Jean de Castellane

Biographie

Issu d'une famille célèbre, il est le fils d'Antoine de Castellane et de Madeleine Leclerc de Juigné, le frère de Boniface de Castellane et de Stanislas de Castellane. Officier de cavalerie, il quitte l'armée en 1897 et épouse Marie Dorothée Louise Valencay de Talleyrand-Périgord le . Il se présente en 1902 aux élections législatives dans le Cantal. Il est élu, mais est invalidé, pour achat de voix. Il est battu lors de l'élection partielle qui suit.

Dans la cavalerie de 1888 à 1897

À 20 ans, résidant alors à Saint-Patrice (canton de Langeais) dans le château familial de Rochecotte, il s'engage pour trois ans en comme seconde classe au 4e régiment de hussards. Promu maréchal-des-logis en 1889 il passe en 1892 au 6e régiment de hussards. Il est admis à l'école de cavalerie de Saumur en 1893 et en sort 43e sur 77 élèves[1]. Sa promotion comme sous-lieutenant en mars 1895 le fait passer au 29e régiment de dragons où il accède au grade de lieutenant en mars 1897. Sa démission de l'armée acceptée en juillet de cette même année le fait passer dans la réserve au même régiment[2].

Pendant la Guerre de 1914-1918

Jean de Castellane est rappelé à l'activité par la mobilisation générale du [1]. Promu capitaine de réserve, il rejoint pour deux mois l'état-major du général Gallieni puis se voit affecté à l'aviation de la 10e Armée jusqu'en . Il est alors chargé d'une courte mission en Italie pour examiner les nouvelles mitrailleuses et se trouve à Verdun jusqu'en février 1916[3].

Transféré au 27e régiment de dragons avec son grade de capitaine, il se voit confier en le commandement du 4e Groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons affecté à la 4e division de cavalerie[4]. Il s'illustre à diverses reprises et obtient plusieurs citations dont la citation à l'ordre de l'armée du 20 août 1917 :

« Dans la nuit du 29 au 30 juillet 1917, au cours d'une tentative de coup de main de l'adversaire précédée et accompagnée d'un très violent bombardement, s'est précipité, suivant son habitude, vers sa section la plus menacée. A été, en route, renversé et enseveli sous son pare-éclats. Dégagé par un de ses hommes, blessé lui-même aux mains, a rejoint la section et a contribué, par sa présence, son attitude et son exemple, à lui conserver son moral exceptionnel[5]. »

Il conserve le commandement du 4e GAMAC jusqu'en début d'une mission de six mois en Pologne aux côtés du général Henrys, à l'issue de laquelle il rejoint la vie civile[6].

Au Conseil municipal de Paris

Il est conseiller municipal de Paris de 1919 à 1944 et en est vice-président en 1928 puis en 1930-1931 et président en 1931-1932. Il est également conseiller général de la Seine.

Il est enfin président de la Fédération française de natation de 1921 à 1941. Et membre du conseil d'administration du Comité France-Allemagne avant la Seconde Guerre mondiale.

Sources

  • « Jean de Castellane », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Liens externes

Notes et références

  1. Archives départementales d'Indre-et-Loire, Registre matricule du Bureau de Tours, classe 1888, t. 2, matricule no 720 (lire en ligne).
  2. « État des services de M. de Castellane », 4e Régiment de Hussards, pièce du dossier de Légion d'honneur Base Léonore vues 30-31 (lire en ligne).
  3. « Mémorandum en vue de la promotion dans l'ordre de la Légion d'Honneur », pièce du dossier de Légion d'honneur Base Léonore vues 18-25 (lire en ligne).
  4. Journal des marches et opérations du 4e GAMAC du 22 mai 1916 au 15 avril 1918, consultable sur le site Mémoire des Hommes, dans la rubrique Artillerie, sous-rubrique Artillerie d'assaut, autos-mitrailleuses et autos-canons.
  5. Journal des débats politiques et littéraires, p. 3 (Lire en ligne.)
  6. « Mémorandum », base Léonore, Id., vue 24.
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