Jean-Sébastien Goury des Tuileries

Jean-Sébastien Goury des Tuileries (, Landerneau - , Paris), est un ingénieur et homme politique français.

Jean-Sébastien Goury des Tuileries
Fonctions
Conseiller général du Finistère
-
Inspecteur général des ponts et chaussées (d)
à partir de
Député du Finistère
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 77 ans)
Paris
Nationalité
Formation
Activité
Enfants
Jules Goury (d)
Célian Goury du Roslan (d)
Autres informations
Grade militaire
Distinction

Biographie

D'une famille de Provins, fils de Louis-Joachim Goury, seigneur des Tuileries, conseiller du roi, consignataire au siège royal de Léon, directeur des fermes de la province de Bretagne à Landerneau, et d'Anne-Marie de Mascle, et frère du maire de Landerneau Louis Marie Goury des Tuileries, Jean-Sébastien Goury des Tuileries fut enrôlé de force en 1793, dans un bataillon de « volontaires »[1].

Conducteur principal des travaux de la voirie, du au , admis en juillet suivant à l'École des ponts et chaussées de Paris, reçu à l'École polytechnique le , il devint chef de brigade le , ingénieur à Moulins en , puis dans le Finistère le .

Il fut élu en 1810, par 4 cantons, membre du haut collège de ce dernier département, et alla porter à l'empereur l'expression du dévouement de ses habitants. Il reçut au Champ de Mars, en 1815, la croix de la Légion d'honneur, des mains mêmes de l'empereur, et, en 1816, fut chargé par le comte Molé d'une mission auprès du dey d'Alger, mais ne put s'en acquitter en raison de l'expédition de lord Exmouth. Nommé la même année, ingénieur en chef des ponts et chaussées, il se consacra, pendant plus de vingt ans, à sa profession.

En 1822, remettant au goût du jour des idées avancées vers 1780 par Charlevoix de Villers, il conçoit un dispositif permettant de retenir le sable à la source et d'éviter l'ensablement des forêts issues des semis de pins maritimes : créer une gigantesque barrière de dunes rectilignes, près de l'océan, chargée d'intercepter les sables ; il met en œuvre pour la première fois des palissades de planches ainsi que les plantations et semis de gourbet[2].

Le , il fut élu député du 3e collège électoral du Finistère, par 61 voix sur 117 votants, contre 53 voix à Blacque-Belair. Soumis à la réélection, par suite de sa nomination aux fonctions d'ingénieur en chef, Goury du Rostan fut réélu député, le , par les électeurs de Châteaulin, puis, le , par 107 voix sur 154 votants et 183 inscrits, contre 36 à Avril, et, le , par 103 voix sur 149 votants et 176 inscrits, contre 25 à Gourdin.

Il siégea parmi les ministériels, vota pour l'indemnité Pritchard, pour la politique de Guizot, et contre les propositions mises en avant par l'opposition libérale. Conseiller général du Finistère depuis 1843, pour le canton de Crozon, il reçut en 1846 une tabatière en or des habitants du val d'Ornans, où douze ans auparavant il avait fait ouvrir une route ; il fut chargé, la même année, après les grandes inondations, de réparer les levées fort endommagées de la Loire. La Révolution française de 1848 l'éloigna de la vie politique.

Portrait de Mme Goury des Tuileries, née Sophie Collas du Rostan.

Il épousa Sophie Collas du Roslan, fille de Joseph Marie Collas du Roslan, lieutenant des vaisseaux du Roi et chevalier de l'ordre de Saint-Louis, et de Marie Adélaïde Domitille de Clavel. Ils sont les parents de :

Il est l'oncle des généraux Hippolyte et Raoul Goury.

Sources

  • J. de Montmartin, Notes sur les familles Collas de La Barre ou de La Baronnais, Collas de La Motte, Collas Du Roslan et Goury Du Roslan, P. Renouard, Paris, 1907
  • « Jean-Sébastien Goury des Tuileries », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Notes et références

  1. Pierre-Marie Dioudonnat,Le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p.369-370: "La famille Goury-Laffont des Tuileries est issue de l'ancienne bourgeoisie de Brie, installée en Bretagne au milieu du XVIIIe siècle"
  2. Gilles Granereau, « Jean-Sébastien Goury, l’homme qui inventa la dune littorale », bulletin de l’association Mémoire en Marensin, no 18, , p. 127 – 152.

Lien externe

  • Portail de la politique française
  • Portail du Finistère
  • Portail de la France au XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.