), conseiller régional de Franche-Comté (1974-1988), premier adjoint au maire de Belfort et président du conseil de district de l'agglomération belfortaine (1977-1983). À partir de mars 1983, il est constamment élu maire de Belfort ; il devient cependant premier adjoint de sa ville en 1997, lorsque Lionel Jospin demande à ses ministres de choisir entre leurs fonctions gouvernementale et locale. En tant que maire, il développe le tissu universitaire (notamment grâce à ses actions comme ministre de l'Éducation nationale), contribue à la fondation de la communauté d'agglomération belfortaine (grâce à la loi qu'il fait voter en tant que ministre de l'Intérieur), à la rénovation et à la colorisation du centre-ville, ainsi qu'à la promotion du projet de LGV Rhin-Rhône.
En 1979, avec le CERES, il soutient François Mitterrand au congrès de Metz, contre Michel Rocard et Pierre Mauroy. François Mitterrand l'emportant, il a la charge de rédiger le programme socialiste en vue de la présidentielle de 1981. La même année, il est élu président du conseil régional de Franche-Comté.
Ministre sous la présidence Mitterrand
Le , il est nommé ministre d'État, ministre de la Recherche et de la Technologie. Avec Claude Nicolet comme conseiller officieux[19], il démissionne le pour protester contre la « parenthèse libérale » et lance sa célèbre phrase : « Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ».
Le , il est nommé ministre de l'Éducation nationale, exerçant cette fonction jusqu'en . Il rétablit à cette occasion l'enseignement de l'éducation civique dans le primaire, abandonné depuis 1969. Il marque les esprits en annonçant en 1985 vouloir mener 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat[20]. Il est de nouveau élu député du Territoire de Belfort en 1986 et 1988.
Ministre de la Défense des gouvernements Rocard I et II, il démissionne le pour protester contre l'engagement de l'armée française dans la guerre en Irak. Il précise au sujet de cette guerre « qu'il n'y avait pas de gloire à frapper un petit peuple qu'on a déjà ramené cinquante ans en arrière »[21].
Il retrouve son siège à l'Assemblée nationale lors d'une élection partielle en 1991, et est réélu en 1993 et 1997. En 1992, il fait campagne contre la ratification du traité de Maastricht, puis, critiquant la « dérive gestionnaire » des socialistes, il quitte le PS en 1993, et transforme le Mouvement des citoyens (MDC), fondé en 1992, en parti politique, dont il prend la présidence.
Ministre de l'Intérieur du gouvernement Jospin
Le , il est nommé ministre de l'Intérieur du gouvernement Jospin. La circulaire du , passée un an après l'expulsion de l'église Saint-Bernard, décidée par son prédécesseur, Jean-Louis Debré, aboutit à la régularisation de 100 000 sans-papiers sur 140 000 demandes, dont une majorité d'origine africaine (71 %)[22].
Dans un contexte de mobilisation du mouvement de l'immigration et d'une partie de la gauche (Verts, PCF), ces derniers critiquent des critères trop stricts de régularisation[23]. À l'inverse, la droite dénonce des régularisations « massives ». Le , Chevènement déclare au Sénat, en réponse à une question de Jean-Pierre Camoin (RPR) : « Notre volonté est justement de mettre un terme aux situations inextricables et insupportables de personnes qui sont à la fois irrégularisables et inexpulsables. C'est, très largement, le produit d'une législation mal adaptée[24]. »
Deux lois portent son nom : la loi Reseda du , sur le droit des étrangers, et la loi sur l'intercommunalité du . Cette dernière loi sera « un facteur significatif d'augmentation des taux d'impôts locaux en France »[25]. Lors des débats sur la loi Reseda, qui visent à assouplir les lois Pasqua-Debré[26], Chevènement s'oppose à Charles Pasqua qui déclare, en , à propos de la carte de séjour pour les étrangers malades, « la France n’a ni vocation ni intérêt à devenir l’hôpital du monde[27]. » Le Gisti note qu'un an plus tard, Pasqua réclame la régularisation de tous les sans-papiers[28].
