Wajdi Mouawad
Wajdi Mouawad, né le à Deir-el-Qamar au Liban, est un homme de théâtre, metteur en scène, dramaturge, comédien, directeur artistique, plasticien et cinéaste libano-québécois. Il dirige le Théâtre national de la Colline (Paris) depuis 2016[1].
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Biographie
Wajdi Mouawad quitte son pays natal, le Liban, en 1978, à l’âge de dix ans à cause de la guerre civile. Sa famille immigre à Paris, en France, puis au Québec dans la ville de Montréal en 1983. Il entreprend ses études collégiales au collège André-Grasset. Durant sa scolarité, il rejoint la troupe de théâtre de son cégep puis, encouragé par son professeur de français, il entre à l’École nationale du théâtre du Canada dont il sort diplômé en 1991[2].
Débuts au théâtre
De 1990 à 1999, il codirige la compagnie Théâtre Ô Parleur avec Isabelle Leblanc, comédienne dans une des pièces de son frère, Naji Mouawad. Il crée à Montréal de nombreuses mises en scène et adaptations dont Macbeth ou encore L’Exil de son frère. En parallèle il écrit ses premières pièces Willy Protagoras enfermé dans les toilettes, Journée de Noces chez les Cromagnons, Alphonse et Les Mains d'Edwige au moment de la naissance. Littoral et Incendies, les deux premiers volets de ce qui deviendra avec le temps une tétralogie intitulée Le Sang des promesses, sont respectivement écrites en 1997 et 2003.
En 1998, sa création Willy Protagoras enfermé dans les toilettes est élue meilleure production montréalaise par l’Association québécoise des critiques de théâtre.
De 2000 à 2004, il dirige le Théâtre de Quat'Sous à Montréal[3]. En 2005 il fonde les compagnies de création Au carré de l’hypoténuse en France et Abé carré cé carré à Montréal avec Emmanuel Schwartz.
Reconnaissance
Ses nombreux succès au Canada, tels que Littoral (1997) ou encore Incendies (2003), lui apportent la reconnaissance du public et lui offrent la possibilité de revenir en France. Pendant plusieurs années, il est artiste associé de la scène nationale d'Aubusson dans la Creuse, une expérience qui lui inspire notamment son œuvre Silence d'usine : paroles d'ouvriers (entretiens avec d'anciens ouvriers de l'usine Philips à Aubusson, 2004). L’ensemble de son travail sera à maintes reprises remarqué et récompensé par des prix. Ainsi, en 2000, il est lauréat du prix littéraire du Gouverneur général du Canada dans la catégorie théâtre.
En 2004, il adapte au cinéma (scénario et réalisation) sa pièce Littoral.
Le , le Molière du meilleur auteur francophone de théâtre lui est attribué pour Littoral, mis en scène par Magali Leiris avec Renaud Bécard, mais il le refuse afin de dénoncer les théâtres sans comité de lecture et les directeurs de théâtre qui jettent les manuscrits[4].
En mars 2006, à Chambéry, en France, il crée Forêts qui, après Littoral et Incendies constitue le troisième volet d’une tétralogie sur le thème de la transmission et de l’héritage.
À partir de septembre 2007, Mouawad occupe le poste de directeur artistique du Théâtre français du Centre national des Arts du Canada à Ottawa. Il renoue également avec le théâtre pour la jeunesse : son texte Assoiffés, mis en scène par Benoît Vermeulen du Théâtre Le Clou (théâtre de création pour adolescents), est créé en 2007.
Durant la saison 2007-2008, il travaille en collaboration avec l’Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie, où il crée notamment Seuls, pièce présentée en 2008 au festival d’Avignon.
En 2008, il répond à une commande de Dominique Pitoiset sur la Thébaïde et livre Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face, joué au TNBA et au Théâtre de la Ville de Paris avec Nadia Fabizio (Cadmos), Nicolas Rossier (Œdipe) et Philippe Gouin (Laïos).
En 2009, son dernier volet, Ciels, est présenté avec le reste de la quadrilogie au festival d’Avignon, dont il est l’artiste associé. Il reçoit le grand prix du théâtre de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre dramatique.
Le , le film Incendies, adaptation cinématographique de la pièce éponyme, réalisé par Denis Villeneuve, sort en salle au Québec après avoir été présenté dans plusieurs festivals et remporté de prestigieuses récompenses au cours des mois précédents.
