Jean V (roi de Portugal)

Jean V le Magnanime (en portugais João o Magnânimo), né à Lisbonne le et mort à Lisbonne le , 24e roi du royaume de Portugal et des Algarves, succède à son père Pierre II en décembre 1706, puis est intronisé le . Il instaure un régime absolutiste, sur le modèle de celui de Louis XIV. L’or du Brésil, dont il perçoit le cinquième, lui en donne les moyens. Il obtient du Saint-Siège le titre de patriarche pour l’évêque de Lisbonne et celui de Très fidèle pour lui.

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Jean V
Le Magnanime

Jean V en 1729, par Jean Ranc.
Titre
Roi de Portugal et des Algarves

(43 ans, 7 mois et 22 jours)
Prédécesseur Pierre II
Successeur Joseph Ier
Biographie
Dynastie Maison de Bragance
Nom de naissance João Francisco Antonio José Bento Bernardo de Bragança
Date de naissance
Lieu de naissance Lisbonne
Date de décès (à 60 ans)
Lieu de décès Lisbonne
Sépulture Monastère de Saint-Vincent de Fora
Père Pierre II de Portugal
Mère Marie-Sophie de Neubourg
Conjoint Marie-Anne d'Autriche
Enfants Marie-Barbara de Portugal
Joseph Ier de Portugal
Charles de Portugal
Pierre III de Portugal
Alexandre de Portugal
Héritier Joseph Ier de Portugal

Rois de Portugal

Biographie

Dès le début du règne, les Portugais connaissent une grave défaite aux côtés des Anglais à la bataille d'Almansa et presque tous ceux qui y ont participé sont tués ou fait prisonniers. En 1708, alors que la guerre continue, Jean V et le roi Philippe V d'Espagne conviennent d'empêcher les hostilités contre les vignerons et les laboureurs. Le , les espagnols du marquis de Bay, victorieux dans les plaines de Gudina s'emparent du château d'Alconchel, en Estrémadure. L'année suivante, Bay contraint l'armée portugaise à l'inaction en l'empêchant d'entrer en Espagne. Le , les Français de René Duguay-Trouin prennent et rançonnent Rio de Janeiro. Le , la paix est signé à Utrecht avec la France, puis le avec l'Espagne. À l'exception d'une escadre envoyée pour soutenir le pape et Venise contre les Turcs, la suite du règne de Jean V se termine dans la paix.

En 1720, il supprime la Compagnie du Commerce du Brésil et rétablit l’exclusive coloniale, tout en accordant des contrats à des entrepreneurs privés (asiento) et maintient le système des convois, organisés sous l’autorité du Conseil des Finances. Grâce aux grandes rentrées d'argent (or et diamants brésiliens, exportation des vins portugais...), il lance plusieurs projets de construction. Pour alimenter Lisbonne en eau, il conçoit avec plusieurs ingénieurs un grand aqueduc, tandis que beaucoup voyaient des canalisations souterraines, ce projet qui devait durer six ans sera bien plus loin et vivement critiqué en raison de son coût qui impliquera la création d'un nouvel impôt. En outre, il créera un grand et splendide palais qui, comme l'Escurial, était centré autour d'une basilique.

Ami des arts et des lettres, Jean V fonde l'Académie royale d'histoire de Portugal le  ; il fait venir à Lisbonne Domenico Scarlatti pour que ce dernier enseigne le clavecin à sa fille Maria-Barbara. En 1725, il obtient du pape Benoît XIII que les prisonniers du tribunal du Saint-Office soient défendus par des avocats. Malade durant les huit dernières années de sa vie, il laisse à sa mort en 1750 un royaume endetté, notamment auprès de la France, à la suite du ralentissement des entrées d’or du Brésil.

Mariage et descendance

Le , Jean V épouse Marie-Anne d'Autriche dont il a cinq enfants :

Certains évoquent les mœurs dissolues de ce roi à une époque où les couvents semblent devenus des lieux de débauche. Ainsi Jean V va entretenir une relation avec la religieuse Paula Teresa da Silva du couvent d'Odivelas dont il aura un fils, José de Bragance. Il reconnaîtra également deux autres fils bâtards connus comme les Enfants de Palhavã.

Titre complet

Poids monétaire pour les pièces d’or de 12.800 reis du Brésil à l'effigie de Jean V, 1747

Roi de Portugal et des Algarves, de chaque côté de la mer en Afrique, Seigneur de Guinée et de la conquête, de la navigation et du commerce d'Éthiopie, d'Arabie, de Perse et d'Inde par la grâce de Dieu

Articles connexes

Sources

  • Généalogie des rois et des princes de Jean-Charles Volkmann Edit. Jean-Paul Gisserot (1998)

Liens externes

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