Jean Birotteau
Jean Bonaventure Blaise Hilarion Birotteau, né le à Perpignan et mort guillotiné le à Bordeaux[1], est un homme politique français.
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Jean Bonaventure Blaise Hilarion Birotteau | |
Fonctions | |
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Député des Pyrénées-Orientales | |
– (1 an, 1 mois et 21 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Perpignan (Pyrénées-Orientales) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Bordeaux (Gironde) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Girondins |
Profession | Officier municipal |
députés des Pyrénées-Orientales | |
Biographie
Avant la Révolution, Jean Birotteau était avocat à Perpignan.
Au début de la Révolution, il devient tout d'abord officier municipal dans sa ville natale puis secrétaire du district de cette ville. Le , il est élu par 98 voix sur 154 votants député à la Convention pour le département des Pyrénées-Orientales. Il y siège aux côtés des Girondins[1]. Personnage remuant, désordonné et émotif, il se distingue par ses attaques maladroites contre la Commune de Paris du et les « septembriseurs ». Le , il commet une erreur monumentale en proposant le transfert de la Convention dans un autre département, ce qui provoqua la réplique affolée du Girondin François Buzot : « Tu nous perds ! ».
Lors du procès de Louis XVI en janvier 1793, il vote la mort du roi avec sursis[2],[1].
Le , il dénonce Fabre d'Églantine pour avoir soumis au Comité de sûreté générale la proposition de restaurer la monarchie comme unique moyen de sauver la patrie, ce qui lui vaudra la haine des Dantonistes ou Indulgents. Décrété d'arrestation le , il est gardé à domicile sous la surveillance de son compatriote député Joseph Cassanyes qui lui permet de fuir par la fenêtre au moyen d'un drap. Il se rend à Lyon et pousse les Lyonnais à marcher contre les Montagnards. Mais voyant les royalistes prendre la tête de l'insurrection lyonnaise, il prend la fuite et se réfugie à Bordeaux. Il est découvert dans cette ville par la commission militaire et arrêté. Il y est guillotiné sur la place Dauphine le [2] sous les fenêtres de Jean-Lambert Tallien alors représentant en mission dans ce département.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Capeille, « Birotteau (Jean-Bonaventure-Blaise-Hilarion) », dans Dictionnaire de biographies roussillonnaises, Perpignan,
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, Paris, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1987, 1998 [détail des éditions] (ISBN 978-2-221-08850-0)
- « Jean Birotteau », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
Notes et références
- Jean Capeille, « Birotteau (Jean-Bonaventure-Blaise-Hilarion) », dans Dictionnaire de biographies roussillonnaises, Perpignan,
- Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, BNF 43886275)
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