Jean d'Aragon (1478-1497)

Juan de Trastamare, également appelé Jean d'Aragon (Séville, - Salamanque, ), fut le second enfant des Rois catholiques Ferdinand II d'Aragon et Isabelle Ire de Castille, ainsi que leur seul fils à atteindre l'âge adulte. Il fut de ce fait l'héritier des couronnes de Castille et Aragon.

Jean d'Aragon
Fonctions
Prince de Gérone
-
Prince des Asturies
-
Titres de noblesse
Infant d'Aragón
Prince de Gérone
Prince des Asturies
Duc de Montblanc
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Tomb of the Prince Don Juan de Aragón, Ávila (d), Real Monasterio de Santo Tomás (en)
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Parentèle
Henri VIII (beau-frère)
Philippe Ier de Castille (beau-frère)
Autres informations
Religion
Blason
Vue de la sépulture.

Biographie

Son prénom lui venait de ses deux grands-pères. Enfant de santé fragile, il bénéficie, dès ses huit ans[1], de la formation donnée à Salamanque par le dominicain Diego de Deza. En 1496 ses parents l'installent à Almazán et lui organisent une vie monacale.

On envisagea tout d'abord de lui faire épouser Anne de Bretagne, héritière du duc François II de Bretagne, mais ce projet n'aboutit pas. Un projet de mariage a également été envisagé avec Catherine d'York, fille de Édouard IV d'Angleterre et d'Elisabeth Woodville, mais le projet est abandonné après la mort du roi d'Angleterre en 1483. Ses parents, en guerre avec le roi Charles VIII de France pour le royaume de Naples, finirent par choisir une alliance croisée avec le roi des Romains Maximilien Ier, ennemi juré du roi de France. Jean épousa donc Marguerite de Habsbourg en 1497, tandis que sa sœur Jeanne se mariait avec l'archiduc Philippe le Beau. Le couple s'entendit très bien[pertinence contestée]. La cour s'étonna du temps que les jeunes mariés passaient ensemble, les médecins en particulier, étant donné la santé fragile du prince[réf. nécessaire].

Jean trépassa cependant après quelques mois de mariage, sur la route du Portugal où il allait assister au mariage de sa sœur Isabelle. Son corps fut déposé au monastère royal saint Thomas à Ávila. À l'époque, on évoqua la possibilité que la fréquentation trop assidue de sa femme ait pu épuiser le prince[2]. Charles Quint, son neveu, s'en souvint en conseillant à son fils Philippe II d'Espagne une certaine continence dans ses relations avec sa première épouse. Les symptômes évoquaient en fait plutôt une tuberculose. Marguerite donna naissance six mois plus tard à une fille mort-née.

Sa mort fut très durement ressentie par la dynastie, car elle signifiait l'extinction de la maison de Trastamare à la prochaine génération. De fait, ce furent les princes héritiers de Portugal, don Miguel de la Paz, puis d'Autriche-Bourgogne, Charles et Ferdinand qui devinrent les héritiers présomptifs de la monarchie espagnole.

Ascendance

Notes et références

  1. Soisson Jean-Pierre, Marguerite, princesse de Bourgogne, Paris, bernard Graset, , 302 p. (ISBN 2-246-61621-2), p. 61
  2. Dans son étude J.P. Soisson indique que cette rumeur vient de Pierre Martyr qui écrit "la copulation trop fréquente met le prince en danger".

Liens externes

  • Portail de l’Espagne
  • Portail de la monarchie
  • Portail du Moyen Âge tardif
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.