En avril 2016, sur proposition d’Audrey Azoulay (ministre de la Culture et de la Communication), il est nommé par François Hollande à la direction du Théâtre national de la Colline à Paris[5],[6].
Projet : Avoir 20 ans en 2015
En 2011, Wajdi Mouawad propose à 50 adolescents (sélectionnés par des théâtres) de l’accompagner pour une aventure longue de cinq ans. Ce projet est nommé « Avoir 20 ans en 2015 ». Cinq grandes villes y participent : les 50 jeunes forment cinq groupes de dix personnes provenant de Nantes, Namur, Mons, l'île de La Réunion et Montréal. En plus des jeunes, on compte aussi environ vingt accompagnateurs. Le projet est né d’une réplique d’Incendies, où une grand-mère dit à sa petite-fille :
« Si tu veux t'en sortir, tu dois apprendre à : lire, écrire, compter, parler et penser. »
Chaque verbe est associé à une année et à un voyage dans une ville où tous les jeunes sont invités et se retrouvent : Lire à Athènes, Écrire à Lyon, Compter à Auschwitz, Parler au Sénégal, et Penser au cours d’un voyage divisé en deux parties : la première dans une ville attribuée aux différents groupes formés pour l'occasion et, dans un deuxième temps, à Athènes (Wajdi Mouawad avait pensé à un voyage en mer et a même blagué sur le fait que le voyage parfait pour ce verbe aurait été un voyage sur la Lune). Ils se retrouvent donc tous ensemble (Mouawad, les 50 jeunes et les accompagnateurs) une fois par an. L’aboutissement du projet n'est pas théâtral ; à la fin, les jeunes sortiront simplement d’une aventure littéraire et spirituelle exceptionnelle, enrichis d’un regard très riche sur le monde et de souvenirs inoubliables[note 1].
#MeTooThéâtre
Dans le contexte de #MeTooThéâtre, mouvement féministe qui dénonce les violences sexistes et sexuelles au théâtre, Mouawad est l'objet de critiques pour n'avoir pas déprogrammé, à la demande du groupe Action Colline[7] appuyée par des collages du collectif Collages Féminicides Paris[8] , ni son spectacle Mère, dont il a confié la réalisation de la bande-son à Bertrand Cantat (condamné pour le meurtre de sa compagne Marie Trintignant), ni la nouvelle création de Jean-Pierre Baro, accusé de viol par une ancienne collaboratrice, plainte classée sans suite[7],[9],[10],[11],[12].
Citations
« Il est vrai que je suis acteur et auteur, cinéaste parfois et plasticien, mais cette frénésie ne touche qu'à une chose : mon amour profond du théâtre[15]. »
« La question “d’où êtes-vous ?” n’a plus de sens pour moi et la seule question à laquelle je peux répondre c’est “où êtes-vous le mieux ?”[16]. »
Œuvre
En tant qu'auteur dramatique
- Partie de cache-cache entre deux Tchécoslovaques au début du siècle[note 2], 1992
- Alphonse, Leméac, 1996
- John[17], 1997
- Les Mains d'Edwige au moment de la naissance, Leméac, 1999
- Littoral, coédition Leméac/Actes Sud-Papiers, 1999, 2009 (partie 1 du cycle Le Sang des Promesses)
- Pacamambo, Actes Sud-Papiers Junior, 2000
- Rêves, coédition Leméac/Actes Sud-Papiers, 2002
- Incendies, coédition Leméac/Actes Sud-Papiers, 2003, 2009 (partie 2 du cycle Le Sang des Promesses)
- Willy Protagoras enfermé dans les toilettes, Leméac, 2004
- Forêts, coédition Leméac/Actes Sud-Papiers, 2006 (partie 3 du cycle Le Sang des Promesses)
- Assoiffés, coédition Leméac/Actes Sud-Papiers, 2007
- Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face, coédition Leméac/Actes Sud, 2008
- Seuls - Chemin, texte et peintures, Leméac/Actes Sud, 2008 (ISBN 978-2-7427-7986-4)
- Ciels, Actes Sud, 2009 (ISBN 978-2-7427-8381-6) (partie 4 du cycle Le Sang des Promesses)
- Journée de noces chez les Cromagnons, coédition Leméac/Actes Sud-Papiers, 2011 (ISBN 978-2-7427-9612-0)
- Sœurs, coédition Leméac/Actes Sud-Papiers, 2015 (ISBN 978-2-330-04701-6)
- Une chienne, Actes Sud-Papiers, 2016 (ISBN 978-2-330-06034-3)
- Inflammation du verbe vivre, Actes Sud-Papiers, 2016 (ISBN 978-2-330-06035-0)
- Les Larmes d’Œdipe, Actes Sud-Papiers, 2016 (ISBN 978-2-330-06037-4)
- Victoires, Actes Sud-Papiers, 2017 (ISBN 978-2-330-07248-3)
