Jonathan-Raphaël Bischoffsheim

Jonathan-Raphaël Bischoffsheim, né le à Mayence (autrefois chef-lieu du Mont-Tonnerre), et mort le 5 février 1883 à Boitsfort[pertinence contestée], est un banquier, homme politique et philanthrope belge, d'origine juive mayençaise.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Bischoffsheim.

Jonathan-Raphaël Bischoffsheim
Fonctions
Sénateur belge
-
Président
Consistoire central israélite de Belgique
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Famille
Père
Raphael Nathan Bischoffsheim (d)
Mère
Helene Cassel (d)
Fratrie
Enfants
Autres informations
Membre de
Cercle des chemins de fer (d)

Biographie

Jonathan-Raphaël Bischoffsheim épouse le à Mayence Henriette Goldschmidt (1812-1892), avec qui il a 4 enfants : Clara, Regina, Ferdinand et Hortense. Après la révolution belge de 1830, il s'installe à Bruxelles et contribue au développement de la puissance financière belge. Il inspira la politique monétaire de la Belgique indépendante, finança de nombreux emprunts publics et privés et participera à la création de nombreuses nouvelles entreprises belges. Il prend la tête des affaires familiales à partir de 1848, lorsque son frère aîné Louis-Raphaël s'installe à Paris, et sauve la Banque de Belgique de la faillite grâce à un prêt sans commission en 1841. Il participera à la gestion financière de la Belgique et fut conseiller de Léopold I[1].

Il fut conseiller communal de Bruxelles (1848) et sénateur de 1868 à son décès[2],[3],[4].

Il est inhumé au cimetière de Bruxelles à Evere.

Famille de Jonathan-Raphaël Bischoffsheim

Activités financières de Jonathan-Raphaël Bischoffsheim

Entre 1830 et 1870, Bischoffsheim fonde ou participe financièrement à la plupart des grandes entreprises industrielles ou de transport de Belgique :

  • Compagnie de Floreffe pour la Fabrication de Glaces et de Produits chimiques
  • Compagnie royale asturienne des Mines
  • Compagnie immobilière de Belgique
  • Société des Chemins de fer du Nord de la Belgique
  • Société des Chemins de fer de Turnhout
  • Société des Charbonnages et Hauts fourneaux d'Ougrée
  • Société anonyme des Charbonnages de Courcelles-Nord
  • Société anonyme pour l'Exploitation des Brevets John Cockerill

Il participe également à la création de nombreuses institutions bancaires :

Mandats et fonctions

  • 1848-1883 : Conseiller communal de la ville de Bruxelles.
  • 1862-1883 : Sénateur belge.

Action philanthropique

Jonathan-Raphaël Bischoffsheim consacre une part importante de son activité et de ses moyens à l'amélioration de l'enseignement et de l'éducation à Bruxelles. Cofondateur de la Ligue de l'Enseignement et de l' Association pour l'enseignement professionnel féminin (1864), un institut portant son nom fut instauré à Bruxelles en 1867, suivi par l'école professionnelle Funck (1873) et l'école ménagère Auguste Couvreur (1878).

En 1874, il devient administrateur à l'ULB, où il crée une chaire de langue arabe.

Il fit également des dons à des œuvres de charité juives et fut membre du Consistoire central israélite de Belgique. Après sa mort, ses héritiers firent dont d'une partie de sa fortune à des œuvres de bienfaisance en Belgique.

Hommages

Références

  1. Dictionnaire biographique des Juifs en Belgique : figures du judaïsme belge XIXe-XXe siècles Jean-Philippe Schreiber, Elisabeth Wulliger, Nele Lavachery, Lipszyc Rachel Published in 2002 in Bruxelles by De Boeck
  2. Het Belgisch parlement 1894-1969, P.Van Molle, Gand, Erasmus, 1969.
  3. Le Parlement Belge 1831-1894. Données Biographiques, Bruxelles, Académie Royale de Belgique, Jean-Luc De Paepe, Christiane Raindorf-Gérard, 1996.
  4. Biografisch repertorium der Belgische parlementairen, senatoren en volksvertegenwoordigers 1830 tot 1.8.1965, R. Devuldere, Gand, R.U.G., thèse de licence en histoire inédite, 1965.
  5. « JONATHAN-RAPHAEL BISCHOFFSHEIM », sur sylvielausberg.com (consulté le )

Liens externes

Bibliographie

  • P. Kauch, "Jonathan-Raphaël Bischoffsheim", dans Biographie nationale, publiée par l'Académie royale des lettres, des sciences et des beaux-arts de Belgique, tome 30, supplément tome II, fascicule 1er, Bruxelles, Établissements Émile Bruylant, 1958, colonnes 172-174.
  • Gérard, Jo. Ces juifs qui firent la Belgique . Braine-l’Alleud: J.-M. Collet, 1990
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