Bertrand Cantat

Bertrand Cantat, né le à Pau dans les Pyrénées-Atlantiques, est un auteur-compositeur-interprète et musicien français.

Pour les articles homonymes, voir Cantat.

Bertrand Cantat
Bertrand Cantat en 2014.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Bertrand Lucien Bruno Cantat
Nationalité
Activités
Période d'activité
1980-
Conjoint
Autres informations
Membre de
Instruments
Label
Genre artistique
Condamné pour
« meurtre commis en cas d'intention indirecte indéterminée » (2004)
Lieux de détention

Il devient chanteur du groupe Noir Désir, qui rencontre un grand succès de la fin des années 1980 au début des années 2000. Durant ces années, Cantat est connu pour son écriture poétique, ses interprétations puissantes et son engagement à l'extrême gauche.

En 2003, il tue sa compagne, Marie Trintignant, lors d'une dispute à Vilnius en Lituanie, ce qui lui vaut d'être condamné à huit ans de réclusion. À la suite de l'obtention de sa liberté conditionnelle, en 2007, puis totale en 2010, et à la dissolution de Noir Désir en 2010, il fait un retour progressif à la scène, au travers de participations en duo, avec d'autres artistes, ou de collaborations théâtrales, avant de fonder successivement deux nouveaux groupes, Détroit en 2013 puis PAZ en 2020.

Biographie

Origines et famille

Bertrand Cantat naît à Pau d'un père parachutiste de la guerre d'Indochine qui est retourné dans le civil, et d'une mère institutrice puis femme au foyer[1]. Il passe sa jeunesse en Normandie, d'abord à Lillebonne dans le quartier de Fontaine Bruyère, puis à Pont-Audemer où il fréquente le collège Louis Pasteur.

Déménageant de la région du Havre, sa famille s'installe à Bordeaux en 1980[1]. Bertrand a un frère d'un an son aîné, Xavier, devenu photographe puis élu écologiste en 2008 à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges, et ex-compagnon de Cécile Duflot[2] ; et une sœur cadette, Ann, photographe (morte en [3]).

Vers l’âge de onze ans, il écoute MC5 (groupe avant-gardiste de la fin des années 1960, originaire de Detroit dans le Michigan, réputé pour sa sauvagerie sonore et son attitude subversive). Ses parents, qui ne passent que très peu de disques, essentiellement de la musique classique ainsi que Georges Brassens et Jacques Brel, poussent plutôt leurs enfants à la lecture[1]. À treize ans, il commence à écrire des textes et découvre à cette période les Doors. L’arrivée du punk l’encourage à jouer dans un groupe. Par la suite, il se passionne pour le Gun Club, formation de Jeffrey Lee Pierce.

1980 à 1988 : Formation et débuts de Noir Désir

En classe de seconde au lycée Saint-Genès à Bordeaux, à l'âge de seize ans, il rencontre Serge Teyssot-Gay, dix-sept ans ; ensemble ils recrutent par petite annonce les autres futurs membres du groupe Noir Désir : Denis Barthe qui joue de la batterie, et Frédéric Vidalenc qui joue de la basse. Comme à l'époque il ne sait jouer d'aucun instrument, Bertrand opte donc pour le chant. Le jeune groupe bordelais, d'inspiration new wave, se baptise un temps Psychoz — et gagne sous ce nom un tremplin rock organisé par FR3. Un second nom sera « 6.35 », puis ce sera « Noirs Désirs » (au pluriel). Bertrand Cantat répète avec ses amis en amateur entre 1981 et 1984.

Au cours de ces premières années, le groupe se produit dans les bars de Bordeaux, notamment au Chat Bleu. En ce début des années 1980, Bordeaux foisonne de nouveaux groupes : Camera Silens, Parfum de Femme, Réverbère, Stillettos, Les Exemples, Gamine, Les Standards, Strychnine, Nightshift, etc. Jusqu’en 1984, il y a une forte émulation entre les formations, avec de nombreux concerts et même un festival local, « les Boulevards du Rock ».

En 1986, Noir Désir réalise une maquette. Theo Hakola, ancien chanteur d’Orchestre rouge, et à l’époque meneur de Passion Fodder, l’écoute avec enthousiasme et décide d’aider le groupe. Par son intermédiaire, les Bordelais rencontrent Philippe Constantin de chez Barclay et signent un contrat pour un an renouvelable sous le nom Noir Désir (au singulier). Theo Hakola produit par ailleurs le premier album du groupe Où veux-tu qu'je r'garde ?, lequel sort début 1987. Celui-ci ne comporte que six titres et se rapproche donc davantage du format EP ou mini-LP. En deux mois, ce premier essai se vend à 5 000 exemplaires. Noir Désir tourne en France et se produit à Paris, notamment au Rex Club.

1988 à 1992 : Succès de Noir Désir

En 1988, le groupe prolonge son contrat avec Barclay. À la fin de l’année, ils enregistrent, à Bruxelles, leur premier véritable album. Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient), produit par Ian Broudie (leader des Lightning Seeds, et connu pour avoir façonné le son d'Echo and the Bunnymen), paraît début 1989. L’énergie du deuxième opus est plus contenue, plus maîtrisée que celle du précédent. Aux sombres héros de l'amer entre au Top 50, et le disque se vend à plus de 150 000 exemplaires. Face à ce succès, Noir Désir refuse de faire sa promotion dans les émissions grand public à la télévision. Le groupe préfère se défendre sur scène, et s’embarque pour une longue tournée en France (à Paris, Élysée Montmartre et Olympia à guichets fermés, Eurockéennes de Belfort, Francofolies de La Rochelle, Printemps de Bourges, etc.), URSS, Canada, et Tchécoslovaquie. En concert, Noir Désir donne son maximum et Bertrand, à l'instar de Jim Morrison, aborde la scène comme une séance de chamanisme, alternant transes et périodes plus calmes.

Du ciment sous les plaines sort en . Sans promotion ni tube, l’album se vend à plus de 120 000 exemplaires. Noir Désir reprend la route jusqu’en juillet 1991, avec plusieurs passages à guichets fermés à l'Élysée Montmartre à Paris, un détour par Bruxelles et par Tōkyō. Le groupe en sort éreinté. Bertrand Cantat doit s'arrêter de chanter en 1991 lorsque, déjà éprouvé par des cordes vocales endommagées, il tombe en syncope sur scène lors d'un concert à Besançon. (Finalement, il devra être opéré en 1994 après la très intense tournée de l'album Tostaky.) Noir Désir s’octroie alors de longues vacances. Bertrand, lui, s'en va quelque temps au Mexique.