Le , il est opéré de calculs à la vésicule biliaire à l'hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce. Il est alors victime d'un grave accident d'anesthésie dû à une allergie au produit « curarisant » utilisé. Il est plongé dans le coma pendant huit jours, ne sort de l'hôpital que le 22 octobre, et est tenu éloigné de son ministère pendant quatre mois. Il se surnomme alors lui-même le « miraculé de la République ». L'intérim au ministère de l'Intérieur est assuré par Jean-Jack Queyranne.
Il est l'un des défenseurs d'une « politique sécuritaire de gauche », s'opposant notamment à la garde des Sceaux, Élisabeth Guigou, sur la question de la mise en détention des jeunes délinquants, et mettant en place la police de proximité. Manifestant une position « républicaine et souverainiste », il exprime aussi ses divergences de vue avec les autres membres du gouvernement à l’occasion du conflit au Kosovo[29], de la signature de la Charte européenne des langues régionales et au sujet de la Corse. S'exprimant en 2008 au sujet de la reconnaissance du Kosovo, il affirme que « c'est une triple faute »[30],[31] : il y voit une faute contre l'histoire, le pays n'ayant jamais été indépendant, une faute contre le droit, la guerre déclenchée en 1999 par l'Otan ayant ignoré les principes du droit international, et une faute contre l'« Europe unie »[32]. Il déclare aussi que les Serbes ne devaient pas payer les fautes de Slobodan Milošević et que désarmer l'armée de libération du Kosovo est une obligation[33].
En désaccord avec le plan de Lionel Jospin sur l'avenir de la Corse, Jean-Pierre Chevènement démissionne le , protestant contre ce qu'il appelle les « accords de Matignon » (en référence aux accords de 1988 entre indépendantistes kanaks et loyalistes), qui reconnaissent les mouvements nationalistes corses sans attendre que ceux-ci aient préalablement renoncé à l'utilisation de la violence.
Élection présidentielle de 2002
Il retrouve son mandat de député du Territoire de Belfort en 2000, à l'issue d'une élection législative partielle provoquée par la démission de Gilberte Marin-Moskovitz.
Candidat à l'élection présidentielle de 2002, il se veut « ni de droite, ni de gauche » — notamment par son slogan « au-dessus de la droite et de la gauche, il y a la République » — et reçoit le soutien de partisans de la droite (royalistes, anciens partisans de Jean-Marie Le Pen ou souverainistes), de socialistes, ainsi que de proches de l'extrême gauche. Il est soutenu par des résistants comme Lucie et Raymond Aubrac, Robert Chambeiron ou Pierre Marie Gallois et par des intellectuels comme Jean-François Kahn, Régis Debray ou Max Gallo, son directeur de campagne, mais aussi par les jeunes Emmanuel Macron et Florian Philippot[34]. Il se réfère aux valeurs de la République, notamment à la laïcité, et se montre critique envers l'intégration européenne et l'alliance avec les États-Unis. Un temps présenté comme le troisième homme dans les sondages, il recueille 5,33 % des suffrages exprimés, se plaçant en sixième position sur les 16 candidats présents à ce premier tour. Sa candidature est présentée comme un élément explicatif de l'échec dès le premier tour du candidat du PS, Lionel Jospin, étant accusé d'avoir dispersé les voix des électeurs de gauche[35],[36].
En , le MDC se fond au sein du Pôle républicain dans la perspective des élections législatives prévues le mois suivant, lors desquelles Jean-Pierre Chevènement perd son siège de député au profit du candidat de l'UMP, Michel Zumkeller. Le Pôle républicain devient ensuite le Mouvement républicain et citoyen (MRC), dont il est le président de 2008 à 2010 et le président d'honneur de 2003 à 2008 et de 2010 à 2015.
Maire et sénateur
En 2004, il fonde l'association pour la Fondation Res Publica, reconnue d'utilité publique par décret l'année suivante. Le MRC s'allie au Parti socialiste et au PCF dans quelques régions lors des élections régionales de 2004, et obtient 15 élus.
Jean-Pierre Chevènement enchaîne les débats politiques pour soutenir le « non » au référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, lequel est refusé par 54,87 % des suffrages. Deux ans plus tard, en 2007, il s'oppose au traité de Lisbonne, qui apparaît comme un traité « simplifié » de celui de 2004[37].