- Tous des oiseaux, Actes Sud-Papiers, 2018 (ISBN 978-2-330-09754-7)
- Mère, , Actes Sud, 2022 (ISBN 978-2-330-16311-2)
Incendies
L’œuvre réalisée par le comédien, dramaturge et metteur en scène Wajdi Mouawad appartient à une nouvelle dramaturgie, qui privilégie la quête de soi et abandonne la quête de l’identité collective, à la suite de l’échec du référendum pour l’indépendance au Québec en 1980, qui ouvre la voie à une génération de nouveaux auteurs privilégiant l’exploration des territoires intimes[18]. Dans ce contexte se développe ce qu’on appelle le « théâtre migrant »[19], au sein duquel Mouawad fait entendre sa voix. Il s’agit en effet d’un migrant, venu du Liban, qui s’est installé d’abord en France, puis au Québec, où la pièce apparaitra en 2003. Cette écriture migrante nait dans les années 1980 et ces auteurs sont caractérisés par la capacité de poser un regard critique sur la culture québécoise, tout en y intégrant la leur. Selon Mouawad, le but fondamental de la création théâtrale est celui de retrouver son identité : cependant, son imagination et sa créativité ne sont pas liées à l’immigration. « Si j’en tirais quelque chose, je devrais reconnaitre la pertinence de l’exil, de la guerre. Je refuse. Je ne suis pas un auteur ‘sur’ l’immigration », il affirme dans un entretien avec Jean-François Côté[20]. Toutefois on ne peut éviter les souvenirs d’enfance, cette dernière définie par Mouawad dans Incendies « un couteau planté dans la gorge »[21]. Effectivement, l’auteur tire son inspiration d’un de ces souvenirs pour écrire le récit de Nawal : il se souvient avoir assisté quand il avait 7 ans à un attentat contre un autobus rempli de civils palestiniens perpétré par les milices chrétiennes. Cela montre, comme le remarque Pierre L’Hérault, que l’œuvre « ancre le plus précisément et le plus explicitement sa dramaturgie dans l’origine libanaise »[22].
Du point de vue formel, les procédés analysés seront le cadre spatio-temporel et l’écriture scénique de l’artiste, qui fait appel dans cette œuvre à l’imagination du spectateur, sous le biais de l’expérimentation en direct du phénomène théâtral[18]. La caractéristique fondamentale de l’esthétique théâtrale de Mouawad est que la quête de soi s’incarne dans une mise en scène qui suscite la créativité du spectateur. La diégèse alterne le présent au passé, elle est marquée par la présence d’indices comme des cahiers, des lettres, des photos, qui font revivre dans le présent ce qui est absent, appartenant au passé. En effet, lors de la mort de leur mère Nawal, Jeanne et Simon découvrent ses ultimes volontés et pour parvenir à les respecter ils doivent revenir sur son passé. Nawal découvre en Nihad son fils, qu’elle avait été obligée d’abandonner pour ne pas déshonorer sa famille, qui est aussi le père des jumeaux, nés d’un viol qu’elle avait subi en prison pendant la guerre. Ceci constitue le nœud tragique central de la pièce, faite de naissances, de violence et de guerre. Dans ce contexte les temps verbaux se chevauchent, en créant un effet de simultanéité. La coexistence de deux ou trois situations éloignées dans le temps prend signification en rattachant tous les fils les uns aux autres, et donne les réponses qui fermeront le cercle.
De plus, à la coprésence de présent et passé s’ajoutent ‘l’ici’ et ‘l’ailleurs’ qui correspondent à la quotidienneté de la vie québécoise qui est décrite dans la pièce de la même façon que la lointaine période de guerre. La compréhension du spectateur de la présence des deux réalités dans la pièce est facilitée par une langue familière, le joual québécois qui s’entremêlent à un Français recherché et à la musicalité de la langue arabe.
En ce qui concerne l’espace scénique, celui-ci est vide. Les objets de scène sont rares et ont une fonction métaphorique (le nez rouge que Nawal donne à Nihad, par exemple)[18] : dans cette création la parole poétique s’incarne dans des images percutantes grâce à un recours à des objets familiers.
