Jean des Moutis
Jean Baptiste François Marie des Moutis est un officier de marine et compagnon de la Libération né le à Saint-Cloud et mort le à Fontainebleau[1].
Jean des Moutis | |
Naissance | Saint-Cloud |
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Décès | Fontainebleau |
Allégeance | France France libre |
Grade | Capitaine de vaisseau |
Années de service | 1933 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Compagnon de la Libération |
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Carrière
Il s'engage dans la marine militaire en 1933, suit les cours de l'École des EOR avant d’être affecté comme aspirant à bord du Colbert et passe enseigne de vaisseau l'année suivante.
Il est nommé commandant du chasseur de sous-marins no 6 en 1939 et prend part activement à l’évacuation de Dunkerque, du Havre et de Cherbourg, lui valant deux citations à l'ordre de l'Armée. Il quitte Cherbourg, en emmenant à son bord le commissariat de la marine, le , deux heures avant l'entrée des Allemands. Il débarque à Portsmouth le lendemain.
Il rejoint les Forces navales françaises libres (FNFL) le et est nommé commandant en second au 1er Bataillon de fusiliers marins avec le grade de lieutenant de vaisseau.
Il prend part à l'expédition de Dakar et à la tentative de débarquement de Rufisque en septembre, puis, le mois suivant, il participe dans les troupes du colonel Leclerc aux opérations de ralliement du Gabon. Il est nommé commandement de la Marine du Gabon qu'il réorganise.
Il prend part aux campagnes en Syrie (Djeidet-Artouz, Mezzé, etc.) en et assure par intérim le commandement du 1er Bataillon de fusiliers marins. Il est promu capitaine de corvette pour faits de guerre.
En , il retourne en Angleterre où il est nommé au Commissariat national à la Marine et à la Marine marchande, puis à l'État-major des Forces navales françaises libres à Londres.
De juin à , il assiste à la libération de Saint-Pierre-et-Miquelon où il organise les opérations navales anti-sous-marines.
Il sert dans l'Océan Indien, en Mer Rouge et en Méditerranée au commandement de l'aviso Commandant Dominé de à , puis à Madagascar jusqu’en .
À la Libération, il est affecté au quartier général de la marine à Paris.
Il est le commandant de la Marine en Nouvelle-Calédonie de 1947 à 1949 et participe aux campagnes d'Indochine et du Pacifique. Passé capitaine de frégate au début de l'année 1952, il reprend le commandement de la Marine en Nouvelle-Calédonie et est attaché naval en Australie et la Nouvelle-Zélande de 1955 à 1957.
Il est nommé à l'État-major de l'OTAN à Fontainebleau.
Promu capitaine de vaisseau en 1959, il devient auditeur puis instructeur au Centre des hautes études militaires (CHEM).
Il est nommé chef d'état-major de la préfecture maritime de Cherbourg en 1963.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du
- Croix de guerre 1939-1945 (avec 3 palmes)
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (1 citation)
- Médaille de la Résistance française avec rosette par décret du 11 mars 1947[2]
- Médaille coloniale avec agrafe « E-O »
- Officier de l'ordre de l'Étoile noire
- Officier de l'ordre de l'Étoile d'Anjouan
- Croix de Guerre (Pays-Bas)
Notes et références
- Archives des Hauts-de-Seine, commune de Saint-Cloud, acte de naissance no 105, année 1911 (page 54/78) (avec mention marginale de décès)
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Annexes
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