Jean-Louis Romeuf

Jean-Louis Romeuf, né le à Lavoûte-Chilhac (Haute-Loire) et mort le des suites de ses blessures reçues à la bataille de la Moskowa, est un général de brigade français du Premier Empire.

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Jean-Louis de Romeuf

Le baron Romeuf, Louise Adélaïde Desnos, née Robin (1807-1870), 1843, Musée de l'Armée, Paris.

Naissance
Lavoûte-Chilhac (Haute-Loire)
Décès
bataille de Borodino ( Russie)
Mort au combat
Origine Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17891812
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 20e colonne.

Biographie

Jean Louis de Romeuf embrasse la carrière des armes le , en qualité d'aide de camp du général marquis de La Fayette dans la garde nationale parisienne. Le il est envoyé par ce dernier à la poursuite de Louis XVI, qui s'est enfui de Paris avec femme et enfants au cours de la nuit précédente et dont la fuite sera arrêtée, le soir même, à Varennes.

Le , il est nommé capitaine au 12e régiment de dragons, et, en 1792, il fait partie de l'état-major de l'armée commandée par le général de La Fayette. Pris avec La Fayette par les Autrichiens le , il est prisonnier de ceux-ci quelque temps. Libéré avec ses deux autres frères, il s'exile à Londres en 1793. Rentré en France peu de jours avant le Coup d'État du 18 fructidor an V (), il est chargé par le directeur François Barthélemy de réclamer auprès du général Bonaparte qui traite des préliminaires du Traité de Campo-Formio, la libération par les Autrichiens des officiers généraux faits prisonniers le , actuellement en captivité au château d'Olmütz en Moravie.

Frappé par les décrets du 18 fructidor an V (), comme prévenu d'émigration, il se réfugie dans le Holstein danois, mais il ne tarde pas à être admis, ainsi que son frère, Jacques Alexandre Romeuf, à faire partie de l'expédition d'Égypte. Employé à l'état-major de l'armée d'Orient, il est bloqué à Malte et rentre en France le . Il est promu chef d'escadron le , puis il passe au 11e régiment de hussards le , et devient aide de camp du général Mathieu Dumas à l'armée des Grisons le de la même année. Il fait avec lui en l'an VIII (1800) les campagnes de l'armée de réserve et du Tyrol, sous les généraux Brune et Macdonald. Le , il est adjudant-commandant, employé au camp de Bruges sous le commandement du maréchal Davout.

Le , il passe à l'état-major de la Grande Armée sous Mathieu Dumas, et il participe à la bataille d'Auerstadt le . Il est le premier à entrer dans Berlin le à midi pour préparer l'entrée du 3e corps le lendemain dans la ville. L'empereur le fait commandeur de la Légion d'honneur le et le nomme gouverneur général du duché de Varsovie en 1808. le , il reçoit de Napoléon une première dotation de 2 000 francs sur les biens réservés en Westphalie. Le roi de Saxe, pour le récompenser de ses services, lui donne au mois de mai de la même année, la décoration militaire de l'ordre militaire de Saint-Henri. Le , il est employé à l'état-major de l'armée du Rhin, puis le , il est affecté à l'état-major de Davout au sein du 3e corps de l'armée d'Allemagne. Après la bataille de Ratisbonne du , il reçoit une seconde dotation de 4 000 francs sur le département de Rome avec le titre de baron de l'Empire le , confirmé par lettres patentes du .

Le , il est en mission à Vienne pour le rapatriement des militaires français qui quittent le service de l'Autriche, et c'est à cette époque qu'il côtoie le général polonais Szymanowski qui ne tarit pas d'éloges sur lui. Il est promu général de brigade le , sous-chef d'état-major du corps d'observation de l'Elbe, et chef d'état-major de ce corps le en remplacement du général Hastrel de Rivedoux. Le , il devient chef d'état-major du 1er corps de la Grande Armée sous Davout, qui traverse le Niemen pour entamer la campagne de Russie.

Il est mortellement blessé le , lors de la bataille de La Moskowa. Le chirurgien Larrey évoque sa blessure dont un boulet a enfoncé le bassin, les viscères abdominaux et les vertèbres lombaires. Effectivement, il s'éteint deux jours plus tard. Le maréchal Davout s'adresse aussitôt à l'Empereur :

« Sire, au moment de solliciter les grâces de votre majesté pour les blessés du corps d'armée dont elle m'a confié le commandement, je crois de mon devoir d'honorer la mémoire du général Romeuf, dont je ne puis assez louer les heureuses qualités et le dévouement pour votre Majesté. Il est mort des suites de ses blessures.
Il a reçu de la magnificence de votre Majesté le titre de baron avec une dotation en biens-fonds.
Il est célibataire et il a le projet d'adopter le fils de l'ainé de ses frères, pour pouvoir lui transmettre après lui son titre et son majorat.
Je prie votre Majesté d'accorder la transmission du titre de baron et de la dotation de feu le général Romeuf à ce jeune homme. (Moscou le 17 septembre 1812).
 »

Ne laissant pas de postérité, l'Empereur par un décret, transmit son titre de baron à M. Jules Romeuf, l'aîné de ses neveux, fils de Claude Romeuf, et lui accorde de plus un majorat.

Son nom est inscrit sur le côté est de l'arc de triomphe de l'Étoile et dans la Galerie des Glaces du château de Versailles.

États de service

  • Capitaine () ;
  • Chef d'escadron () ;
  • Général de brigade () ;
  • Sous-chef d'état-major du corps d'observation de l'Elbe ( - ) ;
  • Chef d'état-major du corps d'observation de l'Elbe ( - ) ;
  • Chef d'état-major du Ier corps de la Grande Armée ( - ).

Titres

Décorations

Hommage, Honneurs, Mentions...

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Jean Louis Romeuf et de l'Empire

« D'azur, à deux épées d'argent montée d'or en sautoir, cantonnées de quatre coquilles renversées de même ; à l'orle d'or, au quartier senestre de gueules ; au franc-quartier des barons militaires (de gueules à l'épée haute d'argent, montée en pal).[1],[2] »

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, vol. 5, Perol, (lire en ligne) ;
  • Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 388

Notes et références

  1. Jean-Baptiste Bouillet, Nobiliaire d'Auvergne, vol. 5, Perol, (lire en ligne)
  2. Armorial des comtes et barons du Premier Empire originaires de la Haute-Loire, Bulletin Historique de la Société Académique du Puy-en-Velay et de la Haute-Loire, Tome LXIII (1987).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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