Jean Brune

Jean Brune[1], né en 1912 à Aïn Bessem (Algérie) et mort en 1973 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), était un écrivain et journaliste français.

Jean Brune
Biographie
Naissance
Décès
(à 61 ans)
Nouméa
Nationalité
Activité
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Parti politique
Conflit

Vétéran de la première Armée française, Jean Brune combat les Allemands au sein d'une unité blindée et reçoit une citation pour une victoire en 1945 dans un combat de chars en Forêt Noire.

Plus tard durant les années 1950, il a collaboré à La Nation française de Pierre Boutang et Michel Vivier [2]. Il fut un ardent partisan de l'Algérie française. Nationaliste français, cet athée se concevait comme un Européen de civilisation, ayant la Grèce et la Rome antiques pour références.

Après l'indépendance de l'Algérie, terriblement déçu, il rejoint Aginter Press à Lisbonne dont il devient rédacteur en chef avec le projet de créer un centre d'information indépendant à la fois des monopoles ou oligopoles d'information de l'Est et de l'Ouest qu'il considère comme incapables de laisser l'information factuelle se répandre. Au contraire, croit-il, seuls des instruments de propagande arrivent à la presse et sont répétés ad nauseam.

Il quittât cet organisme et rejoindra la Nouvelle-Calédonie où il mourut en 1973.

Biographie

Enfance et études

Jean Brune est né à Ain-Bessem en 1912. Il est le fils de Pierre Brune, un forgeron supposé être bourguignon. Sa famille est essentiellement originaire du département de Saône-et-Loire en région Bourgogne. Un de ses aïeux y fut prêtre de l’Église de Fragnes. Il est dit qu’il est venu de Champforgeuil, c’est pour cela qu’il avait un sobriquet et appelé familièrement « Champ forgé ». Les parents de Jean Brune se sont rencontrés à Ain-Bessem car sa mère qui s'appelait simplement Marie, elle aussi née à Ain-Bessem était la fille d’un riche propriétaire terrien, installé du côté de Bert Ville (Aïn Laloui actuellement), beau frère d’un certain colon, dénommé « Prieur » dont la ferme porte son nom jusqu’à aujourd’hui. En somme, Jean Brune ne fournit pas une assez longue généalogie en ligne paternelle du moment que son père était venu à Ain-Bessem en âge avancé (36 ans) lors de son mariage qui eut lieu durant l’année 1909. Après une année de  mariage naquit une fille, morte prématurément. Tombée malade, Marie fut alors internée pendant presque neuf fois dans un hôpital à Alger. Il est dit que sa mère Marie était une femme exemplaire, gentille et charitable[Par qui ?].

En 1912, Jean Brune est né. Son père était forgeron et vivait de l'élevage du porc dans la ferme de Louis Oustaint, située à moins de km d’Ain-Bessem , sur la route menant vers la baraque (actuelle El Hachimia), avant de venir se fixer à Ain-Bessem pour y travailler comme forgeron. Certaines personnes représentent Pierre Brune comme un personnage assez original[Qui ?] ; il est le premier Français habitant à côté du quartier populaire des Algériens – Ain-Bouakkaz[réf. nécessaire]. Très sympathique[non neutre], il entrait en contact avec les Algériens. Son atelier se trouvait à côté de la prison Française d’Ain-Bessem. À force de côtoyer de plus prés les Algériens, immédiatement, il adopte un mode de vie presque identique et parlait couramment l’Arabe. Pendant la Première Guerre mondiale, il participa activement en tant que forgeron spécialiste du ferrage des chevaux des sbires et de l’Armée française. Après la guerre, il exerce la profession de cuisinier dans un restaurant ; en même temps, il a acheté des terres à les Frênes (El Azizia, actuellement) située à 11 km à l’Ouest d’Ain-Bessem. Jean Brune avait deux frères, l’un est décédé à l’âge de 18 ans, soit en 1933. Son décès avait complètement bouleversé la vie de la Famille, le père (Pierre Brune) qui avait presque la soixantaine, est devenu tout affaibli physiquement et moralement de cette rude épreuve où il resta longtemps taciturne et ne parlait avec personne. Le deuxième frère est né en 1914 et est décédé en 1954. Il est dit que le père est décédé en 1945[Par qui ?]. Par contre Marie, la mère est morte en 1949. Jean Brune a été éduqué dans la religion catholique mais était néanmoins athée.

