Jean Ier de Brabant

Jean Ier de Brabant, dit le Victorieux, né à Louvain en 1253, mort à Bar-le-Duc le , fut duc de Brabant de 1267 à 1294 et duc de Limbourg de 1288 à 1294. Il était fils d'Henri III, duc de Brabant, et d'Adélaïde de Bourgogne [1].

Pour les articles homonymes, voir Jean Ier.

On l'identifie souvent à Gambrinus.

Histoire

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Son frère aîné, Henri, de constitution chétive et de faible intelligence, renonça au duché en 1267 pour entrer dans les ordres et Jean lui succéda. Il se rapprocha du royaume de France en épousant Marguerite de France, fille de Saint-Louis mais celle-ci mourut en couches peu après. Les liens avec la France perdurèrent, car le nouveau roi Philippe III épousa en 1274 Marie, sœur de Jean Ier. En 1276, il se joint à l'armée de son beau-frère chargé de défendre les droits d'Alphonse de la Cerda contre Sanche IV de Castille, puis participe en 1285 à la Croisade d'Aragon. Il eut aussi à lutter contre plusieurs de ses voisins.

En 1283, la duchesse Ermengarde de Limbourg mourut et l'empereur Rodolphe Ier de Habsbourg accorda le duché à titre viager au veuf, Renaud Ier de Gueldre. Mais son cousin au premier degré en ligne masculine, Adolphe V de Berg, revendiqua le duché. Ne pouvant faire valoir ses prétentions par les armes, il vendit ses droits à Jean Ier de Brabant, qui entreprit de conquérir le duché de Limbourg. Il s'ensuivit cinq ans de guerres, qui se terminèrent par la bataille de Worringen, où Jean battit Renaud de Gueldre et ses alliés. Renaud fut obligé de renoncer au Limbourg le .

Les années suivantes, il se rapprocha de l'Angleterre, mariant son fils Jean II à une fille d'Édouard Ier[2]. En 1294, il accompagna le comte de Bar Henri III qui venait d'épouser une fille d'Édouard Ier. On donna des grandes fêtes et un tournoi. Au cours d'une joute, Jean Ier fut jeté à bas de son cheval, grièvement blessé au bras par la lance de son adversaire (Perrart de Bauffremont, l'un des chevaliers du tournoi de Chauvency). Il expira le soir même. Jean Ier fut inhumé dans un mausolée au milieu du chœur de l'église des Franciscains à Bruxelles dont le site a été fouillé.

On connaît de lui neuf chansons transmises par le codex Manesse (où son nom apparaît comme Herzoge Johans von Brabant) et qui furent donc notées dans une langue se rapprochant encore le plus du haut allemand, bien qu'il ne soit pas exclu que les originaux aient été conçus en moyen néerlandais ou même dans une langue intermédiaire, entre le haut et le bas allemand. Le duc Jean a donc battu son prédécesseur Henri III, qui n'a produit que quatre chansons et en langue française[3].

Mariages et descendance

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Jean de Brabant épouse en premières noces en février 1269 Marguerite de France (1255 † 1272), fille de saint Louis, roi de France et de Marguerite de Provence, et avait eu un fils, né et mort en .

Veuf, il s'est remarié en 1273 avec Marguerite de Flandre (1251 † 1285), fille de Gui de Dampierre, comte de Flandre et de Mathilde de Béthune. De ce mariage, ils eurent :

On lui connaît également des enfants naturels :

  • Jean Meeuwe, seigneur de Wavre et de Dongelberg
  • Marguerite, dite de Tervueren, qui épousa le le chevalier Jean Ier de Lantwyck, seigneur de Horst
  • Jean van der Plasch, Bâtard de Brabant, né d'Aleydis van der Plassche (ou de La Mare) en 1275 qui était serviteur dans le château. Il fut gouverneur de Den Bosch.
  • Marie Cortsbant, née vers 1270, mariée à Louis Uytter Limmingen, Bourgmestre de la ville de Louvain[4].
  • Jan Pijlijser du nom de sa mère, Janneke Pijlijser (Hanneke), maîtresse de Jean Ier. Egalement appelé Hannequin, Hennequin Pylyser, né en 1272, il épousera Isabelle de Landas.

Fratrie

Cris d'armes

  • Louvain au riche duc!
  • Limbourg à celui qui l'a conquis!

Ascendance

Notes

  1. (en) Darryl Lundy, « Jean I de Brabant, Duc de Brabant », sur https://www.thepeerage.com (consulté en )
  2. (en) Darryl Lundy, « Jean II de Brabant, Duc de Brabant », sur https://www.thepeerage.com (consulté en )
  3. Willem Jozef Andries Jonckbloet, Geschiedenis der Middennederlandsche dichtkunst: deel. 5, P.N. van Kampen, 1855, p. 495
  4. Félix-Victor Goethals, Mémoire des notabilités nobiliaires de la Belgique et des Pays-Bas, , P.567

Bibliographie

  • Alphonse Wauters,  « Jean Ier, dit le Victorieux », Académie royale de Belgique, Biographie nationale, vol. 10, Bruxelles, [détail des éditions], p. 201-216
  • Alphonse Wauters, Le Duc Jean Ier et le Brabant sous le règne de ce prince (Bruxelles, 1859)
  • H. Barlandus, Rerum gestarum a Brabantiae ducibus historia usque in annum 1526 (Louvain, 1566)
  • G. C. van der Berghe, Jean le Victorieux, duc de Brabant (1259–1294), (Louvain, 1857)
  • K. F. Stallaert, Gesch. v. Jan I. van Braband en zijne tijdvak (Bruxelles, 1861)
  • Camps, H., Oorkondenboek van Noord-Brabant tot 1312, I, 's-Gravenhage, 1979; Numéro 855: 1311, 28. Settembre, "Jan II, hertog van Brabant, bekrachtigt de verkoop van de windmolen van Hellevoert die op die herstraet steet met der hofstat ende den husekene dair neven gelegen dair die molenare in te woenen pleech, door de rentmeester van Brabant en de schout van 's-Hertogenbosch (Janne van den Plasche, onsen brueder) aan Jan Broke, welke molen eerst aan Gheenken Visscher behoorde. Dit was gedaen ende gegeven te Bruessel in sinte Michiels avende, int jaer ons Heeren doe men screef dusentch driehondert ende elleve."

Voir aussi

Article connexe

Liens externes


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