L’immense succès de ce spectacle semble tenir à l’originalité des procédés de mise en scène qui ont entrainé les spectateurs sur les chemins de leur imaginaire, les invitant à représenter à travers la force évocatrice des images, les lieux de l’intrigue et les situations rapportées[18].
En tant qu'adaptateur
- 2010 : Un tramway d’après Un tramway nommé Désir de Tennessee Williams, mise en scène Krzysztof Warlikowski, Théâtre de l'Odéon
En tant qu'interprète
- 2008 : Seuls texte, mise en scène et interprétation, Festival d’Avignon
- 2010 : Les Justes d’Albert Camus, mise en scène Stanislas Nordey, Théâtre national de Bretagne, Théâtre national de la Colline, Théâtre des Treize Vents, TNP-Villeurbanne
- 2021 : Mère, texte, mise en scène et interprétation, Théâtre National de la Colline
En tant que metteur en scène
- 1992 : Al Malja et L’Exil de Naji Mouawad
- 1992 : Macbeth de Shakespeare
- 1994 : Le Tour du monde de Joe Maquillon de Ghislain Bouchard
- 1995 : Tu ne violeras pas d’Edna Mazia
- 1995 : Don Quichotte de Cervantès
- 1997 : Littoral
- 1998 : Willy Protagoras enfermé dans les toilettes
- 1998 : Trainspotting d’Irvine Welsh
- 1998 : Œdipe roi de Sophocle
- 1999 : Disco Pigs d’Enda Walsh
- 1999 : Les Troyennes d’Euripide
- 1999 : Littoral, festival d’Avignon
- 2000 : Rêves
- 2000 : Ce n'est pas la manière dont on se l’imagine que Claude et Jacqueline se sont rencontrés, coécrit avec Estelle Clareton
- 2000 : Lulu le chant souterrain de Frank Wedekind
- 2000 : Reading Hebron de Jason Sherman
- 2001 : Le Mouton et la baleine d’Ahmed Ghazali
- 2001 : Six personnages en quête d'auteur de Luigi Pirandello
- 2001 : Manuscrit retrouvé à Saragosse, opéra d’Alexis Nouss
- 2002 : Les Trois Sœurs de Anton Tchekhov
- 2003 : Incendies
- 2005 : Ma mère chien de Louise Bombardier
- 2006 : Forêts
- 2007 : Incendies, en russe, Théâtre Et Cetera Moscou
- 2008 : Seuls, Festival d’Avignon
- 2009 : Littoral, Incendies, Forêts la trilogie, festival d’Avignon
- 2009 : Ciels, Festival d’Avignon
- 2010 : Ciels, Odéon-Théâtre de l’Europe Ateliers Berthier
- 2010 : Littoral, Incendies, Forêts la trilogie, Théâtre national de Chaillot
- 2010 : Seuls, Festival d’Avignon
- 2011 : Seuls, Le Quartz
- 2011 : Temps, Théâtre d'Aujourd'hui
- 2011 : Des femmes - Les Trachiniennes, Antigone, Electre de Sophocle, festival d’Avignon, Théâtre Nanterre-Amandiers
- 2013 : Des héros - Ajax, Œdipe roi de Sophocle, Théâtre du Grand T, Nantes
- 2014 : Sœurs, Théâtre du Grand T, Nantes
- 2015 : Le Dernier Jour de sa vie - sept tragédies de Sophocle, festival Au Carré du Manège, dans le cadre de Mons 2015 - capitale européenne de la culture[23]
- 2016 : Des Mourants - Inflammation du verbe vivre d'après Philoctète, Les Larmes d'Œdipe d'après Œdipe à Colone, Théâtre national de Chaillot[24], Paris
- 2018 : Tous des oiseaux[25] et Notre innocence au Théâtre de la Colline
- 2019 : Fauves au Théâtre de la Colline
- 2019 : Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de l’âge de Arthur H et Wajdi Mouawad, chansons originales Arthur H, musique originale Pascal Humbert, Théâtre de la Colline[26]
- 2020 : Littoral au Théâtre de la Colline texte et mise en scène Wajdi Mouawad, sur une idée originale de Isabelle Leblanc et Wajdi Mouawad, musiques originales Pascal Humbert et Charles Segard-Noirclère
- 2021 : Mère[27] au Théâtre de la Colline texte et mise en scène Wajdi Mouawad
Textes radiophoniques
- Loin des chaises
- Wilfrid
- William M.
