Jean Deffaugt

Jean Deffaugt, né le 31 mai 1896 à Verchaix et mort le 1^er juillet 1970 à Annemasse, en Haute-Savoie, est un homme politique français.

Jean Deffaugt

Fonctions
Conseiller municipal Annemasse
mars 1965 - 1^er juillet 1970
Conseiller municipal Annemasse
octobre 1947 - mars 1959
Maire d'Annemasse
décembre 1943 - octobre 1947
Marcel Collardey (d) Claudius Montessuit (d)

Biographie
Naissance	31 mai 1896 Verchaix
Décès	1^er juillet 1970 (à 74 ans) Annemasse
Sépulture	Cimetière n°1 d'Annemasse (d)
Nom de naissance	Jean François Deffaugt
Nationalité	Française
Activités	Homme politique, homme politique local, commerçant, résistant, maire

Autres informations
Membre de	11e bataillon de chasseurs alpins (1914-1918) Résistance intérieure française (1943-1944)
Conflit	Première Guerre mondiale
Distinctions	Liste détaillée Chevalier de l'ordre du Mérite commercial Médaille militaire Chevalier de l'ordre du Mérite social Croix du combattant volontaire 1914-1918 Médaille de la Résistance (1947) Chevalier de la Légion d'honneur‎ (1960) Juste parmi les nations (1965)

Biographie

Jean François Deffaugt nait le 31 mai 1896, à Verchaix, en Haute-Savoie[1].

Il participe à la Première Guerre mondiale en s'engageant volontairement au 11^e bataillon de chasseurs alpins[2]. Il est prisonnier durant quarante mois[2].

Jean Deffaugt est commerçant en tissus. Il réside en Lorraine, puis s'installe à Annemasse (Haute-Savoie) en 1935.

Lorsqu'en 1940 des réfugiés arrivent de l'Est, Jean Deffaugt fonde un centre d'accueil, qui recevra près de 12 000 français venus de la zone occupée. Choisi dans la Délégation spéciale instituée par le Régime de Vichy, il est nommé adjoint au maire Collardey[2]. Il le remplace lors de sa fuite en avril 1941 et devient maire d'Annemasse en décembre 1943[2].

Le maire Deffaugt est contacté par Georges Loinger, un résistant Juif, pour mettre en place une filière de passage d'enfants Juifs en Suisse, dit le réseau Éducation physique. Il obtient le 31 mai 1944 la libération de 17 enfants juifs emprisonnés à l'hôtel Pax transformé en prison par la Gestapo, arrêtés alors qu’ils tentaient de passer la frontière avec des camarades plus âgés et une jeune convoyeuse clandestine, membre des réseaux juifs, Marianne Cohn. Il entre en contact avec Emmanuel Racine pour ébaucher un plan d'évasion plus large, qui sera abandonné.

Après la Libération, il demeure maire jusqu'en 1947. Il reste conseiller municipal de 1947 à 1959 puis de 1965 à sa mort, le 1^er juillet 1970. Il est âgé de 74 ans.

Hommages

Chevalier de la Légion d'honneur[1].
Justes de France, depuis 1965.
Une place d'Annemasse porte son nom.

Notes et références

« Cote 19800035/1057/21622 », base Léonore, ministère français de la Culture
Michel Germain, sang de la barbarie : chronique de la Haute-Savoie au temps de l'occupation allemande, septembre 1943-26 mars 1944, La Fontaine de Siloé, 1992, 335 p. (lire en ligne), p. 63-64, « Jean Deffaugt ».

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[Base_Léonore-1] « Cote 19800035/1057/21622 », base Léonore, ministère français de la Culture

[Germain_1992-2] Michel Germain, sang de la barbarie : chronique de la Haute-Savoie au temps de l'occupation allemande, septembre 1943-26 mars 1944, La Fontaine de Siloé, 1992, 335 p. (lire en ligne), p. 63-64, « Jean Deffaugt ».