Tostaky (contraction de todo está aquí[4]) paraît début . La voix de Cantat est mixée moins en avant que précédemment. Tostaky (le continent) entre à la première place du Top 50 et l’album est disque d’or peu de temps après sa sortie. L'album rencontre un grand succès, de même que la tournée qui suit, mais Bertrand Cantat doit se faire opérer les cordes vocales à l'issue de celle-ci.

1996 à 2002 : Le groupe à son apogée

En paraît l'album 666.667 Club ; Fred Vidalenc est remplacé par Jean-Paul Roy à la basse. Musicalement, ce nouvel opus oscille entre morceaux rock (Fin de siècle, L'Homme pressé, Un jour en France, Comme elle vient, Lazy, etc.) et d’autres aux tempos plus lents (À la longue, Ernestine avec Félix Lajkó au violon, À ton étoile, Septembre en attendant). Début 1998, 666.667 Club dépasse les 700 000 ventes.

En 1998, Noir Désir participe à Aux suivants, album collectif en hommage à Jacques Brel, reprenant Ces gens-là. Bertrand multiplie alors les collaborations. En 1997, il chante avec 16 Horsepower sur Fire Spirit et The Partisan, deux morceaux de l'album Low Estate (il s'agit de sa première collaboration avec le bassiste Pascal Humbert, futur membre de Détroit). Il tourne également aux côtés d’Akosh S.. En 1998, il chante avec Giorgio Canali (ancien ingénieur du son du groupe durant la tournée Dies Irae) sur 1, 2, 3, 1000 Vietnam. En , il participe à la Black session de Yann Tiersen et interprète À ton étoile avec un quatuor à cordes (un enregistrement de ce concert sort en ). En 2000, il chante avec Denez Prigent sur Daouzek huñvre (douze rêves) de l'album Irvi.

D’autres collaborations se font avec Noir Désir au complet : avec Alain Bashung (Volontaire sur sa compilation intitulée Climax, parue en 2000) ; avec Têtes Raides (L’Identité sur Gratte poil sorti en 2000) ; Brigitte Fontaine (Bis Baby Boum Boum sur son album Kékéland, et L'Europe sur Des visages des figures de Noir Désir, les deux albums étant sortis en 2001) ; et Manu Chao (Le vent nous portera sur Des visages des figures également). En 2001, le groupe reprend Le Roi de Georges Brassens sur l'album hommage Les Oiseaux de passage. Dès , le simple Le vent nous portera, ballade avec Manu Chao à la guitare et Akosh S. à la clarinette, envahit les ondes, précédant la sortie de l'album Des visages des figures en septembre.

Le , lors d'un concert au couvent des Ursulines de Montpellier, dans le cadre du festival de Montpellier / Radio France, Betrand Cantat, accompagné des musiciens de Noir Désir, lit un long poème inédit intitulé Nous n'avons fait que fuir. (Un album en est tiré, qui sort deux ans plus tard, peu après l'incarcération de Bertrand Cantat.)

En 2003, il fait ses premiers pas en tant qu'acteur dans le court métrage La Petite Fille de Licia Eminenti aux côtés de Garance Clavel.

Meurtre de Marie Trintignant et incarcération

Depuis fin 2002, Bertrand Cantat ne vit plus avec son épouse Krisztina Rády et entretient une relation avec la comédienne Marie Trintignant. Le , au cours d'une dispute dans leur chambre d'hôtel de Vilnius en Lituanie (où l'actrice joue dans le téléfilm Colette, une femme libre), Bertrand Cantat lui assène plusieurs coups, à l'origine d'une fracture du nez, de lésions internes et d'un œdème cérébral[5]. Bertrand Cantat la porte alors jusque dans son lit, sans appeler les secours. En pleine nuit, il téléphone à Vincent Trintignant, le frère de Marie, lui expliquant qu'il l'a frappée. Ce dernier rejoint le chanteur dans la chambre du couple. Leurs versions divergent sur le déroulement des heures qui suivent[6]. Vincent Trintignant appelle finalement les secours à 7 h 15 lorsqu'il prend conscience que sa sœur ne réagit plus et souffre d'hémorragies. Marie Trintignant est admise à l'hôpital universitaire de Vilnius dans un coma profond.

Les deux hommes l'accompagnent, puis Bertrand Cantat rentre à l'hôtel où il tente de se suicider en avalant un mélange de tranquillisants et d'antidépresseurs. Il subit à l'hôpital un traitement de désintoxication lourd[7]. Marie Trintignant, malgré son état critique, est rapatriée en France, où elle meurt de ses blessures le .

Lors de sa garde à vue[8][9], Bertrand Cantat déclare avoir porté "4 ou 5 ou 6[10],[11]" fortes gifles à sa compagne, version qu’il réitèrera lors de son interrogatoire[12][13], puis lors de son procès[14][15]. Les rapports médico-légaux français[16][17] et lituaniens[18] jugent le récit du chanteur compatible avec les constats de l’autopsie, avec quelques réserves. Ils font état de blessures externes et internes à la tête, résultant des coups portés, et ayant entraîné l’irréversible coma. Ils relèvent également des hématomes sur le corps de Marie Trintignant[19][20] qu’ils attribuent à d'autres causes que des coups : prises aux bras et déplacement du corps de l’actrice par le chanteur : "j’ai voulu la jeter sur le canapé. En la lançant sur le sofa [...] elle est tombée par terre. Elle n’a pas atterri complètement sur le sofa, j’ai loupé mon coup"[11]. Le rapport lituanien relève également des hématomes sur le corps de Bertrand Cantat[21]. Le médecin légiste balte appelé à la barre lors du procès confirmera cette position[22][23], qui sera entérinée par le verdict des juges lituaniens[24].

Le , la maison landaise des Cantat est détruite par un incendie criminel dont les auteurs ne seront jamais identifiés[25],[26].

La brigade criminelle française, agissant en coopération avec la justice lituanienne[27], conduit une enquête, incluant l’audition des quatre anciennes compagnes de Bertrand Cantat qui ne retrouve aucune trace de violence physique antérieure commise par le chanteur[28],[29].

Les faits ayant eu lieu en Lituanie, le parquet lituanien refuse l'extradition[27] et le procès se déroule à Vilnius du au . Bertrand Cantat est condamné par la justice lituanienne le à huit ans d'emprisonnement pour « meurtre commis en cas d'intention indirecte indéterminée »[24]. Les juges baltes ayant écarté l'intention de donner la mort, cette qualification lituanienne a été assimilée par des magistrats français au crime de « violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner » prévu à l'article 222-7 du Code pénal français[30][31], aussi désigné par « coups mortels »[32].

