Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane
Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane, né le à Mourvilles-Hautes en Haute-Garonne et mort le dans cette même ville, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane | ||
Jean Grégoire Laplane en tenue de colonel du 6e régiment d'infanterie légère. | ||
Naissance | Mourvilles-Hautes, Haute-Garonne |
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Décès | (à 70 ans) Mourvilles-Hautes, Haute-Garonne |
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Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1782 – 1832 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Baron de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur |
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Hommages | Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 22e colonne "LAPLANE" | |
Biographie
Du simple soldat au colonel
Il entre en service le dans la compagnie des gendarmes du roi, avant de quitter l’armée en 1787 lors de la suppression de cette compagnie. Il reprend du service le comme lieutenant au 20e régiment d’infanterie de ligne, et il est nommé capitaine le au 129e régiment d’infanterie. Il est transféré le à la 32e demi-brigade d’infanterie de ligne et fait les campagnes de 1792 à l’an V à l’armée d’Italie, de l’an VI à l’armée d’Helvétie et de l’an VII à l’an IX à l’armée d’Orient.
Aussitôt après le débarquement, les troupes sont mises en marche pour le Caire. Arrivées au village d'Embabeh, défendu par 37 bouches à feu, 2 chebecs de la flottille du Nil et par 4 000 Mamelouks, elles doivent se faire un passage les armes à la main et le combat est intense. Laplane se fait remarquer le lors du siège de Saint-Jean-d'Acre où, après avoir anéanti sept postes turcs sous les bombes ennemies qui lui tuent 85 des 100 hommes qu’il commande, il s’empare de la tour de Saint-Jean-d’Acre, étant lui-même blessé. À titre de récompense, le général Bonaparte lui décerne un sabre d’honneur à titre provisoire, qui devient définitif le . Il est promu chef de bataillon le et est blessé de nouveau le au cours de la bataille d’Alexandrie d’un coup de feu qui lui traverse l’avant-bras droit. De retour en France, il est nommé chef de brigade le à la 107e demi-brigade d’infanterie de ligne, puis il passe colonel le au 6e régiment d’infanterie légère. De l’an XII à l’an XIII, il sert à l’armée des côtes de l’Océan, et il est fait chevalier de la légion d’honneur le , et commandeur de l’ordre le .
Général de l'Empire
Il est affecté à la Grande Armée de 1805 à 1807. Le , lors de la bataille d'Iéna, il repousse à la tête de son régiment cinq charges de la division des grenadiers de la Garde prussienne.
Laplane est promu général de brigade le et est attaché au 2e corps d’observation de la Gironde le suivant. Le , il est employé à Bayonne et passe les Pyrénées à la tête de la 1re brigade de la 2e division d’infanterie du 1er corps de l’armée d’Espagne le . Après la prise de Cordoue en , il en devient le commandant supérieur et le , lors de la défaite de Bailén, le général Dupont de l'Étang le charge de signer la convention avec le général Castaños, mais il refuse en répondant : « je ne signe jamais de capitulation en rase campagne ».
Le , il fait des prodiges de valeur à la bataille de Talavera. Dans la nuit du 12 au , alors que les Anglais effectuent un raid près de Santa-Catarina, Laplane marche à leur rencontre à la tête d'un régiment et leur inflige des pertes sévères, forçant ceux qui restent à se réfugier sur leurs vaisseaux. Il est créé baron de l’Empire le . En 1812 Napoléon le rappelle à la Grande Armée et lui donne le commandement de Mecklembourg le . Le suivant il est chargé de la défense de Glogau. Il ne rend cette place que le , sur les ordres du nouveau gouvernement. Pendant son séjour à Glogau, il est nommé général de division le .
D'un régime à l'autre, 1814-1837
De retour en France lors de la Première Restauration, il prend le commandement de la subdivision du Tarn-et-Garonne le . Lors des Cent-Jours, Napoléon lui confie le commandement de la 4e division des gardes nationales du corps d’observation du Jura le , et il est mis à la retraite le , au retour de Louis XVIII. Les événements de 1830 le trouvent dans cette position. Le , il est placé dans le cadre de réserve et est réadmis à la retraite le . Fait grand officier de la Légion d’honneur le , le général Laplane meurt le à Mourvilles-Hautes, son village natal.
Dotation
- Le et le , donataire d’une rente de 14 000 francs en Westphalie et en Illyrie.
Armoiries
Figure | Nom du baron et blasonnement |
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Armes du baron Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandant de la Légion d'honneur
Coupé, au premier parti adextré d'or à la tour de sable, chargé d'un croissant d'argent et surmonté de trois étoiles en fasce d'azur ; à sénestre des barons tirés de l'armée ; au deuxième d'azur au palmier d'argent terrassé du même, chargé d'un chevron d'or, brochant sur le fût accompagné de deux lions contre rampants les têtes adossées du même - Livrées : les couleurs de l'écu. |
Bibliographie
- « Jean Grégoire Barthélemy Rouger de Laplane », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servis dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- « Cote LH/2394/18 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Vicomte Révérend, Armorial du premier empire, tome 4, Honoré Champion, libraire, Paris, , p. 176.
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, tome 2, Bureau de l’administration, , 344 p. (lire en ligne), p. 51.
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