Jean d'Haussonville
Jean d’Haussonville, né le à Paris, est un diplomate français.
Directeur général Domaine national de Chambord | |
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Philippe Martel (en) |
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Nom de naissance |
Jean d'Andlau de Cléron d'Haussonville |
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Négociateur international et administrateur d’affaires culturelles, il a été en poste au ministère des Affaires étrangères (Berlin et Bruxelles), conseiller auprès du ministre de la Culture et de la Communication. Il est depuis directeur général[1] du domaine national de Chambord, établissement public industriel et commercial[2] et commissaire à l’aménagement du domaine national de Rambouillet depuis .
Biographie
Études
Ancien élève de l’ENA en 1995, promotion René Char[3], Jean d'Andlau de Cléron d'Haussonville[4],[5] a auparavant acquis une formation administrative à l’Institut d’études politiques de Paris (1985-1988) puis en gestion bancaire (DESS Paris-IX-Dauphine 1989) avant d’effectuer son service militaire comme officier à l’escadrille des sous-marins de la Méditerranée pendant 18 mois.
De 1995 à 2001 : début de carrière
Jean d’Haussonville commence dans les équipes du ministère des Affaires étrangères ; il est alors chargé de la défense des essais nucléaires français (1995-1997)[6] avant de rejoindre la représentation permanente de la France auprès de l’Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) à Bruxelles. Pendant quatre ans, il est le représentant de la France dans des groupes d’experts politico-militaires chargés de concevoir l’Europe de la Défense et la doctrine stratégique de l’OTAN.
De 2001 à 2004 : secrétariat aux affaires européennes
De 2001 à 2004, il est chef du secteur de l’élargissement de l’Union européenne dans un service directement rattaché au Premier ministre, le SGCI (aujourd’hui secrétariat aux affaires européennes). Il est alors responsable de la préparation des arbitrages rendus au nom du Premier ministre sur les positions françaises pour l’ensemble des négociations d’adhésion des dix nouveaux États membres (Pologne, Roumanie, Hongrie...).
De 2004 à 2007 : négociations pour la création d’un musée du Louvre à Abou Dabi[7]
En 2004, Jean d’Haussonville est appelé par Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la Communication, à rejoindre son cabinet pour coordonner les affaires européennes et internationales du ministère. Il monte les « Rencontres pour l’Europe de la culture » qui réunissent en mai 2005 plus de 600 artistes, intellectuels et ministres européens de la culture en présence du président de la République Jacques Chirac, du président de la Commission européenne José Barroso et du président du Conseil européen Jean-Claude Juncker en pleine campagne sur le référendum européen. Il participe également à la création du Label européen du patrimoine que le ministre français de la Culture lance en sur l’Acropole en présence du Président de la République hellénique Enfin, il participe aux négociations qui conduisent à la création d’un musée du Louvre à Abou Dabi.
De 2007 à 2009 : conseiller culturel de l’ambassade de France en Allemagne
De 2007 à 2009, il est nommé à Berlin en qualité de conseiller culturel de l’ambassade de France. Il est responsable des établissements scolaires français en Allemagne et de la coopération universitaire, reçoit pour mission de réorganiser le réseau des instituts culturels français en Allemagne en fusionnant 12 équipes et 12 budgets autonomes en un seul établissement dépendant de l’Ambassadeur, l’Institut français d’Allemagne[8].
Depuis 2010 : directeur général du domaine national de Chambord
Le , Jean d’Haussonville prend la direction générale du domaine national de Chambord. Sa nomination par le président de la République Nicolas Sarkozy, sur contreseing des ministres chargés de la Culture, de l’Agriculture et de l’Environnement, est intervenue au conseil des ministres du . Il est reconduit en 2014 par François Hollande.
Dès son arrivée à Chambord, Jean d’Haussonville a, sur les financements de l’établissement, produit une programmation culturelle : festival de musique[9], lectures de romanciers et de poètes contemporains, résidences de plasticiens, de compositeurs et d’écrivains, interventions en milieu scolaire (convention avec le Rectorat, Éducation artistique et culturelle EAC), expositions contemporaines (par exemple en , « Pompidou, une aventure du regard » en relation avec le Centre Pompidou à l’occasion de son quarantième anniversaire)[10].
Des partenariats internationaux sont conclus : en Europe avec la Venaria Reale[11] à Turin, dans le cadre de l’Association des résidences royales européennes ; en Inde, à la demande de l’Ambassadeur Francois Richier, avec le Palais-Cité d’Udaïpur[12] ; et surtout, en Chine, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la reconnaissance de la Chine populaire par la France, par un jumelage avec les Palais d’été de Pékin[13], rejoignant en cela le château de Versailles qui, à l’initiative de Catherine Pégard, est jumelé avec la Cité interdite.
En , à la suite de la crue exceptionnelle dans la région Centre-Val de Loire[14], le château de Chambord est resté fermé cinq jours et a subi d'importants dégâts. La ministre de la Culture Audrey Azoulay se rend sur place pour évaluer les dégâts (1,5 million d’euros) prendre connaissance du projet de restitution des jardins à la française du château[15].
Commandé par le domaine national de Chambord à l’initiative de Jean d’Haussonville[16], le projet a été validé en son principe par le président de la République lors de sa visite à Chambord en et sur le plan scientifique par la commission nationale des monuments historiques en [17].
Ce projet s’est également concrétisé grâce au mécénat[18] de Stephen Schwarzman, philanthrope américain engagé dans la préservation de l’héritage culturel universel. 16 années d’études et croisements de données scientifiques à partir d’archives, plans anciens, gravures et recherches archéologiques ont confirmé très précisément les emplacements figurant dans les plans du XVIIIe siècle[19].