L'affaire connaît une forte médiatisation, régulièrement marquée par une passe d'armes entre Georges Kiejman, avocat des Trintignant, et Olivier Metzner, avocat de Bertrand Cantat[33]. La parution du livre de Nadine Trintignant Marie, ma fille[34], réquisitoire contre le chanteur, en soit quelques mois avant son procès, verra les deux avocats s'affronter devant les tribunaux parisiens[35][36]. La sœur et le frère de Bertrand Cantat livreront à leur tour leur version des faits, Ann Cantat dans l'article Bertrand, mon frère[37][38] paru dans l'Obs, et Xavier Cantat dans son livre Méfaits divers[39].

Le  conformément aux dispositions de la Convention européenne du 21 mars 1983[40] , Bertrand Cantat est transféré à la prison de Muret, près de Toulouse[41].

En 2007, du fait de sa bonne conduite en prison, Bertrand Cantat bénéficie de plusieurs permissions de sorties très discrètes, et dépose le une demande de libération conditionnelle à laquelle le parquet ne s'oppose pas. Le , celle-ci est accordée[41]. Libéré après avoir purgé la moitié de sa peine, il s'engage à se soumettre à des mesures de contrôle judiciaire et d'assistance psychologique[41], et à ne pas s'exprimer publiquement sur l'affaire Trintignant[41]. La mère de la victime, Nadine Trintignant, s'est opposée à cette libération par l'envoi d'une longue lettre au juge d'application des peines, ainsi qu'au Figaro, dans laquelle elle déplore « un signal négatif » donné à l'opinion publique en matière de violences faites aux femmes[42].

Le , son contrôle judiciaire prend fin, sa condamnation se trouvant, sept ans après l'homicide, entièrement purgée[43].

En avril 2020, dans le livre L'avocat était une femme de Julia Minkowski et Lisa Vignoli[44],[45], l'avocate pénaliste Céline Lasek partage son vécu de la défense de Bertrand Cantat aux côtés d'Olivier Metzner.

Suicide de Krisztina Rády

Bertrand Cantat rencontre sa future épouse, Krisztina Rády, lors du Sziget Festival à Budapest en 1993. Le couple a deux enfants : Milo (né en 1997) et Alice (née en 2002). Malgré la séparation du couple en 2003, Krisztina Rády soutient Cantat lors de son procès pour l'homicide de Marie Trintignant[46]. Le couple se reforme à la libération du chanteur. Le , Krisztina Rády se suicide, chez elle, dans le quartier Nansouty de Bordeaux, alors que Cantat est présent dans la maison familiale[47].

Une éventuelle responsabilité de Cantat, alors encore sous contrôle judiciaire, a rapidement été écartée, à la suite de l'autopsie du corps le , laquelle a confirmé le suicide par pendaison et l'absence de trace de violence physique[48] ; une lettre d'adieu de la défunte a été retrouvée, dont le contenu n'a pas été rendu public par le parquet de Bordeaux « par respect pour ses proches et sa famille ». En 2013, un ouvrage de Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard[49] relance la polémique en reproduisant un message téléphonique laissé par Krisztina Rády sur le répondeur de ses parents, évoquant le comportement violent de son compagnon, alors en liberté conditionnelle[50].

Le , le journal Le Point[51] publie une enquête rapportant des témoignages anonymes, dont celui d'un ancien membre du groupe Noir Désir, accusant le chanteur d'avoir multiplié des violences conjugales depuis plusieurs années, notamment contre Krisztina Rády. Cette dernière aurait demandé aux proches de Bertrand Cantat de mentir sur ce qu'ils savaient. Tous les anciens membres du groupe ont démenti avoir fourni un tel témoignage (voir ci-après, section 2017-2018).

En mai 2018, l'association féministe Femme et libre dépose une plainte contre Bertrand Cantat[52],[53],[54] concernant le suicide de Krisztina Rády, classée sans suite le 6 juillet 2018. La procureure de la République de Bordeaux déclare que « les investigations menées n’ont pas permis de caractériser que le suicide de Krisztina Rády était en relation avec des violences physiques et psychologiques commises sur elle par Bertrand Cantat »[55]. À la suite de cette accusation, le chanteur dépose plainte en pour dénonciation calomnieuse contre Yael Mellul, la présidente de l'association Femme et Libre[56],[57]. Yael Mellul publie avec Lise Bouvet le livre Intouchables ? qui dénonce ce qu'elle considère comme une omerta autour de Bertrand Cantat[58].

Fin de Noir Désir

Noir Désir était en pause entre 2003 et 2008 du fait de l'incarcération de Bertrand Cantat. Le , le groupe propose deux nouveaux morceaux en téléchargement gratuit sur son site officiel : un titre inédit, Gagnants / Perdants puis une reprise du classique Le Temps des cerises. Pour cette reprise, le morceau est enregistré avec Estelle et Romain Humeau à la basse et à la batterie, Serge Teyssot-Gay à la guitare et Bertrand Cantat au chant. Selon un message laissé sur le site : « La chanson, Gagnants / Perdants a été enregistrée par Noir Désir, en réaction au contexte actuel [de crise économique], politique et humain dans toute l’acception du terme. Impossible d’attendre pour la mettre à disposition. »

En dehors de ce message, le groupe fait le choix d'une politique de silence médiatique et ses membres comme sa maison de disques refusent de commenter la sortie de ces morceaux.

Le , Bertrand Cantat remonte sur scène lors du festival Les Rendez-vous de Terres Neuves à Bègles. Sans ses trois acolytes de Noir Désir, il accompagne ses amis du groupe Eiffel pour trois chansons[59]. Toujours en octobre, il enregistre un duo avec Brigitte Fontaine, Les Vergers, lequel figurera sur le disque L'un n'empêche pas l'autre.

Vers , Bertrand Cantat enregistre avec le groupe une reprise de la chanson Aucun express d'Alain Bashung, dans le cadre du projet d'album hommage Tels Alain Bashung. Ce sera le dernier enregistrement de Noir Désir. Le , le guitariste Serge Teyssot-Gay annonce son départ de Noir Désir. Le lendemain, le batteur Denis Barthe annonce la fin du groupe[60],[61],[62].