Il annonce sa candidature à l'élection présidentielle le , avant de se retirer le mois suivant, après un accord politique intervenu entre le MRC et le PS qui accorde la priorité à la relance économique et qui offre la possibilité au MRC d'obtenir des représentants à l'Assemblée nationale à l'occasion des élections législatives à venir. Au cours de la campagne électorale de 2007, Jean-Pierre Chevènement occupe une place active auprès de Ségolène Royal. Aux élections législatives, il ne parvient pas à reprendre son siège de député à Michel Zumkeller. Il démissionne de son mandat de maire au lendemain de cette défaite, mais conserve la présidence de la communauté d'agglomération jusqu'en 2008, cédant son siège à Étienne Butzbach[38].
Jean-Pierre Chevènement est candidat à l'élection sénatoriale du 21 septembre 2008 dans le Territoire de Belfort contre notamment le sortant socialiste, Michel Dreyfus-Schmidt, qui décède le , et le candidat officiel du PS, Yves Ackermann[39]. Il est élu sénateur avec 42 % des voix au second tour[40]. Il siège sur les bancs du groupe RDSE et devient vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat.
Lors du congrès de Kremlin-Bicêtre du , il quitte la présidence d'honneur du MRC pour devenir président « effectif » du parti[41]. Il appelle à voter « blanc ou nul » aux élections européennes de 2009, affirmant que « cette élection à un Parlement-fantôme est un trompe-l'œil »[42],[43], puis, lors des élections régionales de 2010, il passe un accord avec le PS, ce qui permet au MRC d'obtenir 19 élus. Il annonce qu'il se présente à la présidentielle de 2012 le [44], avant de retirer sa candidature le [45]. Il se rallie ensuite à François Hollande[46]. Il ne se représente pas à l'élection sénatoriale de septembre 2014 dans le Territoire de Belfort, remportée par l'UMP Cédric Perrin[47].
Depuis 2012
Le , Jean-Pierre Chevènement est nommé représentant spécial pour la Russie dans le cadre de la « diplomatie économique » du Quai d'Orsay[48]. À ce titre, il se rend en Russie, en , pour négocier l'apaisement des relations entre Paris et Moscou après les sanctions adoptées par l'Union européenne après la crise ukrainienne[49],[50]. Le , Jean-Pierre Chevènement est décoré de l'ordre de l'Amitié par le président russe Vladimir Poutine lors d'une cérémonie au Kremlin pour le remercier de ses efforts pour « renforcer la paix, l'amitié et la compréhension mutuelle entre les peuples ». Jean-Pierre Chevènement déclare : « En renforçant les liens de tout type entre la France et la Russie, nous permettons la création d'une meilleure Europe, d'un équilibre et de la paix en Europe »[51].
Jean-Pierre Chevènement quitte le MRC, dont il est jusqu'alors le président d'honneur, le , après avoir sans succès proposé de nouer un dialogue avec Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, classé à droite de l'échiquier politique[52]. Le lendemain, il prône un rassemblement allant de Jean-Luc Mélenchon à Nicolas Dupont-Aignan[53]. Il annonce d'ailleurs sa participation aux universités d'été de Debout la France fin [54]. Il y prononce un discours sur l'Éducation et demande à « réunir tous les patriotes de droite comme de gauche »[55].
En , François Hollande propose son nom pour prendre la tête de la Fondation de l'islam de France (FIF), créée en 2005 par Dominique de Villepin, organisme que le président de la République souhaite relancer[56]. Cette proposition est critiquée par la sénatrice écologiste de Paris Esther Benbassa qui estime que le choix par le gouvernement d'une personnalité politique « discrédite à l’avance » l'institution et qu'une telle nomination pouvait être perçue comme une « mise sous tutelle » des musulmans[57]. Le maire LR de Tourcoing Gérald Darmanin juge que « le nommer à la tête de cette fondation est une idée pour le moins paternaliste, presque coloniale »[58]. Pour la sénatrice UDI de l’Orne Nathalie Goulet, « Personne ne songerait à nommer un chrétien à la tête de la fondation pour le judaïsme »[57]. Malgré des propos contestés (appel à la « discrétion » des musulmans, disparition d'« une nationalité » à Saint-Denis), il est confirmé comme président de la fondation[59].
Dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle de 2017 qui oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron, Jean-Pierre Chevènement appelle à voter pour le candidat En marche[60]. Une fois président, Emmanuel Macron le maintient à la présidence de la Fondation de l'islam de France ainsi qu'à son poste de « représentant spécial de la France pour la Russie », et les deux hommes se parlent régulièrement[61],[62]. En , l'islamologue Ghaleb Bencheikh lui succède à la présidence de la FIF[63].
Lors de l'élection présidentielle française de 2022, il soutient la candidature du président sortant Emmanuel Macron, critique Jean-Luc Mélenchon, estimant que la sixième république qu'il prône est « un retour au régime d’assemblée », et reproche aux autres formations de gauche un « social-libéralisme ». Il voit en Emmanuel Macron un alliage entre « tradition du progrès social » et « culture de l’État », estimant qu'Emmanuel Macron a évolué lors de la pandémie de Covid-19 sur la mondialisation et la politique industrielle, désirant « reprendre le contrôle » en la matière[64],[65]. Fin avril, il lance une nouvelle formation nommé Refondation républicaine, inscrite dans la majorité présidentielle ; il vise l'investiture d'une dizaine de candidats pour les élections législatives[66].
Positionnement politique
Souverainisme
Jean-Pierre Chevènement s’inscrit dans la mouvance souverainiste[67],[62],[61] : il est opposé à la construction de type État fédéraliste de l'Union européenne. Cette réticence s'exprime notamment au travers de ses charges régulières envers le traité de Maastricht (1992). Il regrette ainsi que la France n'ait pas davantage d'indépendance en matière de monnaie, de commerce extérieur, de flux financier ; mais aussi, de manière plus générale, la subordination du droit français au droit de l'Union européenne. Bien que l'idée de construction européenne lui importe, il critique la forme prise par celle-ci. Sa volonté est d'imposer une vision « républicaine » de la nation, basée sur le consentement et l'adhésion. Il propose de réviser les traités européens pour refonder le projet européen « sur des bases nouvelles : la démocratie, les nations »[68]. Il analyse ainsi le mouvement des Gilets jaunes en France : « C'est une crise de la démocratie illustrant la coupure entre les élites et les classes populaires. La révolte des classes populaires vient de loin et s'enracine dans des choix vieux de 30 ans, par exemple l'Acte unique européen ou les pleins pouvoirs de la Commission européenne pour, par exemple, libérer les mouvements de capitaux »[69].
Il est également opposé à la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, y voyant une menace de subordination de la politique étrangère de la France à celle des États-Unis. Selon Roger Martelli, Jean-Pierre Chevènement assimile le fédéralisme européen au prolongement naturel du modèle allemand, reprenant ainsi les positions de Régis Debray, qui voit par ailleurs l'Allemagne comme une tête de pont de l'« Empire américain »[70]. Jean-Pierre Chevènement estime de plus que l'Allemagne ne peut pas assurer le coût des transferts de solidarité qu'une Europe fédérale exigerait[71].
Économie et finance
Il se montre opposé au capitalisme financier. Il juge que le Parti socialiste s’est conformé au « dogme mondialiste néolibéral », qu’il rejette. Il estime que les politiques mises en place pour sauver l’euro dans le cadre de la crise de la dette sont des politiques d’austérité menant à la récession. Si les réformes appliquées ne permettent pas de sortir l’union monétaire de l'ornière, il se dit alors favorable à ce qu'un glissement d'une monnaie unique à une monnaie commune se mette en place. Il prône une relance salariale couplée à une politique de change visant à faire baisser le cours de l'euro. En cela, sa pensée peut être qualifiée de keynésienne. Il se fait par ailleurs le défenseur d'une politique de protectionnisme « raisonnable » : il reprend le concept de démondialisation marchande et financière visant à réindustrialiser la France. En effet, il est selon lui impossible de conserver des services publics et un système de protection sociale forts sans la solidité d'une base productive.