Scolarisé au Groupe scolaire Ain-Bessem (1918), après ses études primaires, il fut collégien dans un lycée à El-Harrach (Alger). Renvoyé plusieurs fois pour indiscipline, il put mener à leur terme ses études secondaires du surcroît son passage dans le lycée à Alger.[style à revoir]. En 1930, il obtint son baccalauréat. Après la mort de son petit frère, il travaille plusieurs années comme employé de bureau à Blida. Il est repéré comme très doué par un riche négociant en vins, qu’il le sollicite à venir travailler à Alger comme sommelier en principe, la charge des achats de vin et la gestion d’une coopérative vinicole à Lavigerie (El Harrach). Il passe la majorité de son temps dans les cercles « Chantiers de la jeunesse française », une organisation paramilitaire française ayant existé de 1940 à 1944. Il devint un farouche opposant à Pierre Laval, chef du gouvernement à la présidence de Philippe Pétain, l’accusant d’avoir critiqué ouvertement ces chantiers pour manque de loyauté vis-à-vis de son gouvernement et de leurs sentiments anti-allemands.  

Au mois de , il participe dans une salle de cinéma pour prendre la parole et critiquer[incompréhensible] ouvertement la politique du gouvernement de Pierre-Étienne Flandin et accusant de suite de la mutinerie dans le quartier de Maison-Carrée à Alger, des 570 soldats et parlait de complot du Parti du peuple algérien de Messali Hadj, et à la propagande allemande. Après avoir passé plus six années à la Casbah au mois de , perturbé par la Seconde Guerre mondiale, il rejoint Ain-Bessem et s’y installe pour travailler dans une banque. Après presque une année il a été mobilisé dans un corps d’armée de Blida et rejoint l’Allemagne. De retour, il voyait que la montée des nationalistes Algériens allait prendre plus d’ampleur. En sa qualité de fervent défenseur de l’idée de « l’Algérie française », il commence à mobiliser l'opinion française par des efforts de propagande écrite et remise aux passants à la criée. En réalité, c’était son début en politique, il organise plusieurs réunions publiques à Alger et reçoit pour cette initiative l'appui de Pierre Lagaillarde, qu’il connut à Alger pour l’avoir défendu lors du procès qui suivit son arrestation pour meeting non autorisé. Il noue une profonde relation avec Lagaillarde, qui était alors activiste nationaliste et anti-indépendantiste. Il se lie d'amitié avec d'autres activistes, qui deviennent ensuite membres de l’Organisation armée secrète.

Œuvres

  • Cette haine qui ressemble à l'amour (1961). Hors collection, La Table ronde (ISBN 2-710-31134-8).
  • Interdit aux chiens et aux Français (1966), 278 pages, 140 × 200 mm. Hors collection (1967), La Table ronde (ISBN 2-710-31355-3).
  • Journal d'exil suivi de Lettre à un maudit (1963), 288 pages, 140 × 200 mm. Hors collection, La Table ronde -memo. (ISBN 2-710-31378-2).
  • Cette haine qui ressemble à l'amour. Réédition intégrale, édition revue et corrigée (2009) Édition Atlantis, (ISBN 978-3-932-71104-6)
  • Interdit aux chiens et aux Français. Le drame de l'Algérie française (1966 ; réédition intégrale, édition revue et corrigée, 2008), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71105-3)
  • Les Mutins. Drame en quatre actes. Inédit 1967 (1997), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71101-5)
  • Bab-el-Oued. Essai. Inédit 1956 (1997), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71103-9)
  • Bab-el-Oued raconté à Toinet. Inédit 1955 (1998), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71113-8)
  • La guerre de Troie commence demain (1997), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71102-2)
  • Les Aventures prodigieuses de Georges Untel en Algérie algérienne (1998), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71106-0)
  • La Révolte. Roman (1963; réédition intégrale, édition revue et corrigée) (1999), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71110-7)
  • Journal d'exil. - (réédition 1998), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71109-1)
  • Lettre à un maudit. Appel à la réconciliation (réédition 1998), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71107-7)
  • Anthologie Jean Brune (1998), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71108-4)
  • Algérie 1955, la bataille de la peur. Inédit 1955 (1998), Édition Atlantis (ISBN 978-3-932-71114-5)

Notes et références

Liens externes

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