Dans son livre Noir Désir, à l'envers à l'endroit paru en 2012, Marc Besse rapporte des propos que lui aurait tenus Denis Barthe : selon ce dernier, la fin de Noir Désir a été provoquée par un dîner ayant réuni les membres du groupe en . Au cours de cette soirée, selon le témoignage de Denis Barthe : « D’un coup, dans la discussion, Bertrand a complètement changé et s’est comporté comme une ordure. [...] Il s’est positionné comme une victime. Vilnius, ce n'était pas de sa faute... Comme si Marie avait glissé sur une savonnette. Krisztina ce n'était pas de sa faute, elle était malheureuse, etc. Il nous a tous accusés d’avoir besoin de sa notoriété[63]. » L'attitude de Bertrand Cantat, ce soir-là, aurait directement entraîné le départ de Serge Teyssot-Gay deux jours plus tard. Le guitariste avait alors évoqué des « désaccords émotionnels, humains et musicaux » et un « sentiment d’indécence »[62].

Bertrand Cantat livre sa version dans une interview au magazine Les Inrockuptibles en 2013 : « On s’était finalement construits autour de certains tabous, une forme de mensonges, d’omissions. Comme dans toute famille. Mais là, j’ai eu l’impression qu’on n’allait pas crever l’abcès et qu’on se foutait de ma gueule – et dans ces conditions, je ne suis pas un type formidable. Si on me cache des trucs, si on manque de courage ou d’éthique, je deviens très con. J’ai fini par dire des choses sur lesquelles on ne pouvait plus revenir. Des choses qu’ils n’étaient pas capables d’entendre »[64].

Théâtre : le « Cycle des femmes » (2011)

Le , Le Devoir, un quotidien de Montréal, annonce que Bertrand Cantat, Pascal Humbert, Bernard Falaise et Alexander MacSween ont écrit la musique du spectacle de Wajdi Mouawad Le Cycle des femmes : trois histoires de Sophocle[65] (Les Trachiniennes, Antigone, Electre) qui sera présenté lors du festival d'Avignon puis au Théâtre du Nouveau Monde (TNM) de Montréal[66],[67]. Ce choix d'intégrer Bertrand Cantat à la pièce crée la controverse à Avignon où, par absence de coordination entre les différents organisateurs, Jean-Louis Trintignant est lui aussi programmé avant qu'il ne se retire[68] (tout comme le fait Bertrand Cantat quelques heures plus tard « par respect pour la douleur » de Jean-Louis Trintignant[69]). Au Québec, à la suite de cette controverse, le TNM annonce que Bertrand Cantat ne montera pas sur la scène du théâtre[70]. Un des motifs de cette vive réaction tient au fait que Bertrand Cantat devait jouer dans des pièces parlant de femmes et évoquant les violences faites aux femmes[71].

Finalement, c'est au Rocher de Palmer à Cenon, près de Bordeaux, que ce projet voit le jour, du au 2011[72]. Suit la même année une tournée dans plusieurs théâtres francophones, dont le Théâtre Nanterre-Amandiers[73], le Théâtre des Célestins à Lyon[74], Le Grand T à Nantes[75], la Comédie de Genève[76].

La performance artistique de Bertrand Cantat dans le rôle du chœur antique est unanimement saluée par la critique[77],[78],[79],[80]. Le , la musique du spectacle sort dans un album diffusé sur les plateformes de téléchargement légal par les éditions Actes Sud sous le titre Chœurs[80], sans toutefois la reprise du titre Les Vergers de Brigitte Fontaine et Areski Belkacem (utilisé sur scène pendant l’enterrement d’Antigone).

En 2014, la pièce Antigone est présentée au Liban lors du Festival de Beiteddine[81]. En 2015, Le Cycle des femmes est intégré au spectacle Le Dernier Jour de sa vie, 7 tragédies de Sophocle[82] au Théâtre du Manège à Mons.

Collaborations et projets divers (2011-2012)

En 2011, Bertrand Cantat co-écrit et interprète le titre Palabra mi amor avec le groupe Shaka Ponk[83],[84]. Le , il remonte sur scène avec le groupe lors du rappel de leur concert au Zénith de Paris.

Le , il rejoint Brigitte Fontaine sur la scène du Trianon pour interpréter en duo Les Vergers, ainsi que Bis Baby Boum Boum, et lors du rappel Soufi, où il se substitue à Grace Jones[85]. Bertrand Cantat participe également à l'enregistrement en Afrique de Folila, le nouvel album du duo malien Amadou et Mariam prévu pour le , sur lequel il est présent sur six titres, notamment Oh Amadou[86],[87],[88].

Au festival des Eurockéennes de Belfort, le , il est présent au début et à la fin du concert d'Amadou et Mariam, chantant sur plusieurs titres soit dans les chœurs, soit en solo ; puis quelques heures plus tard, il remonte sur scène avec le groupe Shaka Ponk pour interpréter avec eux le titre Palabra mi amor. Il se produit également avec ce groupe pour trois chansons lors de leur concert à Bercy en (reprises de Avec le temps de Léo Ferré, de Gimme Shelter des Rolling Stones, et Palabra Mi Amor). Les et , il participe à la reprise au Cent Quatre du spectacle Dernières nouvelles de Frau Major en hommage à Alain Bashung où il interprète Comme un Lego.

Projet Détroit (2013-2014)

Bertrand Cantat en concert avec Détroit en 2014 à Amiens.

Le mercredi , le quotidien 20 minutes annonce dans son édition suisse que Bertrand Cantat est sur le point de reformer un groupe avec Pascal Humbert, ancien membre du groupe 16 Horsepower[89].

Le paraît la chanson Droit dans le soleil, premier titre du nouveau groupe Détroit formé par Bertrand Cantat et Pascal Humbert[90] dont le premier album intitulé Horizons, annoncé depuis 2011, sort le 18 novembre 2013[91],[92]. L'album est nommé aux Victoires de la musique en 2014 dans la catégorie « album rock ».

En 2014, Détroit se produit lors d'une tournée française de plus de 70 dates[93], qui passe notamment par le festival des Vieilles Charrues[94], les Eurockéennes de Belfort, Terres du son et plusieurs Zénith en France[95]. Sur scène, le duo est complété par Bruno Green, co-réalisateur de l'album[96] (claviers / guitare), Niko Boyer (guitare) et Guillaume Perron (batterie)[97]. La set list inclut des titres de Détroit et de Noir Désir[97]. Le paraît un double album de concert, intitulé La Cigale.

La bande originale de Les Premiers, les Derniers, film de Bouli Lanners, est composée et interprétée par Pascal Humbert avec une participation de Bertrand Cantat[98],[99].