Il est perçu comme un tenant de la ligne « bolcho-bonapartiste » face à la ligne libérale-libertaire incarnée par Daniel Cohn-Bendit[72]. Le journaliste David Desgouilles le situe comme faisant partie des souverainistes de gauche, mais précise qu'après sa « main tendue » à Pasqua, il est « vite apparu comme un homme de droite, au sein d’une gauche qui n’aime pas qu’on brouille ses repères »[67].
Sujets de société
Il se montre favorable à une politique sécuritaire de gauche « non laxiste », étant par exemple hostile à la légalisation des drogues. Il met cependant en garde contre d'éventuelles dérives liberticides des politiques de sécurité : il a ainsi marqué son opposition au développement des systèmes de vidéosurveillance publique ou à la loi Hadopi.
L'école est un sujet important dans le projet de Jean-Pierre Chevènement. Il souhaite mettre l'accent sur la formation des enseignants, l'école primaire et l’enseignement supérieur. L'école publique doit, selon lui, reposer sur les valeurs de transmission et d'autorité du maître vers l'élève, ainsi que du travail et de l'égalité des chances.
Il est favorable à une laïcité assez stricte cantonnant la religion uniquement à la sphère privée. Il souhaite une intégration poussée des immigrés, en opposition au communautarisme. Pour cela il préconise que les immigrés soient assimilés culturellement à la population d'origine (langue, traditions), de manière à rendre pérenne l'idée d'une nation une et indivisible. Il est de fait opposé au concept de la discrimination positive. En 2019, il dénonce le « danger certain de fragmentation » de la société française et met en garde contre la possibilité d'une guerre civile[73].
Jacobinisme
Jean-Pierre Chevènement est un jacobin convaincu[74]. Il est opposé à toute idée de régionalisme allant dans le sens de plus de décentralisation et d'autonomie pour les régions françaises. Ses prises de positions contre les idées autonomistes et indépendantistes corses en témoignent.
Écologie
Sur le plan écologique, ses préférences vont à une sauvegarde du potentiel nucléaire français, ainsi qu'à la réduction des gaz à effet de serre.
Détail des mandats et fonctions
Au gouvernement
- 22 mai 1981 – 29 juin 1982 : ministre d'État, ministre de la Recherche et de la Technologie
- 29 juin 1982 – 22 mars 1983 : ministre d'État, ministre de la Recherche et de l'Industrie
- 19 juillet 1984 – 20 mars 1986 : ministre de l'Éducation nationale
- 12 mai 1988 – 29 janvier 1991 : ministre de la Défense
- 4 juin 1997 – 29 août 2000 : ministre de l'Intérieur
À l'Assemblée nationale
Au Sénat
- - : sénateur du Territoire de Belfort
- - : vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées
Mandats régionaux
Mandats locaux
Fonctions politiques
- Secrétaire du CERES
- 1971-1975 ; 1979-1981 : secrétaire national du PS
- 1971-1981 ; 1986-1993 : membre du bureau exécutif et du comité directeur du PS
- depuis 1983 : président du club République moderne
- 2002 : fondateur du Pôle républicain, devenu Mouvement républicain et citoyen (MRC) en 2003
- - : président d'honneur du MRC
- depuis 2005 : président de la Fondation Res Publica
- - : président du MRC
- - : président d'honneur du MRC
Publications
- L'énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise, La Table Ronde, 1967 (sous le pseudonyme de Jacques Mandrin, qui cache aussi Didier Motchane et Alain Gomez).
- Socialisme ou social-médiocratie, Seuil, collection « Combats », 1969 (sous le pseudonyme de Jacques Mandrin, avec Didier Motchane et Alain Gomez).
- Le Vieux, la Crise et le Neuf, 1975.
- Le Service militaire, face à face avec Pierre Messmer, 1977
- Être socialiste aujourd'hui, 1979.
- Le Socialisme et la France, Sycomore, 1983 (sous le pseudonyme de Jacques Mandrin, avec Pierre Guidoni et Didier Motchane)[76].
- Le Pari sur l'intelligence, 1985.
- Apprendre pour entreprendre, 1985.
- Une certaine idée de la République m'amène à…, 1992.
- Le Temps des Citoyens, 1993.
- Le Vert et le Noir. Intégrisme, pétrole, dollar., 1995.
- France-Allemagne, parlons franc, 1996.
- Le Bêtisier de Maastricht, 1997.
