Joël Coqueugniot

Joël Coqueugniot, né à Dakar le , est un grimpeur, alpiniste et guide de haute montagne français. À la fois grimpeur sur les parois calcaires de Marseille ou du Verdon et alpiniste dans les voies granitiques et parfois glaciaires du massif du Mont-Blanc, il participe à plusieurs expéditions en Amérique du Nord ou au Karakoram et est adepte de l'alpinisme solitaire.

Joël Coqueugniot

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Biographie
Nationalité France
Naissance 27 novembre 1945,
Dakar
Carrière
Disciplines alpinisme, escalade
Compagnons de cordée François Guillot, Patrick Cordier
Ascensions notables Ouverture d'un itinéraire sur la face nord-ouest des Grands Charmoz (pilier Coqueugniot) ; première solitaire du versant Nant Blanc de l'aiguille Verte ; première ascension du Chogolisa VI, en solitaire
Profession dentiste, guide de haute montagne

Biographie

Né le à Dakar[1] où il passera son enfance et son adolescence[2], Joël Coqueugniot arrive en 1965 à Marseille et y découvre l'escalade dans les Calanques[1]. Il n'a alors qu'une très petite expérience de la montagne et il s'inscrit au printemps de l'année suivante au Club alpin français (CAF)[2]. Avec le CAF, il parcourt les falaises des Calanques et répète des ascensions réputées dans le massif du Mont-Blanc[2].

Dès 1967, il ouvre ses premières voies d'escalade à Marseille et il s'engage à partir de 1969 dans la réalisation de premières solitaires dans les Alpes[3]. Au tournant des années 1970, il est l'un des pionniers de l'escalade dans les gorges du Verdon[4],[5] et devient aspirant-guide[1]. Alors qu'il effectue son service militaire comme coopérant au Canada[6], Joël Coqueugniot organise en 1972 des expéditions légères dans les montagnes d'Amérique du Nord auxquelles participent Patrick Cordier et Bernard Amy[3].

De retour dans les Alpes françaises, Joël Coqueugniot obtient en 1973 son diplôme de guide de haute montagne[7] et tente avec Bruno Gaschignard[1] l'ouverture d'un nouvel itinéraire dans la face ouest des Drus[3]. Pris par le mauvais temps, ils rebroussent chemin et, lors de la descente en rappel[1], Joël Coqueugniot chute et dévale le couloir de la face ouest[3]. Cette chute de 400 mètres le laisse pendant deux mois dans le coma[1]. Commence alors une longue convalescence au cours de laquelle il entame ses études de dentiste, reprend progressivement l'escalade et retrouve l'ensemble de ses moyens physiques et intellectuels[3].

Deux ans après son accident, Joël Coqueugniot participe à une expédition au Karakoram au cours de laquelle il réalise, en solitaire, la première ascension du Chogolisa VI culminant à 6 400 mètres d'altitude[3].

Principales ascensions

  • - Ouverture de la voie La Colyphène aux falaises du Devenson dans les Calanques de Marseille, avec Claude Cassin[8]
  • 1967 - Première de la voie du triangle à l'Ailefroide centrale dans le massif des Ecrins[7]
  • 1968 - Répétition du pilier Bonatti aux Drus dans le massif du Mont-Blanc[7]
  • 1968 - Répétition de l'éperon Walker en face nord des Grandes Jorasses dans le massif du Mont-Blanc[7]
  • 1968 - Participation à l'expédition marseillaise en Patagonie (échec au pilier Est du Fitz Roy mais succès de la première ascension du couloir est de l'aiguille Guillaumet)[7]
  • 1968 : Ouverture, avec François Guillot, de La Demande à l'Escalès, dans le Verdon[4]
  • 1969 - Répétition de la face sud du Fou dans les aiguilles de Chamonix (massif du Mont-Blanc)[7]
  • 1969 - Première solitaire de la face ouest des Petites Jorasses dans le massif du Mont-Blanc[7]
  • 1970 - Première solitaire de la face nord des Drus dans le massif du Mont-Blanc[7]
  • 1970 - 7e ascension de la voie Cornuau-Davaille dans la face nord des Droites (massif du Mont-Blanc) avec François Guillot[7]
  • 1970 - Ouverture d'un itinéraire sur la face nord-ouest des Grands Charmoz (aiguilles de Chamonix dans le massif du Mont-Blanc) avec Bruno Dineur[7] (ce pilier Coqueugniot deviendra un itinéraire classique avant de s'effondrer en 1980[1])
  • 1970 : Ouverture, avec François Guillot, du Pilier des écureuils dans le Verdon[5]
  • 1972 - Logan Mountains, seconde ascension de la Tour de la fleur de lotus avec Bernard Amy et Patrick Cordier[7],[9]
  • 1972 - Massif du McKinley, première ascension du Rooster Comb (crête du Coq) avec Patrick Cordier[7],[9]
  • 1972 - Vallée de Yosemite, El Capitan, première ascension française du Salathé Wall avec Patrick Cordier (en 3 jours)[7],[9]
  • 1972 - Première solitaire du versant Nant Blanc de l'aiguille Verte[7]
  • 1975 - Première ascension d'un satellite du Chogolisa (le Chogolisa VI, 6 400 m) au Karakoram, réalisée en solitaire[3],[1]

Bibliographie

  • Grande encyclopédie de la montagne, t. 3, éditions Atlas, Paris, 1977, p. 710 (article « Joël Coqueugniot »)
  • Bernard Vaucher, Des rochers et des hommes - 120 ans d'escalade dans les Calanques, Forcalquier, éditions de l'Envol, , 284 p. (ISBN 2-909907-74-0)
  • Bernard Vaucher, Les Fous du Verdon, Chamonix, éditions Guérin, , 384 p. (ISBN 978-2-35221-031-3)

Notes et références

  1. « Coqueugniot-Bettembourg, deux grands noms de l'alpinisme », magazine Vertical no 48, juillet-août 2014, page 70
  2. Des rochers et des hommes, p. 181
  3. Des rochers et des hommes, p. 187
  4. Les Fous du Verdon, p. 58-59
  5. Les Fous du Verdon, p. 131
  6. Les Fous du Verdon, p. 109
  7. Grande encyclopédie de la montagne, t. 3, éditions Atlas, Paris, 1977, p. 710 (article « Joël Coqueugniot »)
  8. Des rochers et des hommes, p. 185-187
  9. Grande encyclopédie de la montagne, t. 3, éditions Atlas, Paris, 1977, p. 717 (article « Patrick Cordier »)
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