Projet Condor Live (2016-2017)

En 2016, le romancier Caryl Férey fait appel à Bertrand Cantat[100] pour créer un spectacle de lecture musicale[101],[102] d'un extrait de son roman Condor, accompagné des musiciens Marc Sens et Manusound. Le spectacle est présenté comme « une plongée en apnée, poétique, sombre et électrique, dans le Chili post-Pinochet[103] » lors d'une tournée d'une vingtaine de dates[103] qui passe par la Maison de la Poésie[104], le festival Mythos[105] et les Correspondances de Manosque[106]. Un coffret regroupant le roman et le spectacle est publié aux éditions Gallimard.

Nouvel album solo et polémiques (2017-2018)

Le sort le titre L'Angleterre[107]. Cette chanson politique, parlant du Brexit et des migrants cherchant à atteindre l'Angleterre, est le premier extrait de l'album Amor Fati, publié par Bertrand Cantat en tant qu'artiste solo, bien qu'il soit accompagné de Pascal Humbert et de Bruno Green, qui avaient participé à l'aventure Détroit. L'album sort le .

Mais ce retour est entaché par les répercussions médiatiques et sociales de l'affaire Weinstein, dans un contexte de dénonciation des violences envers les femmes, surtout après la parution de deux articles polémiques autour du chanteur dans Les Inrockuptibles et Le Point.

L'hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles est critiqué pour avoir mis en couverture Bertrand Cantat en raison de son passé judiciaire. L'intéressé s'exprime en ces termes : « Ça prend beaucoup de place, ça m'occupe chaque seconde. Mais on finit par retrouver un semblant de vie. Comme je ne connais pas le déni, je ne m'échappe pas. Je reste très seul avec tout ça. [J'accepte mon] destin. [...] Ça ne veut pas dire que je vis sans regrets, sans remords. Il m'a fallu tout prendre, assumer les conséquences de mes actes. J'ai toujours été d'une clarté totale sur l'acceptation de mon jugement, de ma condamnation[108]. »

Deux jours avant la sortie de l'album, l'hebdomadaire d'information Le Point publie une enquête contenant de nouvelles accusations de violences contre Bertrand Cantat. Ces accusations reposent sur divers témoignages anonymes, dont celui d'un ancien membre de Noir Désir[51]. Mais tous les anciens membres du groupe démentent avoir fourni ce témoignage[109] et l'avocat de Bertrand Cantat annonce un prochain dépôt de plainte pour diffamation ou injure[110].

Une tournée d'une vingtaine de dates est annoncée, démarrant en mars 2018. La setlist comporte des titres de l'album Amor Fati, mais aussi de Détroit et de Noir Désir. Bertrand Cantat, pour la première fois au thérémine en plus de la guitare et l'harmonica, est accompagné sur scène par Pascal Humbert, Bruno Green et Niko Boyer, ses anciens acolytes de Détroit, complétés par Fred et Laurent Girard à la batterie et la basse[111].

Des voix se font entendre, notamment de la part d’associations féministes[112], pour dénoncer le retour sur scène et la mise en lumière de Bertrand Cantat. La tournée est perturbée par des manifestations devant les salles de concerts, des appels au boycott ou des pétitions. En réaction, des magistrats et avocats[113][114][115][116] ainsi que la ministre de la Culture[117], rappellent les libertés d'expression, de travail, et de création artistique prévues par la loi française. Le , après l'annulation de certains de ses concerts par les organisateurs, maires ou financeurs, le chanteur se retire des festivals d'été et publie une tribune sur Facebook[118]. Lors de son dernier concert le à Bruxelles, il sous-entend qu'il met un terme à sa carrière scénique[119].

En , sort sans la moindre promotion Débranché de Noir Désir, un album en concert acoustique enregistré en 1997 et 2002[120],[121].

Projet PAZ (2020)

Après Condor Live, Caryl Férey et Bertrand Cantat collaborent à un nouveau projet, Paz, d’après le nouvel opus du romancier se situant en Colombie dans une création originale entre les deux auteurs constituant une extension au roman[122]. Le projet est présenté comme « un texte de poésie libre, sombre et onirique où prose et chansons se superposent[123] », mis en musique par Laurent Girard, Manusound et Marc Sens. Le clip de la chanson Ta Peau est mis en ligne le 15 avril 2020[124]. L'album Paz complet, publié chez le label Aparte[123],[125], est disponible au téléchargement en avril 2020 puis en vinyle en juin, de manière discrète et sans promotion. La version intégrale du projet, complétée par des narratifs, est publiée aux éditions Gallimard en novembre 2020[126].

Écriture

Bertrand Cantat développe une écriture personnelle et poétique inspirée par Baudelaire, Mallarmé, Lautréamont, Rimbaud et Maïakovski[1]. À partir de l'album Tostaky, il évolue vers des textes plus concis et imagés. Certains textes figurant dans 666.667 Club sont ouvertement politiques : il dénonce la montée du Front national dans Un jour en France, le culte de la réussite et de la vitesse dans L'Homme pressé, la mondialisation dans Fin de siècle.

Son processus de création artistique et les textes de Noir Désir font l'objet de deux livres : Noir Désir et l'expérience des limites de Dominique Emmanuel Blanchard, Yssev Jean et Bertrand Cantat[127] et Le creuset des nues de Candice Isola [128].

Prises de positions et actions politiques

Les membres de Noir Désir, Bertrand Cantat en tête, utilisent leur notoriété pour exprimer et défendre leurs convictions politiques. Dans les années 1990, Bertrand Cantat revendique une « liberté de penser » et présente des sympathies pour certaines idées des mouvements libertaires, sans adhésion dogmatique[129], avec notamment un soutien à la CNT (Confédération nationale du travail) en 2000[130], puis une orientation politique qui s'oriente vers un rejet de la mondialisation et donc un rapprochement avec les mouvements altermondialistes[129], ainsi qu'un rejet des thèses du Front national. Par ailleurs, il critique vivement l'Union européenne avec la chanson L'Europe. L'un des nombreux exemples est un concert à Toulon  ville alors dirigée par le Front national  en 1997.[précision nécessaire] Bertrand Cantat réitère ces actions avec le groupe, mais aussi en solo lors d'une soirée à l'Institut d'études politiques de Bordeaux en , invité par les étudiants.[précision nécessaire]

En , Bertrand Cantat manifeste son opposition aux lois relatives à l'immigration et se produit avec le groupe pour un concert de soutien au GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés), à l’initiative de Rodolphe Burger de Kat Onoma. Les Têtes Raides les rejoignent dans cette aventure, qui a donné lieu à plusieurs concerts pour la liberté de circulation. En 2002, Bertrand Cantat et Noir Désir improvisent, avec les Têtes Raides, Dominique A, Yann Tiersen et Rodolphe Burger, quatre concerts en France en réaction à la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle.