- Le Chevalier
- Dans la cathédrale
- Les trains hurlent quand on tue
- Les Étrangers du bord du monde
Romans
- Visage retrouvé, coédition Leméac/Actes Sud, 2002
- Un obus dans le cœur, Actes Sud Junior-Leméac, 2007
- Anima, Actes Sud, 2012 - grand prix SGDL Thyde-Monnier, prix Méditerranée 2013, prix du deuxième roman 2013[28]
Essais
- Seuls - Chemin, texte et peintures, Actes Sud, 2008
- Le Poisson soi, Éditions du Boréal, 2011
- Participation à l'ouvrage collectif Qu'est-ce que la gauche ?, Fayard, 2017
- Tout est écriture, avec Sylvain Diaz, Actes Sud, 2017
Opéra
- L'Enlèvement au sérail de Mozart, opéra national de Lyon, 2016
- Œdipe de Georges Enesco, opéra national de Paris, 2021
Acteur
- 2011 : Pays rêvé de Jihane Chouaib : lui-même
- 2021 : Sous le ciel d'Alice de Chloé Mazlo : Joseph
Prix et distinctions
- 1998 : Prix de la meilleure production décerné à Montréal par l’Association québécoise des critiques de théâtre pour Willy Protagoras enfermé dans les toilettes
- 2000 : Prix littéraire du Gouverneur général du Canada dans la catégorie théâtre, pour Littoral[29]
- 2004 : Prix Jacqueline-Déry-Mochon
- 2004 : Prix SACD de la francophonie pour l’ensemble de son œuvre
- 2004 : Prix Sony Labou Tansi pour Incendies
- 2005 : Molière du meilleur auteur francophone (refusé)
- 2007 : Prix de la critique belge du meilleur spectacle pour Incendies
- 2009 : Grand prix du théâtre de l’Académie française
- 2012 : Grand prix SGDL Thyde Monnier
- 2013 : Prix Méditerranée du Centre méditerranéen de littérature[30]
- 2013 : Prix du deuxième roman décerné par Lecture en tête pour son roman Anima[31]
- 2013 : Prix du jury de l'Algue d'or (Saint-Briac-sur-Mer) pour son roman Anima
- 2015 : Prix Lire en poche[32] de littérature française pour son roman Anima
- 2016 : Prix littéraire du Gouverneur général du Canada dans la catégorie théâtre, pour Inflammation du verbe vivre
- 2018 : Grand prix et prix de la Meilleure création d’éléments scéniques décernés par l'Association professionnelle de la critique de théâtre, de musique et de danse[33] pour Tous des oiseaux
- 2019 : Grand Prix de littérature dramatique décerné sous l'égide d'ARTCENA pour Tous des oiseaux
- 2021 : European Drama Award décerné par Schauspiel Stuttgart, section théâtrale du Théâtre National de Stuttgart, pour l'ensemble de son œuvre dramatique[34]
Autres
- Je suis le méchant !, entretiens avec le metteur en scène André Brassard, Leméac, 2004
- Littoral, projection cinématographique de la pièce de théâtre du même nom, TVA Films, 2004
- Architecture d’un marcheur, entretiens accordés à Jean-François Côté, Leméac, 2005
- Le Sang des Promesses : Puzzle, racines, et rhizomes, notes de travail, de mise en scène, etc., Leméac/Actes Sud, 2009 À propos du processus d’écriture et de mise en scène de la tétralogie.
- Traduire Sophocle, Actes Sud, 2011
- Chœurs, l’album des chants du chœur antique de la trilogie « Des femmes », Actes Sud, 2011
- Qui sommes-nous? Fragments d'identité, Éditions universitaires d'Avignon, collection Entre-Vues, 2011
- « Nous sommes des ordures »[35], L'Orient littéraire, supplément mensuel de L'Orient-Le Jour,
Notes et références
Notes
- Wajdi Mouawad a expliqué qu'il a donné le premier souffle de vie à ce projet car il aurait aimé que l’on fasse la même chose pour lui quand il avait le même âge que ces jeunes.
- Non publié.
Références
- « Wajdi Mouawad », sur www.colline.fr (consulté le ).
- « Wajdi Mouawad au sommet de la Colline », sur next.liberation.fr, (consulté le ).
- « Théâtre de Quat'sous », sur Théâtre de Quat'sous (consulté le ).
