Jean-Pierre Gorkynian

Né à Montréal en 1986, Jean-Pierre Gorkynian est un écrivain québécois. Dans son travail, il traite des enjeux identitaires liés à l'immigration, plus particulièrement chez les adolescents de parents expatriés d'origine arabe[1].

Jean-Pierre Gorkynian
Biographie
Naissance
Nationalité
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Activité

Biographie

'Jean-Pierre Gorkynian est un écrivain québécois d’origine syrienne[2]. Son premier roman Rescapé, publié en 2015, se démarque dans le paysage littéraire québécois et à l'international, notamment à Cuba, en Algérie et au Liban[3],[4],[5]. Il s’ouvre à d’autres registres de narration, en combinant son expérience en théâtre, ce qui l'amène à fonder sa compagnie dans le cadre du festival Fringe de Montréal, d’Ottawa et du Saguenay[6]. Il complète une formation en écriture de long métrage à l’Inis en 2016[7]. Il anime à la même époque une chronique mensuelle «les DésOrientés», avec Éric Chouan sur les ondes de CHOQ où il aborde les thèmes de littératures migrantes et immigrantes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord sous l’angle des trajectoires identitaires[8]. En 2017 et 2018, il se rend à Alep, en Syrie, afin de documenter l’écriture de son deuxième roman Tireur embusqué. Il raconte cette aventure dans les pages du quotidien Le Devoir («Un Québécois, à la recherche de ses origines à Alep»[9], «Sur la route d’Alep»[10], ainsi que dans le Globe and Mail («A visit to Aleppo shows the story of Syria is still being written»)[11].

En 2021, son roman Tireur embusqué est finaliste au Prix littéraire des collégiens. Invité à l'émission Plus on est de fous plus on lit sur la chaîne de Radio-Canada, il dit écrire pour réparer ses blessures identitaires, cherchant à comprendre la transmission intergénérationnelle du traumatisme lié à la violence depuis le génocide de 1915[12]. Il raconte son rapport intime à la violence, à l'art et à l'écriture dans un texte «Écrire, une question de vie ou de mort» publié dans Lettres québécoises, évoquant la guerre en Syrie, son enfance difficile et ce qui l'a conduit à faire des «études sérieuses»[13].

Sans art, le monde est foutu. Sans art, je suis un homme mort.

Œuvres

Romans

Collaborations

  • 2011 : Production & mise en scène Le Rire de la mer, texte de Pierre-Michel Tremblay
  • 2012 : Mise en scène Journée de noces chez les Cro-Magnons, texte de Wajdi Mouawad (Prix de la meilleure mise en scène, FQTA)
  • 2018 : Scénarisation du court métrage Appelle-moi, avec A. Mathieu (Interpollis Productions)

Notes et références

  1. Dominic Tardif, « «Tireur embusqué»: entre la guerre et l’hiver », sur Le Devoir, (consulté le )
  2. « Jean-Pierre Gorkynian : écrire pour réparer ses blessures identitaires », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  3. «Jean-Pierre Gorkynian est un homme passerelle » – Toufik Mendjeli, Le Grand Témoin
  4. Martine Desjardins, « La vitrine du livre », sur L’actualité, (consulté le ) : « Montréalais d’origine syrienne, Jean-Pierre Gorkynian capture le désarroi identitaire des immigrants de deuxième génération dans un premier roman qui décoiffe. »
  5. Ministère des Relations internationales et de la Francophonie, « Le Québec à la Foire du livre de La Havane », sur Gouvernement du Québec
  6. « Festival St-Ambroise Fringe de Montréal | Canadian Association of Fringe Festivals », sur fringefestivals.com (consulté le )
  7. « INIS »
  8. « Les journées du livre de la diaspora arabe et berbère »
  9. Jean-Pierre Gorkynian, « Un Québécois, à la recherche de ses origines à Alep », sur Le Devoir, (consulté le )
  10. Jean-Pierre Gorkynian, « Sur la route d’Alep », sur Le Devoir, (consulté le )
  11. (en-CA) Jean-Pierre Gorkynian, « A visit to Aleppo shows the story of Syria is still being written », The Globe and Mail, (lire en ligne, consulté le )
  12. « Jean-Pierre Gorkynian : écrire pour réparer ses blessures identitaires », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
  13. Jean-Pierre Gorkynian, « Écrire, une question de vie ou de mort », Lettres québécoises, no 182, (lire en ligne [PDF]) :
    « J’ai un compte à régler avec le destin. Et s’il faut retourner en arrière, retraverser les lignes de front, s’il faut me mettre en péril, eh bien, soit. Car écrire, c’est non seulement défendre ma parole et celle de mes anciens, c’est aussi repousser les menaces de mort qui ont pesé sur nous. C’est reprendre ce qui nous a été enlevé, notre liberté. »
  14. Jean-Pierre Gorkynian, Rescapé, Montréal, VLB éditeur, , 136 p. (ISBN 978-2-89649-615-0, présentation en ligne)
    « Imprégné du style de l'écriture littéraire arabe des plus lyriques, (l’auteur) se projette dans ce livre à travers le miroir de ce jeune homme dont l'histoire de son pays d'origine la Syrie, lui renvoie les infos comme un boomerang » — Hind Fayza Oufriya, L’Expression
  15. Jean-Pierre Gorkynian, Tireur embusqué, Montréal, Mémoire d'encrier, , 264 p. (ISBN 978-2-89712-676-6, présentation en ligne, lire en ligne)
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