Jean Psichari

Jean Psichari (en grec : Γιάννης Ψυχάρης, Yánnis Psycháris, parfois (Ιωάννης Ψυχάρης, Ioánnis Psycháris) (Odessa, du calendrier Julien soit le - Paris, ), est un écrivain, érudit et universitaire franco-grec, ardent défenseur de la langue démotique grecque.

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Jean Psichari
Gravure sur bois de Jean Psychari dans le magazine Ποικίλη Στοά (Galerie variée) en 1888
Biographie
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris (France)
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Γιάννης Ψυχάρης
Nom de naissance
Jean Psichari
Nationalités
Formation
Activités
Conjoint
Noémi Renan (d)
Enfants
Ernest Psichari
Michel Psichari (d)
Henriette Psichari (d)
Corrie Psichari (d)
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Ligue des droits de l'homme
Société philologique hellénique de Constantinople (d) ()
Distinctions
Chevalier Légion d'honneur (1919)
Archives conservées par
Benakeios Library (d)[1]
Signature

Biographie

Sa famille était originaire de Chios. Il naquit à Odessa, alors en Russie. Après un court séjour à Constantinople durant son enfance, il s'installa définitivement en France à l'âge de quatorze ans. Il figure notamment parmi les meilleurs élèves du lycée Thiers de Marseille[2] avant de poursuivre ses études à l'École des langues orientales.

En 1882, il épousa la fille d'Ernest Renan, Noémi (1862-1943), qui lui donna plusieurs enfants, dont Ernest Psichari (1883-1914, mort pour la France), Henriette Psichari (1884-1972, future Mme Gabriel Revault d'Allonnes), Michel Psichari (1887-1917, mort pour la France) et Corrie Psichari (future Mme Robert Siohan). La famille Psichari-Renan habita jusqu'en 1913 dans la demeure familiale de la grand-tante de Noémi, Mme Cornélia Scheffer-Marjolin : l'actuel Hôtel Scheffer-Renan, rue Chaptal, qui est aujourd'hui le Musée de la vie romantique au cœur du quartier de la Nouvelle Athènes, à Paris. Après cette date, le ménage divorça et Noémi Renan choisit désormais de se faire appeler « Mme Renan ».

Ardent Dreyfusard, Jean Psichari est le l'un des 28 fondateurs de la ligue des droits de l'homme[3].

Le fils de Jean et Noémi, Michel Psichari, qui mourut le dans les combats du Mont Cornillet, avait épousé, très jeune, au printemps 1908, Suzanne, la fille d'Anatole France. Elle-même mourut en 1918, en laissant un fils orphelin.

Jean Psichari est fait chevalier de la légion d'honneur par décret du [4].

Il fut longtemps directeur d'études à l'École pratique des hautes études à partir de 1885, puis professeur à l'École des langues orientales de 1903 à 1928, succédant à Émile Legrand.

En 1886, il avait effectué un voyage en Grèce qui lui avait inspiré Mon Voyage, plaidoyer en faveur de la langue démotique. Il devint alors le maître à penser des démoticistes dans la question linguistique grecque.

Il est enterré à Chios.

Bibliographie

  • Psychari Jean, Mon voyage Το ταξίδι μου »], Athènes, S. K. Vlastos,
  • Marc Décimo, Sciences et pataphysique, t. 2, Comment la linguistique vint à Paris. De Michel Bréal à Ferdinand de Saussure, Dijon, Les presses du réel, 2014, p. 324-327.

Notes et références

Liens externes

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