- Déclaration dans un entretien réalisé par Jacques Téphany en novembre 2008 pour le magazine Cassandre :
« J'ai seulement profité de la récompense qui m'était proposée pour dénoncer l’absence de comité de lecture dans les théâtres qui regorgent de textes non lus et qu'on jette à la poubelle. »
. - « Pour Wajdi Mouawad, l’exil s’arrête à Paris », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Nomination de Wajdi Mouawad à la direction du Théâtre national de la Colline à Paris », sur Les trois coups, (consulté le ).
- « Théâtre. Wajdi Mouawad, tout sur sa mère et Christine Ockrent », sur L'Humanité, (consulté le ).
- « Une première sous tension pour « Mère » de Wajdi Mouawad au théâtre de la Colline », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Libération et AFP, « Wajdi Mouawad refuse de déprogrammer Cantat et Baro au Théâtre de la Colline », sur Libération (consulté le ).
- Olivier Ubertalli, « Wajdi Mouawad, Bertrand Cantat, Christine Ockrent et les féministes », sur Le Point, (consulté le ).
- « Collaborer avec Bertrand Cantat, le pari trop risqué de Wajdi Mouawad ? », sur Télérama, (consulté le ).
- « Wajdi Mouawad refuse de déprogrammer Bertrand Cantat de son spectacle au Théâtre de la Colline », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Décerné par le gouvernement français pour l’ensemble de son œuvre.
- « La Gouverneure générale annonce 60 nouvelles nominations au sein de l’ordre du Canada ».
- Entretien avec Jacques Téphany pour le magazine Cassandre.
- Jean-François Perrier, « Entretien avec Wajdi Mouawad », réalisé dans le cadre de la présentation de Seuls au festival d'Avignon, .
- Création en 2019 dans une mise en scène de Stanislas Nordey, avec Damien Gabriac et Julie Moreau. Voir sur theatre-quartiers-ivry.com.
- Esther Pelletier et Irène Roy, « Incendies : Évoquer pour susciter l’imaginaire et montrer plutôt que dire », Nouvelles Études Francophones, University of Nebraska Press, vol. 30, no 2, , p.111-128.
- Simon Harel, Les passages obligés de l’écriture migrante. Montréal : XYZ Éditeur, 2005.
- Jean-François Coté, Architecture d’un marcheur. Entretiens avec Wajdi Mouawad, L’écritoire. Montréal : Leméac, 2005, p. 81.
- Ivi, p. 145.
- Pierre L’Hérault, “De Wajdi…à Wahab” Cahiers de théâtre Jeu 111.2 (2004) : 100.
- Voir sur mons2015.eu.
- Voir sur theatre-chaillot.fr.
- Tous des oiseaux», l’amour sans cage sur Libération 30 novembre 2017.
- « Mort prématurée d’un chanteur populaire dans la force de l’âge au Théâtre de la Colline du 13 nov. au 29 déc. 19 », sur franceinter.fr, consulté le 28 novembre 2019.
- Wajdi Mouawad, lauréat du Prix littéraire du 2e roman 2013.
- Liste des lauréates et des lauréats du prix littéraire du Gouverneur général.
- Voir le site du Centre.
- Wajdi Mouawad, lauréat du prix littéraire du 2e roman 2013 sur lecture-en-tete.fr.
- Voir sur lireenpoche.fr.
- sur associationcritiquetmd.com.
- (de) Schauspiel Stuttgart, « European Drama Award, Laudatories: Thomas Maagh (publisher, Verlag der Autoren), Simon Stephens (jury, writer) In English, German, French with simultaneous translation into English, German, French | Schauspiel Stuttgart », sur www.schauspiel-stuttgart.de (consulté le ).
- Lire en ligne sur lorientlitteraire.com.
Annexes
Bibliographie
- Charlotte Farcet, Les Tigres de Wajdi Mouawad, Joca Seria, 2009
- Carole Guidicelli, « Wajdi Mouawad : Incendies : étude d'une œuvre intégrale », NRP-Lycée, Hors série, . Présentation en ligne
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site officiel
- « Wajdi Mouawad : "Il y a une ligne, une éthique qui se joint au geste de la création et qui devient une véritable vocation" », Les Masterclasses par Arnaud Laporte, France Culture, le (avec une sélection de liens sur W. Mouawad)
- « Tous des oiseaux par Wajdi Mouawad Lauréat du Grand Prix de Littérature dramatique 2019 » ARTCENA, le
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