Johannes Frank

Gerhard Johannes (Hans) Frank[1] né le [2] était un Adjudant-chef (Sturmscharführer) de la Section II de la SIPO-SD qui fut le second commandant, à la suite de Philipp Schmitt, du Camp de regroupement de Malines qui servait de camp de transit pour la déportation des Juifs de Belgique.

Ne doit pas être confondu avec Hans Frank.

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Johannes Frank
Gerhard Johannes (Hans) Frank
Naissance
Origine Allemagne
Grade Sturmscharführer
Années de service 1945
Commandement Camp de regroupement de Malines
Conflits Seconde Guerre mondiale

Accusations envers Philip Schmitt

Léon Krinek est un homme d'affaires juif fortuné qui dispose de laissez-passer lui permettant d'aller et venir librement à la caserne Dossin pour en extraire les marchandises confectionnées et les revendre aux entreprises belges avec lesquelles il est en contact pour le compte de Philipp Schmitt, le commandant du camp. L'activité est lucrative, Léon Krinek fait ainsi le présent d'une Ford V8 au commandant du camp. Début 1943, Johannes Frank interroge Léon Krinek à propos de ces malversations et accuse aussitôt Philipp Schmitt de prévarication. Schmitt est démis de ses fonctions, tout du moins à la Caserne Dossin, puisqu'il gardera le commandement du Fort de Breendonk[3].

Le , Johannes Frank est placé à la tête du SS Juden SammellagerMecheln, le Camp de regroupement de Malines. La mercantile stratégie de survie de Léon Krinek le conduit néanmoins à sa perte puisqu'il est arrêté le et sera déporté le par le XXe convoi de la déportation des Juifs de Belgique (matricule XX-1526)[4].

Réorganisation du camp

Johannes Frank réorganise le camp de rassemblement et ne conserve de l'ancienne équipe de Philipp Schmitt que Max Boden[5]. Les conditions de détention s'améliorent un tant soit peu sous son commandement. Ainsi, la fouille des femmes, sources de multiples exactions, est désormais confiée à des femmes. Les détenus peuvent recevoir des colis sans qu'ils soient largement vidés de leur contenu. Les poêles sont remis en fonction dans les chambrées. Certaines visites furent même autorisées. Les conditions de détention se dégradent cependant rapidement en raison de la durée de séjour et de la surpopulation du camp de transit liée au fait, qu'à cette époque, les allemands peinent à constituer rapidement un contingent complet en vue de sa déportation. Les maladies contagieuses se déploient parmi les détenus du camp[6].

Débâcle

Dans la nuit du 3 au , les membres de la SS et leurs auxiliaires fuient l'avance alliée abandonnant à leur sort les 527 détenus en attente d'un aller-simple pour Auschwitz[7].

Arrestation et jugement

Johannes Frank est arrêté à Arnhem en 1949, il sera condamné à 6 ans de prison et sera libéré anticipativement en et retournera à Essen en Allemagne[7].

Articles connexes

Références

  1. E. Debruyne, F. Seberechts, Gewillig België: overheid en jodenvervolging tijdens de Tweede Wereldoorlog, Meulenhoff/Manteau, 2007, 1163 p.
  2. David Bankier, Dan Mikhman, Holocaust and Justice: Representation and Historiography of the Holocaust in Post-war Trials, Yad Vashem, 2010, 343 p.
  3. Marion Schreiber, Rebelles silencieux, éditions Lannoo, 2000, 316 p., p. 191 et sq.
  4. Joost Loncin, Rafle dans les Marolles: quatre enfants juifs sauvés de la Shoah, Versant Sud, 2003 - 178 p.
  5. Maxime Steinberg, Le dossier Bruxelles-Auschwitz: la police SS et l'extermination des juifs de Belgique : suivi de documents judiciaires de l'affaire Ehlers, Le Comité, 1980, 223 p.
  6. Maxime Steinberg, La persécution des Juifs en Belgique (1940-1945, Bruxelles, Editions Complexe, coll. « Questions à l'histoire », , 316 p. (ISBN 978-2-8048-0026-0, OCLC 255094611, lire en ligne), p. 283
  7. Laurence Schram, Le camp de rassemblement pour Juifs de Malines : L’antichambre de la mort, Encyclopédie en ligne des violences de masse, publié le 29 mars 2010, consulté le 10 août 2014, ISSN 1961-9898

Lien externe

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