Jean Vilain
Jean Vilain, né le à Poitiers et mort le au cours de la bataille de Camerone, est un officier français de la Légion étrangère, héros de la campagne du Mexique[1].
Pour les articles homonymes, voir Vilain.
Jean Vilain | |
Naissance | Poitiers, France |
---|---|
Décès | (à 26 ans) Camarón de Tejeda, Mexique Mort au combat |
Origine | France |
Grade | Sous-lieutenant (payeur) |
Années de service | 1854 – 1863 |
Conflits | Campagne d'Italie (1859) Expédition du Mexique (1861-1867) |
Faits d'armes | Bataille de Magenta Bataille de Camerone (†) |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur |
Biographie
Fils de Jean Vilain, lieutenant au 4e Lanciers en garnison à Poitiers, chevalier de la Légion d'Honneur, et de Catherine Louise Talonnier, son épouse, Jean Nicolas Napoléon Vilain voit le jour le dans une maison du boulevard Bajon[2].
Engagé à la Légion étrangère à 18 ans[3], ce fils d'officier, ancien élève du Prytanée de La Flèche et chevalier de la Légion d'honneur depuis la bataille de Magenta est sous-lieutenant depuis quatre mois quand le 1er Régiment étranger, dont il est provisoirement le trésorier-payeur, est envoyé au Mexique par Napoléon III [4].
Sous les ordres du colonel Pierre Joseph Jeanningros, ce dernier décide le d'envoyer une compagnie à la rencontre d'un important convoi de munitions à destination de Puebla. Aux soixante-deux hommes qui forment la 3e compagnie, il faut ajouter trois officiers : le capitaine Jean Danjou, qui en prend le commandement, et les sous-lieutenants Vilain et Clément Maudet. À Camerone, ils aperçoivent au loin un nuage de poussière : c'est la cavalerie mexicaine, forte de mille hommes, elle aussi à la recherche du convoi. Le capitaine Danjou ne fuit pas l'affrontement. Après avoir repoussé deux assauts, les Français se barricadent dans une hacienda toute proche. Le capitaine Danjou, ayant fait prononcer à ses hommes le serment de se battre jusqu'au bout, tombe parmi les premiers sous le feu de l'ennemi.
Le sous-lieutenant Vilain prend alors le commandement de la troupe. Le combat fait rage mais vers deux heures, il décède, touché à son tour d'une balle en plein front.
Il ne restera à la fin du combat que cinq légionnaires, qui se rendirent à la condition de conserver leurs armes. « On ne refuse rien à des hommes comme vous ! », répondit l'officier mexicain.
La bataille de Camerone est commémorée tous les ans, le , par la Légion étrangère comme un symbole de courage et de gloire éternelle.
À l'emplacement du combat, une stèle fut érigée en 1892. Elle rappelle le sacrifice du capitaine Danjou, du sous-lieutenant Vilain et de leurs hommes. « Ils furent ici moins de soixante opposés à toute une armée. Sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats français. À Camerone. »
Le sous-lieutenant Vilain était chevalier de la Légion d'honneur et titulaire de la médaille commémorative de la campagne d'Italie 1859. Il a été désigné parrain du cycle 2006–2007 du 4e Bataillon de l'École spéciale militaire des Écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, mais également parrain de promotion 1999–2001 de la Corniche Brutionne du Prytanée National Militaire.
Décorations
Notes et références
- J. N. Vilain = Jean Napoléon Vilain, L'Illustration, Journal Universel du 18 juillet 1863, p. 64. Comp. Ryan, James W.: Camerone – The French Foreign Legion's greatest Battle, Praeger, London 1996, (ISBN 0-275-95490-0), p. 16.
- Acte de naissance no 398 du , AD86 en ligne, 9E229/238, vue 107/177.
- Site sur les Vilain célèbres.
- Jean Vilain était au service depuis le 27 mai 1854. Il avait été fait sous-lieutenant le 21 janvier 1863. L'Illustration, Journal Universel du 18 juillet 1863, p. 64.
Sources
- Képi blanc
- Division histoire et patrimoine de la Légion étrangère
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Légion étrangère
- Portail du Second Empire