Jeanne Delanoue
Jeanne Delanoue (Saumur, - Saumur, ) est une religieuse française fondatrice des Servantes des pauvres et reconnue sainte par l'Église catholique.
Pour les articles homonymes, voir Sainte Jeanne, Jeanne et Delanoue.
Jeanne Delanoue | |
Sainte, fondatrice | |
---|---|
Naissance | Saumur |
Décès | Saumur |
Nationalité | Française |
Ordre religieux | Servantes des pauvres |
Vénéré à | Saint-Hilaire-Saint-Florent maison-mère des sœurs, 8, rue François Bedouet |
Béatification | 5 novembre 1947 par Pie XII |
Canonisation | 31 octobre 1982 par Jean-Paul II |
Fête | 17 août |
Biographie
Ses parents tiennent un magasin de mercerie qu’elle va reprendre à sa charge à partir de 1692, date de la mort de sa mère. À ses débuts Jeanne était économe, avare et ne faisant jamais l'aumône.
Cependant à la Pentecôte 1693, alors que Saumur connaît la disette et qu'un quart de la population de la ville est composée d'indigents, une certaine Françoise Souchet va faire basculer sa vie. Venue en pèlerinage à Notre-Dame-des-Ardilliers, elle va inviter Jeanne à vouer sa vie à se consacrer aux pauvres. Lors de la Fête-Dieu de la même année, Jeanne connaît trois jours d'extase. La Vierge Marie lui révèle ce que le Seigneur lui demande pour elle-même et pour les pauvres.
Rapidement, elle est connue dans la ville et les indigents ne se contentent plus de l’attendre mais viennent directement dans la maison, baptisée La Providence où ils sont accueillis, nourris et logés. « Plus tard, elle ouvrira aussi sa porte à tous les réprouvés, les filles mères, les épouses adultères, les libertines. Elle dilapide son fonds de commerce, emprunte, demande l'aumône. Sa charité n'a plus de bornes »[1]. Le , sa maison est détruite lors de l’éboulement d’un coteau.
La petite communauté déménage alors dans les grottes de tuffeau et prend, le le nom de « Sœurs de sainte Anne, servantes des pauvres de la maison de la Providence ». Les constitutions de la Congrégation sont approuvées par l’évêque d’Angers le .
En 1715, Jeanne fonde le premier hospice de la ville de Saumur. Elle décède le . À cette date, elle aura fondé onze communautés dans les actuels diocèses d'Angers, de l'Indre, d'Indre-et-Loire, du Morbihan et de la Loire-Atlantique.
Développement de la Congrégation
En 1864, le siège de la Congrégation s’installe à Saint-Hilaire-Saint-Florent. Le , trois sœurs partent pour Madagascar pour bâtir une première fondation. Trois sœurs sont présentes à L'Île-Bouchard en 1947 où, quelques semaines après la béatification de la fondatrice, la Vierge Marie serait apparue à quatre fillettes. Le , la Congrégation change de nom pour prendre celui de « Servantes des Pauvres de Jeanne Delanoue », en hommage à sa fondatrice. Quelques années plus tard, une autre congrégation de Nantes, également fondée par Jeanne, rejoint la Congrégation. Par la suite, le elle continuera son extension en envoyant pour la première fois une communauté de sœurs françaises et malgaches en Indonésie, à l'île de Sumatra.
Canonisation
Le , Jeanne Delanoue a été inscrite au nombre des bienheureux par Pie XII. Elle a été canonisée le par le pape Jean-Paul II.
Notes et références
- Thérésa de Cherisey, Le Guide de l'Anjou, La Manufacture, 1990, p. 169.
Annexes
Bibliographie
- Raymond Darricau, Bernard Peyrous et Jean de Viguerie, Sainte Jeanne Delanoue, servante des pauvres, Chambray-lès-Tours, C.L.D., 1982 (ISBN 9782854430257).
Liens externes
- Ressource relative à la religion :
- (en) GCatholic.org
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Biographie, site du Vatican, ( : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.)
- Présentation des Servantes des pauvres de Jeanne Delanoue, Église en Anjou
- Portail du catholicisme
- Portail de l’éducation