Le , lorsque son groupe reçoit la Victoire de la musique pour l'album rock de l'année et le clip de l'année, Bertrand Cantat prend la parole pour haranguer le groupe Vivendi — dont dépend leur maison de disques Universal — et son président, Jean-Marie Messier. Il lui reproche une certaine récupération de leur nom comme alibi culturel quant à la diversité dont se prévaut le premier label français. Cet incident marque les esprits avec cette phrase[131] : « Et si nous sommes tous embarqués sur la même planète, on n'est décidément pas du même monde ! ».

En 2016, Bertrand Cantat participe, avec une dizaine d'autres artistes, à un clip de soutien aux opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes[132].

Discographie

Avec Noir Désir

L'après Noir Désir

Participations

Autres

Filmographie

Notes et références

  1. Marc Besse, Noir Désir à l'envers, à l'endroit, éditions Ring, 2012 (ISBN 979-1091447027), p. 35 et 37.
  2. « Xavier Cantat, le mari de... Cécile Duflot », Paris Match, 9 août 2010.
  3. Voir sur sudouest.fr.
  4. « tout est là » en espagnol
  5. « Comment Bertrand Cantat a tué Marie Trintignant », Le Parisien, 29 octobre 2003.
  6. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 58-62.
  7. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 129.
  8. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 86-88
    Premier interrogatoire de Bertrand Cantat, brigade criminelle, Vilnius, 29 juillet 2003.
  9. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 96-97
    Compte rendu de la police lituanienne à l’issue de la reconstitution, Vilnius, 30 juillet 2003.
  10. « L'autopsie de Marie Trintignant met à mal la version de la gifle et de la chute », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  11. « Vidéo - Mort de Marie Trintignant : "Une vingtaine de traces de coups, deux nerfs optiques quasiment détachés"... Les détails de son autopsie dévoilés », sur Femme Actuelle (consulté le )
  12. « Bertrand Cantat reconnaît avoir frappé plusieurs fois Marie Trintignant et être responsable de sa mort », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  13. Par Frédéric Vézard Le 22 août 2003 à 00h00, « La poignante confession de Bertrand Cantat », sur leparisien.fr, (consulté le )
  14. « Bertrand Cantat : "Marie n'est pas morte de haine" », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  15. « Bertrand Cantat: «Je ne reconnaissais plus Marie. Elle était très méchante et ses mots étaient insultants» », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  16. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 114-117
    Extraits du rapport médico-légal de Dominique Lecomte et Walter Vorhauer, 12 août 2003.
  17. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 222-223
    Affaire Trintignant Marie, rapport médico-légal (étude de dossiers) du professeur Dominique Lecomte et du docteur Walter Vorhauer, Paris, 22 octobre 2003
  18. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 228
    Acte d’accusation de Bertrand Bruno Lucien Cantat, parquet général de Vilnius, 18 février 2004. Traduction : Migle Rudminiene.
  19. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 114-117
    Extraits du rapport médico-légal de Dominique Lecomte et Walter Vorhauer, 12 août 2003.
  20. Renaud Lecadre et Dominique SIMONNOT, « Un rapport d'autopsie accablant pour Cantat. », sur Libération (consulté le )
  21. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 228
    Acte d’accusation de Bertrand Bruno Lucien Cantat, parquet général de Vilnius, 18 février 2004. Traduction : Migle Rudminiene.
  22. « Les experts médicaux confirment le récit de Bertrand Cantat », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  23. « L'audience du 17 mars », sur O (consulté le )
  24. Il s'agit de la qualification lituanienne du meurtre. Cf. Jugement du TGI de Toulouse reprenant le déroulement des faits et la condamnation dans Le Figaro.
  25. « La maison de Bertrand Cantat détruite dans un incendie », Le Monde, (lire en ligne)
  26. Jean-Marc Ducos, « Enquête sur les menaces de mort qui pèsent sur Bertrand Cantat », Le Parisien, (lire en ligne)
  27. « Polémique autour del'extradition de Cantat », sur L'Obs (consulté le )
  28. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 150, 202-203 et 209-211.
  29. « Cantat-Trintignant: les clefs du procès », L'Express, (lire en ligne)
  30. Régis de Castelnau, « Cantat : le droit est le même pour tout le monde. Réponse à Marie-Anne Frison-Roche », sur Vu du droit, (consulté le )
  31. « Bertrand Cantat : un monstre commode », sur Justice au Singulier (consulté le )
  32. « Dix ans après, le juge qui a libéré Bertrand Cantat revient sur l'affaire », BFM TV (consulté le )
  33. Stéphane Bouchet et Frédéric Vézard, Bertrand Cantat, Marie Trintignant : l'amour à mort, éditions de l'Archipel, , p. 135.
  34. Nadine Trintignant, Ma fille, Marie, Fayard, (ISBN 2-213-61778-3 et 978-2-213-61778-7, OCLC 53177658, lire en ligne)
  35. « La justice a refusé la saisie du livre de Nadine Trintignant », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  36. « La justice estime que le livre de Nadine Trintignant nuit à la présomption d'innocence de Bertrand Cantat », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  37. « Ann Cantat : "Bertrand, mon frère…" », sur L'Obs (consulté le )
  38. « Ann Cantat : "Bertrand, mon frère…" (2) », sur L'Obs (consulté le )
  39. Xavier Cantat, Méfaits divers : journal d'un frère, Michalon, (ISBN 2-84186-253-4 et 978-2-84186-253-5, OCLC 419872225, lire en ligne)
  40. « Convention sur le transfèrement des personnes condamnées » [PDF], sur admin.ch.
  41. Jugement du 15 octobre 2007, du juge de l'application des peines du TGI de Toulouse, minute no 2007/964
  42. Bertrand Cantat, le chanteur du groupe Noir Désir, obtient la liberté conditionnelle, Le Monde, 15 octobre 2007.
  43. « Bertrand Cantat aura purgé la totalité de sa peine jeudi », Le Monde, 28 juillet 2010.
  44. Lisa Vignoli, L'avocat était une femme : Le procès de leur vie, Paris/72-La Flèche, JC Lattès / Impr. CPI Brodard et Taupin, dl 2021, 191 p. (ISBN 978-2-7096-6701-2 et 2-7096-6701-0, OCLC 1240247572, lire en ligne)
  45. « L'avocat était une femme », sur www.editions-jclattes.fr (consulté le )
  46. « L'audience du 17 mars », O-L'Obs, (lire en ligne)
  47. « Suicide de l'ex-femme de Cantat », Le Figaro, 10 janvier 2010.
  48. Nathalie Hernandez, « Kristina Rady n'a subi aucune violence avant sa mort », France Inter,
  49. Bouchet Stéphane et Vézard Frédéric, Marie Trintignant - Bertrand Cantat : l’amour à mort, éditions de l'Archipel, Paris, 2013.
  50. Laurent Chabrun, « L'ex-femme de Bertrand Cantat l'accuse », L'Express, 25 juin 2013.
  51. Anne-Sophie Jahn, « Bertrand Cantat, enquête sur une omerta », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
  52. « Bertrand Cantat visé par une plainte concernant la mort de sa femme Krisztina Rady », Le Monde, (lire en ligne).
  53. Christel de Taddeo et Ludovic Perrin, « Bertrand Cantat : une ex-avocate veut relancer l’enquête sur le suicide de l'épouse du chanteur », Le Journal du dimanche, (lire en ligne)
  54. « Bertrand Cantat : de nouveaux éléments sur le suicide de son ex-femme ? », Le Point, (lire en ligne)
  55. « Suicide de son ex-épouse: la plainte contre Bertrand Cantat classée sans suite », Le Parisien, (lire en ligne).
  56. « Bertrand Cantat porte plainte contre la féministe Yael Mellul », Le Figaro, (lire en ligne)
  57. Claire Hache et Benoist Fechner, « Cantat, affaire classée, histoire inachevée », L'Express, (lire en ligne)
  58. « Agressions sexuelles : pourquoi artistes et politiques sont-ils intouchables ? », Marie Claire, (lire en ligne)
  59. : Bertrand Cantat retrouve la scène sous haute sécurité, La Dépêche du Midi, 3 octobre 2010.
