Jean Andrieu
Jean Andrieu, né le à Montaigu-de-Quercy et mort après 1895, est un photographe français.
Naissance | |
---|---|
Décès |
Après 1895 Inconnu |
Nom de naissance |
Jean Andrieu |
Nationalité | |
Activités |
Biographie
Jeunesse et famille
Jean Andrieu[1] (parfois aussi Jean Jules[2] ou Jules Andrieu[3]) est né à Montaigu-de-Quercy en 1816, de Jean Andrieu, cultivateur, et Antoinette Dufour, son épouse[4].
Il se marie une première fois en 1840, avec Jeanne Labayssière[5]. Veuf en 1842, il se remarie en 1845 à Anne Marie Lacaze (de) Gandorre, une veuve originaire de Saint-Vite, dans le Lot-et-Garonne, où il s'est établi quinze mois plus tôt[6].
Carrière
D'abord instituteur dans sa région natale[5],[6], Jean Andrieu s'installe comme photographe à Paris[Quand ?]. Son nom apparaît en 1862 dans l'Almanach du commerce et de l'industrie. Il occupe un atelier parisien au 35, rue Montholon, puis au 53, rue Montmartre et enfin au 7, rue Saint-Lazare. Il se spécialise dans la photographie stéréoscopique[7], et donne également des cours de photographie[3].
En 1865, il devient « photographe officiel pour le ministère de la Marine et des Colonies ». Il publie en outre, sous la marque JA, des vues d'Italie, comme celle de l'Etna en éruption, de Suisse et de Savoie[7]. Il effectue également un reportage sur l'Espagne et rapporte des vues des Pyrénées.
En 1874, Adolphe Block reprend son stock d'atelier et Andrieu ne fugure plus sur le registre du commerce après 1876[3]. Son nom apparaît toutefois dans les annuaires entre 1875 et 1880, comme photographe établi au 91, boulevard de Sébastopol[8],[9], adresse probablement reprise par Adolphe Block vers 1881[10].
Jean Andrieu est établi à Pau, lorsque son épouse meurt en 1895, en leur domicile du 83, boulevard d'Alsace-Lorraine[11]. L'année suivante, un litige oppose Jean Andrieu à ses beaux-enfants, entraînant la vente par licitation de plusieurs biens immobiliers issus de la succession de sa femme[12].
Œuvre photographique
Il publie en 1868 un premier catalogue de ses photographies. Il réalise en 1869 une série de clichés de ruines, lors d'un voyage en Palestine et en Égypte[3].
En 1871, il se spécialise dans la photographie de bâtiments parisiens détruits par les incendies de la fin de la Commune de Paris[13]. Ces photographies sont enregistrées au dépôt légal le sous le titre « Désastres de la guerre ». Il existe également un recueil de photographies stéréoscopiques peintes à la main[3].
Plusieurs de ses photographies servent d'inspiration à des gravures parues dans L'illustration, représentant le pont d'Argenteuil détruit[14] et la salle des fêtes éventrée de l'Hôtel de ville de Paris[15].
- Le réservoir du grenier d'abondance
- Galeries de la paix du Palais des Tuileries
- Le pont de chemin de fer d'Argenteuil
- Ruines de la Commune de Paris. L'angle de la rue de Lille et de la rue du Bac
- Salle des séances du Conseil d'état
- Le pont de Choisy-le-roi
- Le ministère des Finances
Références
- Catherine Carponsin-Martin, « Stéréothèque - Archeogrid », sur www.stereotheque.fr, (consulté le )
- « Jean Andrieu », sur Le Stéréopôle (consulté le )
- Bajac 2000, p. 120.
- Acte de naissance, , Montaigu-de-Quercy, Archives du Tarn-et-Garonne
- Publication des bans, no 45, , Montaigu-de-Quercy, Archives du Tarn-et-Garonne
- Acte de mariage, no 52, , Saint-Vite, Archives du Lot-et-Garonne [lire en ligne] (vue 229/422)
- « Musée d'Orsay: Notice d'Artiste », sur www.musee-orsay.fr (consulté le )
- « Andrieu (J.), photographe », sur Gallica, Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers, Firmin Didot et Bottin réunis, (consulté le ), p. 104
- « Andrieu (J.), photographe », sur Gallica, Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers, Firmin Didot et Bottin réunis, (consulté le ), p. 113
- « Block (A.) », sur Gallica, Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, de la magistrature et de l'administration : ou almanach des 500.000 adresses de Paris, des départements et des pays étrangers, Firmin Didot et Bottin réunis, (consulté le ), p. 1516
- Acte de décès no 569, , Pau, Archives municipales de Pau
- « Vente par licitation », sur Gallica, L'Impartial des Pyrénées, (consulté le ), p. 4
- Éric Fournier, « Les photographies des ruines de Paris en 1871 ou les faux-semblants de l’image », Revue d'histoire du XIXe siècle. Société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, no 32, , p. 137–151 (ISSN 1265-1354, DOI 10.4000/rh19.1101, lire en ligne, consulté le )
- Allison MacDuffee, « Parmi les ruines. Les photographies du XIXe siècle, moment fort de l’exposition Monet », sur www.beaux-arts.ca, (consulté le )
- Bajac 2000, p. 32.
Voir aussi
Bibliographie
- Quentin Bajac (Commissaire de l'exposition au musée d'Orsay), La Commune photographiée, Paris, Réunion des musées nationaux, , 127 p. (ISBN 2711840077).
- Éric Fournier, « La Commune de 1871 : un sphinx face à ses images », Sociétés & Représentations, , p. 245-257 (lire en ligne).
Liens externes
- Photographies de Jean Andrieu sur le site du Musée Carnavalet.
- Photographies stéréoscopiques de Jean Andrieu sur le site de la stéréothèque.
- Portail de la photographie
- Portail de la France au XIXe siècle