- La République contre les bien-pensants, 1999.
- La République prend le maquis (en collab. Avec Robert Colona d'Istria), 2001.
- Le Courage de décider, Robert Laffont, 2002.
- Défis républicains, 2004.
- Pour l'Europe, votez non !, Fayard, 2005.
- La Faute de M. Monnet, Fayard, 2006.
- La France est-elle finie ?, Fayard, 2011 - prix du Livre Politique 2011[77].
- Sortir la France de l'impasse, Fayard, 2011.
- 1914 - 2014, l'Europe sortie de l'Histoire ?, Fayard, 2013.
- Un défi de civilisation, Fayard, 2016.
- Passion de la France, Robert Laffont, 2019.
- Qui veut risquer sa vie la sauvera, Mémoires, Robert Laffont, 2020.
Notes et références
Références
- Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
- Décret du 13 juillet 2022 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
- Chevenement, Chevènement de Mellissried à Tavel.
- Conférence Olivaint.
- Thierry Paunin, « Mais à quoi jouent-ils donc ? », Jeux et Stratégie, no 40, , p. 23-27.
- « Chevènement s'explique sur ses appartements », sur Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
- Ainsi et sans recherche d'exhaustivité en 2000 une évocation dans Laurent Valdiguié, Un maire au-dessus de tout soupçon…, Paris, Éditions Albin Michel, , 294 p. (ISBN 2-226-11453-X), p. 179, en 2008 dans « Opération vérité sur les HLM de standing de la Ville de Paris », sur Le Parisien.fr, (consulté le ) ou en 2011 « Quelques élus indélogeables », sur Le Parisien, (consulté le ).
- 1 519 euros par mois depuis le selon Élise Karlin, « La Ville de Paris ne peut plus déloger Chevènement », sur L'Express, , qui rapproche ce montant du loyer mensuel moyen au mètre carré dans l'arrondissement qu'ils estiment à 27,70 euros. Dans sa défense, telle que rapportée par l'article précité de 2008 du Nouvel Observateur, Jean-Pierre Chevènement fait observer que l'appartement n'excède que de peu la centaine de mètres carrés, est situé au troisième étage sans ascenseur et n'est doté que d'une salle de bain exiguë.
- Voir Laurent Valdiguié, op. cit., p. 179 ou l'article précité de lexpress.fr.
- En 2007 pour la première, comme signalé par « Chevènement devrait quitter son appartement », sur Le Parisien.fr, (consulté le ), en mai 2011 pour la seconde comme signalé dans l'article précité La Ville de Paris ne peut plus déloger Chevènement.
- La citation est de Pierre Aïdenbaum, cité dans l'article précité Quelques élus indélogeables ; les démarches de Jean-Yves Mano sont exposées dans l'article précité « Chevènement devrait quitter son appartement ».
- Voir l'article précité La Ville de Paris ne peut plus déloger Chevènement.
- « https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/jean-pierre-chevenement-consolider-le-pont-entre-islam-et-republique », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le )
- « JEAN-PIERRE CHEVENEMENT AU « Le Quotidien d'Oran » : «La colonne vertébrale d'un espace de prospérité» », sur Djazairess (consulté le )
- « […] Car j'ai été arrêté ce jour-là vers midi par des policiers qu'on appelait ATO — auxiliaires temporaires occasionnels, une sorte de police supplétive composée à la va-vite de gens peu sûrs, qui n'avaient aucune formation. Je me revois coincé par un de ces ATO, appuyant sur moi le canon de son pistolet-mitrailleur MAT 49, culasse en arrière s'il vous plaît. Cf. Jean-Pierre Chevènement, Le Courage de décider, Robert Laffont, 2002, p. 23-28. »
- « GUERRE D'ALGERIE Jean-Pierre Chevènement : la torture a été le fait de " certains " », sur L'Humanité, (consulté le )
- « Le Che, l'autre Ami de l'Algérie », sur Djazairess, La Tribune, (consulté le )
- Joseph Confavreux et Marine Turchi, « Aux sources de la nouvelle pensée unique: enquête sur les néorépublicains », Revue du Crieur, no 2, (lire en ligne, consulté le ).