  60. « Noir Désir, c'est terminé » L'Express, 30 novembre 2010
  61. « Noir Désir est mort », Libération, 30 novembre 2010.
  62. « La fin de Noir Désir, racontée de l'intérieur », Libération, 18 octobre 2012
  63. Marc Besse, Noir Désir à l'envers, à l'endroit, éditions Ring, 2012 (ISBN 979-1091447027), pp. 213-214.
  64. J. D. Beauvallet, « Exclusif : Bertrand Cantat parle aux Inrocks - Les Inrocks », sur https://www.lesinrocks.com/ (consulté le )
  65. « Des Femmes », sur www.wajdimouawad.fr (consulté le )
  66. « Bertrand Cantat sur la scène du TNM », Le Devoir, 4 avril 2011.
  67. « Bertrand Cantat, du Noir au tragique », Libération, 6 avril 2011.
  68. « Bertrand Cantat ne jouera ni à Avignon ni au Canada », Télérama, 1er juillet 2011.
  69. René Solis, « Des femmes, 7 heures de réflexion », Libération, 22 juillet 2011.
  70. Michel Bélair, « Cantat ne foulera pas les planches au Canada », Le Devoir, (lire en ligne)
  71. Micheline Carrier, « Cantat et TNM - La cérémonie du pardon », sur sisyphe.org,
  72. M-A.K., « Bertrand Cantat : À Cenon, c'est oui ! », Yahoo! Actualités,
  73. « Cantat sur scène au Théâtre des Amandiers à Nanterre en décembre », Le Point, (lire en ligne)
  74. Audrey Hadorn, « Bertrand Cantat, en face à face avec la tragédie », sur www.lyoncapitale.fr,
  75. « Bertrand Cantat sur scène dans la trilogie "Des femmes" de Wajdi Mouawad », France TV Info,
  76. « Des Femmes: Les Trachiniennes, Antigone, Electre », Comédie de Genève (consulté le )
  77. Fabienne Pascaud, « Sans Bertrand Cantat, l'interminable trilogie de Wajdi Mouawad tourne à vide », Télérama, (lire en ligne)
  78. « Cantat, voix tragique de Sophocle », Le Soir, (lire en ligne)
  79. « Wajdi Mouawad met Sophocle à l'épreuve », Le Monde, (lire en ligne)
  80. « Choeurs, le nouvel album de Bertrand Cantat », France TV Info,
  81. « Festival de Beiteddine 2014 », Prestige Magazine,
  82. « Le dernier jour de sa vie; 7 tragédies de Sophocle », Théâtre de Namur,
  83. Aurélia Vertaldi, « Le duo Shaka Ponk et Cantat : "Un vrai conte de fées" », Le Figaro, (lire en ligne)
  84. Éric Bureau, « Shaka Ponk : «Bertrand Cantat, nous, on l’accueille» », Le Parisien, (lire en ligne)
  85. « Poétesse, punk et rebelle », Le Soir, 3 février 2012.
  86. Nelly Kaprièlian, « Amadou, Mariam, le monde et Bertrand Cantat », Les Inrocks, (lire en ligne)
  87. « Trois raisons d'écouter Folila d'Amadou et Mariam », L'Express, (lire en ligne)
  88. « Bertrand Cantat : "Je travaille sur un album très personnel" », Sud Ouest, (lire en ligne)
  89. « Un nouveau groupe pour Bertrand Cantat », 20 Minutes (édition suisse-romande), du 16 mars 2011
  90. « La 1re interview radio de Bertrand Cantat depuis la sortie de l'album Horizons », France Bleu,
  91. « 10 ans après le drame de Vilnius, Bertrand Cantat sort de son silence », AFP-La Libre Belgique, .
  92. « Detroit : retour au fer rouge et en majesté », sur France Culture (consulté le )
  93. « Bertrand Cantat est remonté sur scène », sur France Bleu, (consulté le )
  94. « Bertrand Cantat: plaisirs coupables aux Vieilles Charrues », Le Figaro, (lire en ligne).
  95. « Nantes: Bertrand Cantat et Détroit ont enflammé le Zénith pour leur dernière », 20 minutes, (lire en ligne).
  96. https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/cantat-montreal-la-nouvelle-vie-de-bruno-green-1727496
  97. Mariel Bluteau, « LIVE - Détroit sur France Inter », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  98. Waimes: Bertrand Cantat enregistre au studio La Chapelle la musique du prochain film de Bouli Lanners - La Meuse,
  99. Youtube - Les Premiers, les Derniers
  100. « Caryl Férey, roman noir et attitude rock », La Croix, (lire en ligne)
  101. « Mythos : quand le dernier livre du Rennais Caryl Ferey inspire Bertrand Cantat », France 3 Bretagne,
  102. « Le Florida [Agen 47] - Condor : Résidence de création. », sur www.le-florida.org (consulté le )
  103. « Condor Live – A-parte » (consulté le )
  104. « Condor : Bertrand Cantat livre une lecture musicale du nouveau roman de Caryl Férey », France TV Info,
  105. « Mythos. L'étonnante lecture de Cantat a enivré ! », sur rennes.maville.com (consulté le )
  106. « Bertrand Cantat et le Condor Live ont clôturé les Correspondances de Manosque - Haute Provence Info », sur www.hauteprovenceinfo.com (consulté le )
  107. « Bertrand Cantat : nouveau single aux couleurs anglaises », Les Inrockuptibles, .
  108. Agence France Presse, « La une des "Inrocks" avec Bertrand Cantat fait polémique », lepoint.fr, (consulté le )
  109. « Affaire Cantat : le SMS troublant de l’ancien guitariste de Noir Désir », Le Parisien, (lire en ligne)
  110. « Bertrand Cantat va porter plainte contre « Le Point » après des accusations de violences », Le Monde, (lire en ligne)
  111. Fabrice A, « Bertrand Cantat & Amor Fati + Belfour à L’Autre Canal – Nancy (54) » (consulté le )
  112. Sébastien Marti, « Concert de Bertrand Cantat à Toulouse : les associations féministes vont manifester », La Dépêche, (lire en ligne, consulté le ).
  113. Régis de Castelnau, « Cantat : le droit est le même pour tout le monde. Réponse à Marie-Anne Frison-Roche », sur Vu du Droit, (consulté le )
  114. « "Priver ceux qui prennent du plaisir à entendre Bertrand Cantat me paraît particulièrement injuste", estime maître Henri Leclerc », sur Franceinfo, (consulté le )
  115. Sonya Faure, « Agnès Tricoire : «Cantat a purgé sa peine : il a le droit de chanter, point final» », sur Libération (consulté le )
  116. « Le juge qui a fait libérer Cantat regrette "la dictature de l'émotion" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  117. « "Bertrand Cantat a le droit de vivre sa vie, il a payé" : la ministre de la Culture réagit aux demandes d'annulation de ses concerts », sur Franceinfo, (consulté le )
  118. « Cantat renonce aux festivals d’été pour « mettre fin à toutes les polémiques » », Le Monde, (lire en ligne).
  119. « Bertrand Cantat a-t-il annoncé la fin de sa carrière ? », Le Huffington Post, (lire en ligne)
  120. Éric Bureau, « Noir Désir sort un nouvel album en toute discrétion », Le Parisien, (lire en ligne)
  121. Annabelle Georges, « Dix ans après la séparation du groupe, Noir Désir sort un album acoustique », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
  122. « Paz, le nouveau projet musical et poétique de Bertrand Cantat », Radio télévision suisse,
  123. « Paz – A-parte » (consulté le )
  124. « Paz – A-parte » (consulté le )
  125. « Musique : "Paz", de Bertrand Cantat et Caryl Ferey, sortira en disque le 24 avril », Sud Ouest, (lire en ligne)
  126. Paz, Caryl Férey avec Bertrand Cantat, Laurent Girard, Manusound et Marc Sens, éditions Gallimard, 2020 (ISBN 9782072889622).
  127. Bertrand, ... Cantat, Jean, ... Yssev et Impr. Dumas-Titoulet), Noir Désir & l'expérience des limites, Le Bord de l'eau, (ISBN 2-911803-54-X et 978-2-911803-54-3, OCLC 470364513, lire en ligne)
  128. Candice Isola, Noir désir : le creuset des nues, Paris/Valenciennes, Belles lettres, , 230 p. (ISBN 978-2-251-44346-1 et 2-251-44346-0, OCLC 470735863, lire en ligne)
  129. Noir Désir, un groupe libertaire au cœur de la mondialisation entretien avec Grégoire Allix et Bruno Lesprit dans Le Monde du 13 septembre 2001.
  130. Noir Désir, Concerts, 30 avril 2000.
  131. « Le coup de gueule de Noir Désir », leparisien.fr, 2002-03-10cet00:00:00+01:00 (lire en ligne, consulté le )
  132. « [Vidéo] Notre-Dame-des-Landes : Cantat, Sanseverino et d'autres artistes chantent contre l'aéroport », sur France Bleu, (consulté le )
  133. Bertrand Cantat : une chanson avec Guaka dans Sud Ouest du 2 avril 2012.
  134. https://www.colline.fr/spectacles/mere
  135. B. L., « Hubert-Félix Thiéfaine : Scandaleux et mélancolique », sur La Dépêche du Midi,
  136. « "S'il était menuisier, il pourrait reprendre le travail" », sur Le Parisien,

