Joseph-Théophile Allard
Joseph-Théophile Allard, né le à Carleton-sur-Mer au Québec et mort le à Caraquet au Nouveau-Brunswick, est un prêtre catholique canadien.
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(à 69 ans) Caraquet |
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Biographie
Joseph-Théophile Allard naît le à Carleton-sur-Mer, dans la Province du Canada[1],[2]. Son père est le cultivateur Pierre Allard et sa mère est Marie-Gilles (Gilette) Allain[2].
Il est envoyé à l'âge de douze ans au séminaire de Nicolet, pour y suivre le cours classique[2]. Il se rend ensuite étudier la théologie en 1863 au Grand séminaire de Québec[2]. Il entre en 1865 au Collège Saint-Joseph de Memramcook, au Nouveau-Brunswick; il y enseigne tout en terminant ses études[2].
Il est ordonné prêtre à Saint-Jean par l'évêque John Sweeny en 1867 et il est envoyé à Caraquet, comme vicaire du curé Joseph-Marie Paquet[2]. À la suite de la mort de ce dernier, l'évêque James Rogers l'envoie comme prêtre à Pokemouche. Il contracte la variole en soignant des paroissiens[2]. Après avoir guéri, il est envoyé comme curé à Caraquet en 1876[2]. Il entre en conflit avec les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame et l'évêque l'envoie à Paquetville en 1879[2]. Il devient ensuite curé de Saint-François-de-Madawaska en 1881 et peu après d'Eel River Crossing; c'est un prêtre colonisateur, comme son ami Marcel-François Richard[2]. Il redevient curé de Caraquet en 1885[2].
Il y entreprend la construction du Collège Sacré-Cœur en 1894 dans le plus grand secret, sachant que l'évêque Rogers n'est pas conciliant sur la question de l'éducation des Acadiens[2]. Les travaux sont terminés en 1898 et il parvient ensuite à faire accepter de l'évêque l'établissement d'Eudistes à Caraquet pour l'entretien du collège et l'enseignement; l'établissement ouvre officiellement en janvier 1899[2]. Il fait ensuite la promotion de l'établissement et il recueille des fonds pour deux agrandissements[2]. Il est nommé protonotaire apostolique en 1906 en reconnaissance de ses efforts, à la suite des démarches du supérieur du collège Prosper Lebastard[2]. Le curé Allard est pourtant fréquemment en conflit avec les Eudistes, notamment parce qu'il refuse de leur donner les revenus de la paroisse[2]. En contrepartie, l'évêque leur offre la cure de la paroisse Saint-Joseph (Bas-Caraquet) pour assurer le fonctionnement du collège[2].
Il meurt le à Caraquet[2]. Ses funérailles ont lieu le suivant après l'ablation de son cœur, selon ses dernières volontés[2].
Son neveu Jean-Joseph-Auguste Allard a écrit sa biographie[3].
Notes et références
- Depuis 1867, la Province du Canada est séparée en deux parties, dont le Québec, où est situé Carleton-sur-mer.
- Clarence LeBreton, « Allard, Joseph-Théophile », sur Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Université de Toronto/Université Laval, (consulté le )
- (fr) Centre d'études Acadiennes - Fonds J.-AUGUSTE-ALLARD (1884-1970)
Voir aussi
Bibliographie
- Clarence LeBreton, Le Collège de Caraquet : 1892-1916, Montréal, Éditions du Fleuve, coll. « Acadie », , 268 p. (ISBN 2-89372-023-4)
Liens externes
- « Joseph-Théophile Allard » dans Dictionnaire biographique du Canada, Université Laval/Université de Toronto, 2003–.
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