- France Culture, À voix nue, Entretien avec Gérard Courtois, épisode 3/5 :https://www.franceculture.fr/emissions/a-voix-nue/jean-pierre-chevenement-un-republicain-ombrageux-35-le-grand-schisme-europeen
- « INA - Jalons - L'abandon de l'objectif de 80 % de bacheliers », sur INA - Jalons (consulté le ).
- « Le Golfe à reculons », sur lesechos.fr, .
- « La « régularisation Chevènement » aurait bénéficié à 100 000 sans-papiers », lemonde.fr, 27 novembre 2002.
- « Régularisations : les sans-papiers ne renoncent pas », L'Humanité, 19 septembre 1997.
- Régularisation des sans-papiers ; 11e législature ; question d'actualité au gouvernement no 0017G de M. Jean-Pierre Camoin (Bouches-du-Rhône - RPR), publiée dans le JO Sénat du 28 novembre 1997, page 4 081.
- Rapport de la commission d'enquête sur l'évolution de la fiscalité locale, sur le site assemblee-nationale.fr.
- Dominique Simonnot, « Le souvenir de Saint-Bernard », Libération, 3 septembre 2002.
- Séance du 21 janvier et du 22 janvier 1998 à l'Assemblée nationale, citées par le Gisti dans son dossier consacré à la loi Chevènement.
- Gisti, Dossier sur la loi Chevènement de 1998.
- « Chevènement défend les Serbes du Kosovo. Hier, en Conseil des ministres, il a insisté sur le désarmement de l'UCK », liberation.fr, 17 juin 1999.
- « La reconnaissance du Kosovo, c'est une triple faute », sur Le Figaro, (consulté le )
- Jean-Pierre Chevènement, « La reconnaissance du Kosovo, c'est une triple faute », sur Chevenement.fr (consulté le )
- « La reconnaissance du Kosovo, c'est une triple faute », lefigaro.fr, 22 février 2008.
- « Chevènement défend les Serbes du Kosovo. Hier, en Conseil des ministres, il a insisté sur le désarmement de l'UCK. », sur Libération.fr, (consulté le )
- France Culture, À voix nue, Entretien de Jean-Pierre Chevènement avec Gérard Courtois, épisode 5/5 : https://www.franceculture.fr/emissions/a-voix-nue/jean-pierre-chevenement-un-republicain-ombrageux-55-dune-turbulence-lautre
- « La présidentielle de 2002, l'épopée souverainiste ratée de Jean-Pierre Chevènement », sur bfmtv.com,
- « 21 avril 2002 : Jean-Pierre Chevènement confesse "une erreur" », sur fr.news.yahoo.com,
- Cf. site de Jean-Pierre Chevènement.
- Lemonde.fr, 18 juin 2007.
- « Jean-Pierre Chevènement se voit en « Vauban de la gauche » au Sénat », Le Monde, (consulté le ).
- « Sénatoriales 2008 - 90 - Territoire de Belfort », sur senat.fr (consulté le ).
- Il est élu avec 167 voix sur 178 votants.
- Communiqué du MRC.
- « Chevènement appelle à voter blanc ou nul ».
- « Dix ans après 2002, Chevènement se lance dans la présidentielle », Ladepeche.fr, (lire en ligne).
- « Chevènement annonce son retrait de la course présidentielle », Agence France-Presse, (lire en ligne).
- « Chevènement soutient Hollande », Le Figaro, (lire en ligne , consulté le ).
- « Jean-Pierre Chevènement ne se représentera pas au Sénat », ledauphine.com, 14 juin 2014.
- « Chevènement représentant de Fabius », Le Figaro, 23 octobre 2012.
- « À Moscou, Chevènement et la mécanique de la bêtise », Le Monde, 19 septembre 2014.
- Jean-Pierre Chevenement, « Crise ukrainienne, une épreuve de vérité : Arrimer la Russie à l’Europe », Le Monde diplomatique, (lire en ligne).
- « EN IMAGES - Chevènement décoré par Poutine », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Chevènement quitte le MRC pour « reprendre sa liberté » », lalsace.fr, 13 juin 2015.
- « Chevènement veut un «mouvement d'idées» allant de Mélenchon à Dupont-Aignan » (consulté le ).