Le président de la République François Hollande inaugure avec Jean d’Haussonville les jardins à la française en [20].
En , Jean d'Haussonville fait partie de la délégation officielle du voyage d'Emmanuel Macron en Inde[21]. Selon Didier Rykner de La Tribune de l'art, Jean d'Haussonville veut entreprendre « la restitution des plombs et dorures des lanternons de Chambord », un projet, rejeté à l'unanimité par la Commission nationale des monuments historiques mais appuyé par Emmanuel Macron, et qui aurait pour conséquence des « travaux qui consisteront à refaire des toitures encore en très bon état » au prix de 4 millions d’euros[22],[23].
Fin 2019, Jean d'Haussonville est renouvelé à la direction générale du Domaine national de Chambord[24] pour trois années supplémentaires. Il se voit également confier une nouvelle mission. Il participera au projet de cité internationale de la langue française[25] à Villers-Cotterêts. Il devra définir les orientations sur l’organisation et le fonctionnement de ce site.
Vie privée
Il est l'époux de Magdalena de Tornos, sœur cadette de Philomena de Tornos y Steinhart[26], mariée avec Jean d'Orléans. Le couple a eu des jumeaux : Alfonso et Drogo, nés à Paris le [27]. Un troisième fils, prénommé Gaspard, naît le 4 juillet 2020 à Blois.
Un quatrième fils, Hubert[28], est né à Vienne le 22 décembre 2021.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d’honneur
- Chevalier dans l’ordre national du Mérite
- Officier des Arts et des Lettres (2019)[29]
- Chevalier du Mérite agricole
- Croix du Mérite fédéral d’Allemagne (Bundesverdienstkreuz)
- Officier dans l'ordre national du Mérite (2021)[30]
Engagement
- Colonel de la réserve citoyenne auprès du 1er régiment de hussards parachutistes
Notes et références
- Décret du 10 décembre 2009 portant nomination du directeur général, commissaire du domaine national de Chambord - M. d'Haussonville (Jean) (lire en ligne)
- domaine national de Chambord, « Etablissement public | Château de Chambord », Château de Chambord, (lire en ligne, consulté le )
- Arrêté du 14 mars 1995 portant affectation aux carrières des élèves de la promotion 1993-1995 de l'École nationale d'administration ayant terminé leur scolarité au mois de février 1995 (lire en ligne)
- http://www.lesbiographies.com/Biographie/HAUSSONVILLE-Jean-d,47679.
- La famille d'Andlau a relevé le nom Cléron d’Haussonville en 1955, Arnaud Clément, "La noblesse française"
- « Patrimoine - », Excellence Française, (lire en ligne, consulté le )
- Clarisse Fabre, « Musées : l'agence chargée de piloter le Louvre-Abou Dhabi est prête », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- « Missions allemandes en France - Jean d’Haussonville reçoit la croix de chevalier de l’Ordre fédéral du Mérite », sur www.allemagneenfrance.diplo.de (consulté le )
- « Le Château de Chambord inaugure son festival de musique », Culturebox, (lire en ligne, consulté le )
- « Les goûts de Georges Pompidou au château de Chambord », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- « Le jumelage avec Chambord », sur www.lavenaria.it (consulté le )
- « https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/partenariat-de-prestige-pour-chambord », La Nouvelle République, (lire en ligne, consulté le )
- « Comment un château français et un palais chinois ont tourné une page de la relation franco-chinoise », Slate.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Inondations : l'île du château de Chambord », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
- « https://www.lanouvellerepublique.fr/actu/audrey-azoulay-au-chevet-de-chambord », Nouvelle République, (lire en ligne, consulté le )
- « Chambord : la belle renaissance des jardins à la française… | Mag'Centre », sur www.magcentre.fr (consulté le )
- « Chambord : Retour sur le chantier pharaonique des jardins à la française », France 3 Centre Val de Loire, (lire en ligne, consulté le )
- « Chambord retrouvera son jardin à la française grâce à un riche mécène américain », Culturebox, (lire en ligne, consulté le )
- « Les jardins à la française du château de Chambord renaissent - Ministère de la Culture », sur www.culturecommunication.gouv.fr (consulté le )
- « François Hollande inaugure les jardins à la française du château de Chambord », Europe 1, (lire en ligne, consulté le )
- Nouvelle République du Loir et Cher, « https://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/chambord/chambord-du-voyage-presidentiel-en-inde », Journalier, (lire en ligne, consulté le )
- Chambord mise sur l’utopie et poursuit ses investissements, lanouvellerepublique.fr, 1er décembre 2018
- Didier Rykner, Chambord : 4 millions pour refaire, mal, des toits en bon état, latribunedelart.com, 7 décembre 2018
- « Renouvellement de Jean d’Haussonville à la direction générale du Domaine national de Chambord, lequel se voit également confier une mission sur le... - Ministère de la Culture », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Coup d'envoi pour la future Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts », sur Connaissance des Arts, (consulté le )
- « Le mariage de Magdalena de Tornos et du comte Jean d’Haussonville à Vienne », Point de vue, (lire en ligne, consulté le ).
- Maria Magdalena de Tornos, comtesse Jean d’Haussonville a donné naissance à deux fils, Noblesse et Royautés, 6 octobre 2018.
- « Le Figaro : Naissances - Hubert d'HAUSSONVILLE », sur carnetdujour.lefigaro.fr (consulté le )
- « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres - été 2019 », sur Gouv.fr (consulté le ).
- « Décret du 24 novembre 2021 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
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