Annexes

Bibliographie

  • Noir(s) Désir(s), biographie de Noir Désir, éditions Verticales, 1999 (ISBN 2-84335-047-6)
  • Noir Désir, l'expérience des limites, entretiens avec Bertrand Cantat de Dominique-Emmanuel Blanchard et Jean Yssev, éditions le Bord de l'eau, 2002 (ISBN 978-2-911803-54-3)
  • Un Noir Désir, Bertrand Cantat, biographie de Andy Vérol, éditions Scali, 2008 (ISBN 978-2-35012-231-1)
  • Noir Désir, Bertrand Cantat, Un destin rock, biographie de Bertrand Cantat, signée par Pierre Mikaïloff, guitariste du groupe Les Désaxés et journaliste rock, et préfacé par Jean Fauque, éditions Alphée, 2009
  • Noir Désir, le vent les portera, biographie de Bertrand Cantat et de son groupe Noir Désir, d'Andy Vérol, éditions Pylône, juin 2009 (ISBN 978-2-917-57705-9)
  • Bertrand Cantat, Entre éthique du dégagement et immanence du contrôle , biographie de Bertrand Cantat, signée par Thomas Roussot, éditions l’Harmattan, 2011 (ISBN 978-2-296-55573-0)
  • Noir Désir, Post-Mortem, biographie de Léonel Houssam, éditions Camion Blanc, 2019 (ISBN 9782378481452)

Liens externes

  • Portail de la musique
  • Portail du rock
  • Portail de la Nouvelle-Aquitaine
  • Portail de la criminologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.