- « Jean-Pierre Chevènement attendu à l'université d'été de Nicolas Dupont Aignan » (consulté le ).
- « Chevènement veut (encore) rassembler les « républicains des deux rives » » (consulté le ).
- « Jean-Pierre Chevènement à la tête de la Fondation pour l’islam de France ? Un choix contesté », lemonde.fr, 3 août 2016.
- « Islam de France : pourquoi le choix de Jean-Pierre Chevènement pose problème », sur challenges.fr, (consulté le ).
- « Fondation pour l'islam de France : « Nommer Chevènement est une idée presque coloniale » », sur lejdd.fr, (consulté le ).
- « Seine-Saint-Denis : portrait d'un département « sensible » », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « Chevènement appelle à un « vote résolu » pour Macron », bfmtv.com, 25 avril 2017.
- « Chevènement et Macron, un compagnonnage ancien », sur Le Parisien, 31 janvier 2018
- « Pour Chevènement, tout est bon dans Macron », sur nouvelobs.com (consulté le )
- « Ghaleb Bencheikh, nouveau président de la Fondation de l’islam de France », sur lemuslimpost.com, (consulté le ).
- Margaret Oheneba, « Sans être candidat, Macron engrange deux nouveaux soutiens » , sur Le HuffPost, (consulté le )
- « Jean-Pierre Chevènement va apporter son soutien à Emmanuel Macron », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- https://amp.lefigaro.fr/politique/legislatives-2022-chevenement-lance-un-nouveau-parti-pro-macron-refondation-republicaine-20220427
- David Desgouilles, « Souverainisme de gauche: "Chevènement a eu raison trop tôt" », sur causeur.fr, (consulté le )
- « Jean-Pierre Chevènement : "Nous sommes l’un des pays fondateurs de l’Europe et même le pays fondateur par excellence. Cela nous donne un devoir de responsabilité pour la suite" », sur Atlantico.fr, (consulté le )
- « Jean-Pierre Chevènement sur les "gilets jaunes" : "C'est une crise de la démocratie" », sur Europe 1, (consulté le )
- Roger Martelli, « Fédéralisme contre souverainisme ? », sur regards.fr, (consulté le )
- « Jean-Pierre Chevènement et Alain Minc: l'avenir de l'euro en débat », sur LExpansion.com, (consulté le )
- Guy Dhoquois, « La pragmatique division des pouvoirs », dans François Houle, Gilles Labelle, André Vachet, Pensée, idéologie et politique : mélanges offerts à André Vachet, University of Ottawa Press, , 242 p. (lire en ligne), p. 103.
- « Jean-Pierre Chevènement : « Les guerres civiles commencent toujours à bas bruit » », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- François Bourguignon, « Les Jacobins : de Robespierre à Chevènement », sur scienceshumaines.com (consulté le ).
- « Jean-Pierre Chevènement décoré de l'Ordre de l'Amitié russe par Vladimir Poutine », sur BFMTV (consulté le )
- Mais le compte-rendu du Monde annonce sous ce pseudonyme les personnes suivantes : Didier Motchane, Pierre Guidoni, Georges Sarre et Michel Charzat.
- « Jean-Pierre Chevènement, prix du livre politique 2011 », sur lexpress.fr, (consulté le ).
Notes
- Ministre de la Technologie jusqu'au .
- Sous le prénom de Jean, Pierre, Paul dit "« Jean-Pierre ».
Voir aussi
Bibliographie
- Christian Makarian, Un inconnu nommé Chevènement, La Table Ronde, 1986.
- Laurent Chabrun et Franck Hériot, Jean-Pierre Chevènement : biographie, Paris, le Cherche Midi, 1999, 191 pages.
- Michel Vovelle, Les jacobins : de Robespierre à Chevènement, Paris, La Découverte, collection « Textes à l'appui », 1999 (rééd. La Découverte/Poche, 2001).
- Jean-Loup Coly, L'Énigme : dix ans avec Chevènement, Sekoya, 2002.
- Régis Boulat et Renaud Meltz, Jean-Pierre Chevènement : le dernier des jacobins, Nouveau Monde éd., 2021.
Articles connexes
Liens externes
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