Jean Joseph May
Jean Joseph May est un agronome français, né à Mandray (Vosges) le . Républicain engagé sous la Monarchie de Juillet, il est aussi un théoricien du communisme matérialiste[1] et l’une des principales figures du « groupe de communistes matérialistes », dits « humanitaires », en 1840-1841.
M. Jean Joseph May, qui est mort - le Dieu de la communauté garde son âme ! - n'était pas un homme ordinaire, puisque M. Proudhon a daigné lui prendre ses idées. Le fameux système du gouvernement an-archique, c'est-à-dire du gouvernement sans gouverneurs ni gouvernés, n'est ni plus ni moins que la propriété de feu M. May, confie l’espion Lucien de La Hodde[2]
Biographie
Jean Joseph a probablement quitté jeune la ferme de ses parents. En 1839, à Paris, il est impliqué dans une affaire d’explosion, et de détention de munitions de guerre. Il a 23 ans. Il habite au 33 de la rue des Lombards avec deux autres lorrains, l’avocat Joseph Mathieu, dit d’Epinal, et Victor-Nicolas Bouton étudiant de vingt ans (affaire de la rue de Montpensier). Cette même année, avant octobre, il a déjà publié Traité de la culture des pommes de terre, in-8°.
Lors du procès de L'Humanitaire, en , il est réfugié à Londres. Il meurt à Toulon (Var) le .
Bibliographie
- Traité de la culture des pommes de terre, in-8°, 1839.
- L'Humanitaire, organe de la science sociale, 1841.
- Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, « Le Maitron » : notice biographique.
Article connexe
Référence
- Jean-Michel Paris, L'Humanitaire (1841) : naissance d'une presse anarchiste ?, Paris, L'Harmattan, , 241 p. (ISBN 978-2-343-02520-9, lire en ligne)
- Lucien de La Hodde, Histoire des sociétés secrètes et du parti républicain, Paris, Julien Lanier, (lire en ligne)
- Portail de la France au XIXe siècle
- Portail de la politique française
- Portail de l’anarchisme