John Nash (architecte)
John Nash, né le à Lambeth (Grand Londres) et mort le à Cowes (île de Wight), est un architecte britannique.
Pour les articles homonymes, voir John Nash.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
St. Mildred's Church, Whippingham (en) |
Nationalité | |
Activité |
Maître |
---|
Biographie
Probablement né à Londres, John Nash est le fils d’un ingénieur et mécanicien d’origine galloise.
Élève de l'architecte Robert Taylor pendant une dizaine d'années[1], John Nash connaît, sur le plan professionnel, des débuts difficiles. Sa première commande publique - une prison - n’intervient qu’en 1789. Sa carrière ne prend d’ailleurs véritablement son essor qu’à partir de 1793[2]. C’est également à cette époque qu’il quitte Carmarthen, pays de Galles, pour venir s’installer à Londres.
Devenu l'urbaniste et l'architecte attitré du roi George IV[3], il modifie considérablement la physionomie du centre de Londres au cours du premier tiers du XIXe siècle.
Sa carrière prend fin avec la mort du souverain, survenue en 1830.
Décédé en 1835, John Nash est enterré sur l'île de Wight.
Réalisations principales
Le grand œuvre de John Nash est l’aménagement du centre de Londres. Avec l’appui du prince-régent, il dessine les jardins de Regent's Park, ouvre l’artère Regent Street et diverses rues environnantes, bâtit un grand nombre de terraces[4] et autres crescents[5]. Ce faisant, il modifie profondément le cœur de la capitale britannique.
Son œuvre oscille entre néoclassicisme et éclectisme « pittoresque ».
À Londres
- Regent Street (1812)
- Regent's Park, incluant Hanover Lodge
- Park Crescent (1812)
- Royal Opera Arcade (1818)
- Théâtre royal Haymarket (1821)
- Sussex Place (1822)
- Église All Souls (1822-1824)
- Park Square (1823-1824)
- Chester Terrace (1825)
- Clarence House (1825-1827)
- Palais de Buckingham (1825-1830)
- United Service Club, aujourd'hui : Institute of Directors (1826-1828)
- Cumberland Terrace (1827)
- Carlton House Terrace (1827-1833)
- Marble Arch (1828)
En dehors de Londres
- Château de Caerhays, Cornouailles (1808)
- Jesus College (Oxford)[6]
- Royal Pavilion à Brighton (1815 - 1822)
- East Cowes Castle, île de Wight ; un tableau de William Turner Musique à Petworth, de 1835, qui a été pendant de nombreuses années associé aux intérieurs de Petworth, a été plus récemment lié à la salle Octagon du château de East Cowes. Mme John Nash, l'épouse de l'architecte, hôtesse de Turner, était une pianiste accomplie[7].
- Foley House, Haverfordwest, Pembrokeshire
Accueil critique
De son vivant, la personnalité de John Nash, connu pour son ambition, ne fait pas l’unanimité. On lui reproche d’être un brillant homme d’affaires mais un architecte de second plan, n’ayant rien réalisé qui mériterait de lui conférer une réputation durable[8]. Sa relation privilégiée avec le roi George IV lui vaut d’être à plusieurs reprises la cible des caricaturistes[9].
Plus près de nous, le Concise Dictionary of National Biography (1992) juge que « son style manque de grandeur et qu’une grande monotonie est produite par son utilisation systématique du stuc. »
Certains commentateurs contemporains critiquent un style jugé monumental, emphatique, voire prétentieux. Mais les travaux de Nash, voulus et soutenus par le prince-régent, ont une fonction politique éminente : il s’agit de donner à Londres une architecture royale et de répondre ainsi à Napoléon qui qualifiait l’Angleterre de « nation de boutiquiers ». Prenant connaissance des plans de Nash, le prince-régent se serait d’ailleurs exclamé : « It will eclipse Napoléon! »[10].
Quoi qu’il en soit, John Nash, par son œuvre, a marqué durablement la physionomie de la capitale britannique.
Galerie
- Park Crescent, Londres, 1812.
- Pavillon royal, Brighton, 1815-1822.
- Théâtre royal Haymarket, Londres, 1821.
- Sussex Place, Londres, 1822.
- Église All Souls, Londres, 1824.
- Chester Terrace, Londres, 1825.
- Clarence House, Londres, 1825-1827.
- Cumberland Terrace, Londres, 1827.
- Carlton House Terrace, Londres, 1827-1833.
- Marble Arch (vue de sa face sud), Londres, 1828.
Notes et références
- John Summerson, The life and work of John Nash, architect, 1980.
- The Concise Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 1992.
- Dictionnaire des architectes, Encyclopedia Universalis, Albin Michel (ISBN 9782226109521).
- Le mot terrace désigne ici une rangée de maisons individuelles alignées et accolées les unes aux autres, de même hauteur et de style uniforme, de façon à constituer un ensemble harmonieux.
- Terraces disposées en croissant.
- Bâtiments rénovés par John Nash ; pour ces travaux, il n'exigea pas de rétribution mais demanda l'accrochage de son portrait dans le hall.
- Notice de la Tate Britain.
- Annual Register, 1835.
- L’un d’eux représente l’architecte empalé sur le clocher de l’église All Souls.
- Mark Meynell, An Historical Guide to All Souls Church, 2009.
Articles connexes
Bibliographie
Il n'existe pas de livre en français consacré à John Nash. Il faut donc se contenter des ouvrages suivants (en anglais) :
- sa biographie : John Summerson, The life and work of John Nash, architect, 1980.
- le catalogue de ses œuvres : Michael Mansbridge, John Nash - A complete catalogue, Phaidon, 1991.
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Catalogne
- Bibliothèque nationale tchèque
- Bibliothèque nationale de Lettonie
- WorldCat
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Royal Academy of Arts
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
- (es + en) Musée du Prado
- (en) National Portrait Gallery
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative au spectacle :
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Portail de Londres