Jean Biondi
Jean Biondi, né le à Sari-d'Orcino (Corse) et mort le à Groslay (Seine-et-Oise), est un homme politique et résistant français, député SFIO de l'Oise sous la IIIe et la IVe République.
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Jean Biondi | |
Jean Biondi en 1948. | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (4 ans) |
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Élection | 10 novembre 1946 |
Circonscription | Oise |
Législature | Ire (Quatrième République) |
Groupe politique | SOC |
– (1 an, 1 mois et 6 jours) |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 |
Circonscription | Oise |
Législature | Assemblée constituante de 1945 et Assemblée constituante de 1946 |
Groupe politique | SOC |
– (6 ans et 28 jours) |
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Élection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Oise |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | SOC |
Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives | |
– (1 an, 4 mois et 27 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Henri Queuille Georges Bidault |
Gouvernement | Henri Queuille I Georges Bidault II |
Prédécesseur | Lui-même |
Successeur | Robert Prigent (Présidence du Conseil) |
Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives | |
– (9 mois et 16 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Robert Schuman André Marie |
Gouvernement | Robert Schuman I André Marie Robert Schuman II |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Lui-même |
Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur | |
– (1 mois et 15 jours) |
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Président du Conseil | Georges Bidault Léon Blum |
Gouvernement | Georges Bidault I Léon Blum III |
Prédécesseur | Paul Ribeyre |
Successeur | Fonction supprimée |
Maire de Creil | |
– (5 ans) |
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Élection | 1945 |
Prédécesseur | Gabriel Havez |
Successeur | Gabriel Havez |
– (6 ans) |
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Élection | 1935 |
Prédécesseur | Jules Uhry |
Successeur | Robert Arnould |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 50 ans) |
Biographie
Après des études secondaires à Ajaccio, il poursuit ses études à Paris. Licencié ès sciences, il enseigne au lycée Condorcet.
Le militant et élu socialiste (1925-1940)
En 1925, il adhère à la SFIO à Paris et rejoint la fédération de l'Oise cinq ans plus tard. Il devient l'un des principaux rédacteurs du Cri populaire de l'Oise, journal socialiste local. Il se situe dans l'aile modérée du parti : lors du congrès fédéral d', il soutient les parlementaires SFIO qui soutiennent le gouvernement d'Édouard Daladier. Délégué de l'Oise au congrès national de , il soutient la motion de Vincent Auriol.
En 1934, il est élu conseiller général de Neuilly-en-Thelle, et maire de Creil en 1935. En , il devient député à l'occasion d'une élection partielle et est réélu lors des élections générales de juin, qui voient la victoire du Front populaire. En 1937, il entre au comité de rédaction du journal Le Populaire.
La Résistance et la déportation (1940-1945)
Le , il est l'un des quatre-vingt parlementaires à refuser les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Le régime de Vichy le destitue de ses mandats locaux. Il est notamment déchu de son mandat de maire en pour « avoir manifesté de l’hostilité à l’œuvre de redressement national ». La même année, Jean Biondi rejoint le Comité d'action socialiste et commence à participer à la lutte clandestine. Il est arrêté en 1942, puis relâché.
Il rejoint alors le réseau Brutus, dont il devient responsable régional. Arrêté une deuxième fois, il est emprisonné à Fresnes, puis est envoyé à Compiègne. Il est torturé et déporté, à Mauthausen, puis à Ebensee.
L'après-guerre
De retour en France en 1945, délégué à l'Assemblée consultative provisoire, il reprend aussitôt ses activités politiques ; il retrouve ses mandats, dont celui de maire de Creil, en 1945), devient directeur politique de L'Oise socialiste, président du conseil général de l'Oise et membre du comité directeur de la SFIO.
Réélu député en 1945 et 1946, il est sous-secrétaire d'État à l'Intérieur dans le dernier gouvernement provisoire, dirigé par Léon Blum (-). De à , il est secrétaire d'État à la Fonction publique et à la Réforme administrative.
Quand il ne détient pas de portefeuille, Jean Biondi est membre, à l'Assemblée nationale, des commissions de l'Intérieur, de la Défense nationale et du Suffrage universel. Il rapporte de nombreuses lois, notamment celle sur la nouvelle Constitution, celle du reclassement de la fonction publique, et celle sur les budgets des collectivités locales.
Il meurt dans un accident de la circulation.
Hommages
Portent son nom :
- la passerelle qui traverse l'Oise et relie Verneuil en Halatte à Villers-Saint-Paul
- à Creil, dans le quartier Rouher, un boulevard, une école et un ensemble immobilier
- une rue à Lamorlaye (Oise).
- un parc derrière la Mairie de Breuil-le-Sec (Oise)
- une cité à Montataire (Oise)
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Notices
- « Jean Biondi », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- « Biondi (Jean) », dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (dit « le Maitron »)
- Notice biographique sur le site de l'Assemblée nationale
- Livres
- Pierre Miquel, Les Quatre-vingts, Fayard, 1995 [ (ISBN 2-213-59416-3)]
- Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].
- Jean-Pierre Besse, L'Oise, -, Creil, Jean-Pierre Besse, 2004
- Édouard Barthe, Le combat d'un parlementaire sous Vichy, Éditions Singulières, 2007, [ (ISBN 978-2-35478-005-0)]
Articles connexes
Liens externes
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