Pierre Joseph Jeanningros
Pierre Jean Joseph Jeanningros, né le à Besançon[1] et mort le à Paris, est un général français célèbre pour avoir commandé la Légion étrangère.
Pierre Jean Joseph Jeanningros | ||
Général Jeanningros | ||
Naissance | à Besançon, France |
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Décès | à Paris, France |
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Origine | France | |
Arme | Légion étrangère | |
Grade | Général | |
Années de service | 1834 – 1881 | |
Commandement | 1867 : 1re brigade de la 2e division d'infanterie 1873 : 13e division d'infanterie 1878 : 8e division d'infanterie |
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Conflits | Guerre de Crimée Campagne d'Italie Expédition du Mexique |
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Faits d'armes | Bataille de Camerone Sébastopol Magenta et Solferino |
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Distinctions | Grand officier de la Légion d'honneur Médaille de Crimée Médaille commémorative d'Italie Médaille commémorative du Mexique |
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Hommages | Une rue à Servon porte son nom. | |
Autres fonctions | 1883 : Inspecteur général des bataillons scolaires | |
Biographie
Le , il devient soldat, comme enfant de troupe au 66e Régiment d'Infanterie de Ligne, l'unité de son père. Il est promu caporal le , fourrier le et fourrier de grenadier le . Le , il est muté comme sergent au régiment de zouaves. Il passe sergent-major le et sous-lieutenant le .
Le , il est affecté comme sous-lieutenant au 2e Régiment de Zouaves. Il est promu lieutenant le et capitaine le .
Le , il revient comme capitaine au 1er Régiment de Zouaves et est nommé capitaine adjudant major le .
Le , il est chef de bataillon au 43e Régiment d'Infanterie de Ligne et se trouve muté le au 1er Régiment de Voltigeurs de la Garde.
Le , il est promu lieutenant-colonel au 82e Régiment d'Infanterie de Ligne et passe colonel le au 43e Régiment d'Infanterie de Ligne.
Sur décision ministérielle, il est affecté comme colonel au Régiment étranger au Mexique et devient commandant supérieur de la Veracruz et des Terres Chaudes du au . À partir du , il est investi au commandement de la subdivision de Monterrey, comprenant les États de Cacahuiel et Léon.
Le , il est nommé général de brigade, commandant de la 2e brigade de la 2e division et des mêmes États. Il conserve en outre le commandement du Régiment étranger, jusqu'au . Il est alors nommé commandant supérieur des États de Querétaro et de la Sierra.
Il rentre en France avec l'armée d'occupation et débarque à Saint-Nazaire le . Il est nommé par décision impériale du au commandement de la 1re brigade de la 2e Division d'Infanterie de la Garde impériale, comprenant :
- Les zouaves,
- Le 1er Régiment de Grenadiers,
- Le régiment de gendarmerie.
Le , il est fait prisonnier de guerre par suite de la capitulation de l'Armée de Metz et il est interné en Allemagne à Aix-la-Chapelle. Il rentre en France le et il est en disponibilité.
Le , il est nommé au commandement de la subdivision d'Indre-et-Loire, à Tours.
Le , il est nommé au commandement de la 2e brigade de la 1re division du 4e Corps de l'armée de Versailles, par décision ministérielle.
Par décret du , il est promu général de division et placé dans la position de disponibilité, à compter du 1er juin. Le , il est nommé au commandement de la 13eDivision d'Infanterie, faisant partie du 1er Corps d'Armée, commandé par le général duc d'Aumale.
Le , il devient inspecteur général du 13e arrondissement d'Infanterie et ajoutera progressivement à son commandement actif, celui des subdivisions des régions de Bourg, Belley, Langres. Du au , il est inspecteur général du 13e arrondissement d'Infanterie.
Le , il est nommé commandant de la 8e Division d'Infanterie, au 4eCorps d'Armée. Du au , il est inspecteur général du 8e arrondissement d'infanterie. En , il réunit au commandement de sa division celui des subdivisions de la Mayenne, de Laval, du Mans, d'Alençon et d'Argentan.
À compter du , il est admis par décision présidentielle dans la section de réserve. Le , sur sa demande, il est admis à faire valoir ses droits à la pension de retraite. Il est officiellement retraité par décret du après 48 ans de service.
En 1883, il est nommé inspecteur général des bataillons scolaires. Ce mouvement patriotique regroupe des instituteurs et des anciens militaires, désireux d'inculquer des rudiments de culture physique et de discipline aux jeunes Français.
En 1889, il se retire à Servon (Seine-et-Marne).
Décorations, titres, honneurs
Sa bravoure lors des combats pour la conquête de l'Algérie le firent surnommer "le Bayard des braves"
Six fois blessé au feu, il est titulaire de quatre citations.
- 1843, chevalier de la Légion d'honneur.
- 1856, officier de la Légion d'honneur.
- 1856, décoration de 4e classe de l'Ordre Ottoman de Medjidié.
- 1863, médaille de sa majesté le roi de Sardaigne (campagne de Crimée).
- 1863, commandeur de l'Ordre impérial de la Légion d'honneur.
- 1864, commandeur de l'Ordre impérial de Notre-Dame de Guadalupe.
- 1866, grand officier de l'Ordre impérial de Notre-Dame de Guadalupe.
- 1877, grand officier de la Légion d'honneur.
Il était aussi titulaire des décorations suivantes :
- Médaille de Crimée
- Médaille commémorative d'Italie
- Médaille commémorative du Mexique
- Médaille de la valeur de Sardaigne
- Commandeur de l'Ordre impérial de Notre-Dame de Guadalupe
- Médaille du roi de Sardaigne
- Décoration de 4e classe de l'Ordre Ottoman de Medjidié
Depuis 1986, une rue de Servon porte son nom.
Une statue du général fut inaugurée le à Besançon, sa ville natale, par le ministre de la guerre de l'époque, le général Brun. Elle était située en face de la gare, à proximité du Nouvel Hôtel, sur l'emplacement d'une lunette datant de Vauban. En vue de la construction du monument aux morts de la guerre 14/18, la statue sera ensuite déplacée avenue d'Helvétie. Fabriquée en bronze, le régime de Vichy ordonnera, en 1942, qu'elle soit fondue en même temps que celle de Pierre Joseph Proudhon située à peu de distance pour récupérer les métaux[2]. Des étudiants la jetteront dans le Doubs[3] pour éviter, en vain, sa destruction.
Bibliographie
- La Dépêche Républicaine, .
- Le général Jeanningros, 1816–1902, René-Charles Plancke, Brie-Comte-Robert, 1974.
- L'Est Républicain, .
- Le général Pierre Jeanningros, 1816–1902, colonel commandant le régiment étranger à Camerone, Michel Jeanningros, Besançon, 1986.
- Dictionnaire biographique du Doubs, Max Roche et Michel Vernus, Lons-le-Saunier, 1997.
- Camerone Pierre Sergent, Éditions Fayard, 1979.
- Dossier du Général Jeanningros, Service historique de la défense.
Liens externes
Notes
- Dans le quartier de Saint-Ferjeux. Son père Joseph-Marie Jeanningros est alors officier en demi-solde. Sa mère Françoise LLuesma, d'origine espagnole, est native de Valence. L'acte de naissance du général est consultable dans son dossier de Légion d'honneur dans la base Léonore (Dossier LH/1363/8 - vue 6/23 de la numérisation).
- Au total, ce seront 9 statues ou bustes commémoratifs qui seront fondus.
- Elle pesait 695 kg.
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