Schinderhannes

Johannes Bückler, plus connu sous son surnom de Schinderhannes (né vers 1778 à Miehlen dans l’Arrondissement de Rhin-Lahn - exécuté à Mayence le ) est un criminel allemand coupable de vols et cambriolages, dont la légende est perpétuée en Rhénanie.

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Johannes Bückler

Johannes Bückler, alias « Schinderhannes », tableau de K. H. Ernst (1803)
Information
Nom de naissance Johannes Bückler
Naissance 1778
Miehlen, Allemagne
Décès
Mayence, (Empire français)
Cause du décès Décapitation
Surnom Schinderhannes
Condamnation
Sentence Guillotine
Période 1794-
Pays Allemagne, France
Bückler et sa famille.

Biographie

Fils de Johann et Anna-Maria Bückler, il est d'abord apprenti-tanneur. Il se met à chaparder, si bien qu'à 16 ans il est arrêté pour vol de peaux, mais il parvient alors à s'évader. Il passe alors aux cambriolages et aux vols à main armée des deux côtés du Rhin, devenu frontière entre la France et le Saint-Empire romain germanique . A l'époque, la rive gauche du Rhin est passée sous occupation française et les paysans locaux assistent volontiers quiconque réalise un pied-de-nez aux autorités, d'autant que Bückler pratique les cambriolages et l’extorsion le plus souvent aux dépens des Juifs, épargnant les chrétiens. Ainsi, larcin après larcin se répand la légende de « Schinderhannes », une sorte de Robin des Bois local.

La maison de Schinderhannes à Miehlen

Lorsque la police commence à le soupçonner, Schinderhannes passe le Rhin et s'engage dans l'armée autrichienne sous le nom de Jakob Schweikart. Mais un ancien comparse le reconnait et il est livré aux autorités françaises et incarcéré dans une tour médiévale des remparts de Mayence, la porte de Bois (Holzturm). Son procès se tient au palais de justice de Mayence, l'Hôtel de Stadion. Il est défendu par Georg Friedrich Rebmann.

Lorsque la police menace d'arrêter sa maîtresse, Juliana Blasius, pour complicité, Schinderhannes passe aux aveux et dénonce ses acolytes. Dix-neuf d'entre eux sont condamnés à mort. Malgré sa coopération, Schinderhannes est lui aussi condamné et guillotiné devant les portes de Mayence le . Il avait environ 25 ans. Plus de 40 000 personnes assistent à son exécution.

Schinderhannes, immortalisé en France par un poème de Guillaume Apollinaire, demeure l'un des brigands allemands les plus célèbres, et sa légende continue d'attirer un grand nombre de touristes en Rhénanie chaque année.

Voir aussi

Source

Bibliographie

  • Histoire de Schinderhannes et autres brigands dits Garrotteurs ou chauffeurs qui ont désolé les deux rives du Rhin…, Paris, J.-G. Dentu, , 2 vol.
  • « Procès de Jean Buckler, dit Schinderhannes », dans Causes criminelles célèbres du XIXe siècle, rédigées par une société d'avocats. Tome second, Paris, H. Langlois fils, 1827, p. 63-218. En ligne sur Gallica.
  • Erckmann-Chatrian, Schinderhannes ou les Brigands des Vosges,
  • Frantz Funck-Brentano, Les Brigands, Paris, Hachette, , 330 p.
  • Bernard Hautecloque Chapitre "Schinderhannes, le Mandrin de la Rhénanie" p.251-278 in Brigands. Incroyables histoires de tous les temps, De Borée, 2016.
  • Alain Monestier p.32 in Les Grandes Affaires Criminelles, Paris, Bordas, 1988.
  • Le poème de Guillaume Apollinaire sur Wikisource

Liens externes

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