Jean Houdemon

Jean Houdemon, né le 11 mars 1885 à La Flèche (Sarthe) et mort le 20 octobre 1960 à Paris 5^e arrondissement, était un aviateur militaire français. Combattant durant la Première Guerre mondiale, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il a fini sa carrière comme général d’armée aérienne et gouverneur de l’Hôtel des Invalides, où il est inhumé.

Jean, Paul, Marie Houdemon
Naissance	11 mars 1885 La Flèche (Sarthe)
Décès	20 octobre 1960 Paris 5e arrondissement
Origine	France
Arme	Aéronautique militaire
Grade	Général d'armée aérienne
Conflits	Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale

Biographie

Belle Époque

Jean, Paul, Marie Houdemon naît le 11 mars 1885 à La Flèche (Sarthe)[1]. Il est le fils de Georges Houdemon (né en 1850) et de Claire Lucile Marguerite Beaupère (née en 1862), propriétaires[2].

Il entre à Saint-Cyr le 24 octobre 1903[2] dans la 88^e promotion « Henri de La Tour d’Auvergne »[3]. Quand il en sort en 1905, il choisit l’arme de la cavalerie[4]. À l’école de cavalerie de Saumur, il se lie d’amitié avec un jeune stagiaire américain : George Smith Patton. Ensemble, ils étudient les campagnes de Napoléon Ier[1].

Première Guerre mondiale

Il entre à l’état-major de la 63^e division d’infanterie de campagne en août 1914 et participe aux combats des 7, 13 et 20 septembre 1914. Blessé à Port-Fontenoy près de Soissons, il a le nerf radial sectionné. Il est hospitalisé à la Pitié-Salpêtrière à Paris[1]. Il est promu Chevalier de la Légion d'honneur le 20 novembre 1914[2] et nommé capitaine le 25 décembre 1914. Le 19 août 1915, il rejoint l’état-major de la X^e armée du général Joseph Brugère[1].

En 1916, il passe dans l’aviation[5] et obtient son brevet de pilote en juillet 1916[4]. Multipliant les reconnaissances audacieuses au-dessus des lignes ennemies, il est blessé une seconde fois en juillet 1917. Atteint d’une balle explosive à la hanche gauche, il parvient cependant à rejoindre les lignes alliées[1].

Entre-deux-guerres

Professeur à l’École supérieure de guerre en 1927, il rédige un rapport qui marque une étape dans la liaison entre les armes[1].

En décembre 1929, il prend le commandement du 34^e régiment d’aviation. Il est affecté le 7 octobre 1931 à l'état-major des forces aériennes au Ministère de l'Air[1]. En 1935, il devient le premier commandant de l'École de l'air. Il est nommé général de brigade aérienne le 1^er janvier 1938[4].

Seconde Guerre mondiale

En 1939, il est nommé commandant de la zone d'opérations aériennes Sud. Le 16 mai 1940, il commande la zone d'opérations aériennes des Alpes[1]. Après l'Armistice du 22 juin 1940, il est placé en congé du personnel navigant. Il se retire à Pont-à-Mousson, où il est arrêté par les Allemands pour ses activités de Résistance en 1944[4]. Il est prisonnier en Bavière de septembre 1944 à mai 1945, à Trèves puis à Coblence et à Plansee, au Tyrol. Il est délivré par la III^e armée américaine et regagne Paris à bord de l'avion personnel du général Patton[1].

Après-guerre

Il est le 35^e gouverneur militaire de l’Hôtel des Invalides de 1951 jusqu'à sa mort en 1960. Il est élu à ce titre membre d'honneur de l'association nationale des croix de guerre, fondée en 1919 par le vice-amiral Emile Guépratte.

Il meurt à l’Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce le 20 octobre 1960. Il est inhumé à l’Hôtel des Invalides, dans le caveau des gouverneurs[6].

Vie privée

Il se marie le 16 décembre 1908 à Paris 5^e arrondissement avec Louise Thérèse Lehugeur (née en 1886). Ils ont trois filles : Jacqueline (née en 1912), Colette (née en 1913) et Catherine (née en 1915)[2].

Distinctions

Chevalier de la Légion d'honneur le 20 novembre 1914
Officier de la Légion d'honneur le 29 juillet 1918
Commandeur de la Légion d'honneur le 13 août 1927
Grand Officier de la Légion d'honneur le 30 juin 1937
Grand'Croix de la Légion d'honneur le 25 janvier 1949, remise par le général Paul Dassault, Grand Chancelier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil
Grand officier de l’Ordre de la Couronne d'Italie
Grand officier de l’ordre du Nichan Iftikhar (Tunisie)

Notes et références

Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, 2005, 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 517-518
Alain Garric, « Jean HOUDEMON Le Général », sur Geneanet (consulté le 11 février 2018).
Général de brigade (2s) Jean Boÿ, « Historique de la 88e promotion (1903-05), promotion de la Tour d’Auvergne », 16 septembre 2010.
« Biographies résumées des parrains des promotions de l'Ecole de l'air (EA) », sur Traditions de l'Armée de l'air (consulté le 11 février 2018).
« Général Jean HOUDEMON », sur Geneanet (consulté le 11 février 2018).
Beyern 2008, p. 167.

Bibliographie

Bernard Marck (préf. Pierre Clostermann), Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, octobre 2005, 1128 p. (ISBN 978-2-84734-060-0, OCLC 62293117), p. 517-518.
Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Paris, Cherche Midi, 2008, 377 p. (ISBN 978-2-7491-1350-0), p. 167.

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[Marck-1] Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, 2005, 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 517-518

[Garric-2] Alain Garric, « Jean HOUDEMON Le Général », sur Geneanet (consulté le 11 février 2018).

[Cyr-3] Général de brigade (2s) Jean Boÿ, « Historique de la 88e promotion (1903-05), promotion de la Tour d’Auvergne », 16 septembre 2010.

[Traditions-4] « Biographies résumées des parrains des promotions de l'Ecole de l'air (EA) », sur Traditions de l'Armée de l'air (consulté le 11 février 2018).

[Geneanet-5] « Général Jean HOUDEMON », sur Geneanet (consulté le 11 février 2018).

[Beyern2008Beyern167-6] Beyern 2008, p. 167.