Joseph Bernelle

Le général Joseph Jean-Nicolas Bernelle est un officier de la Légion étrangère français, né à Versailles le et mort le à Paris.

Joseph Bernelle
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La carrière militaire

La Grande Armée

Il est le fils du général Pierre-Antoine Bernelle et de Marguerite Desnoyers[2]. Le , il entre au collège militaire de Saint-Cyr. Il en sort avec le grade de sous-lieutenant le . En 1805, il participe à la campagne d’Italie. Il est blessé d’un coup de feu à la prise de Vicence, le 18 vendémiaire de l’an XIV (). Il participe aux deux campagnes de Dalmatie (1806-1807 et 1809). Le , il est promu au grade de lieutenant à la demi-brigade d’infanterie de ligne, qui devient 97e DBIL, puis 60e régiment d’infanterie de ligne. Il est promu au grade de capitaine le , au 2e régiment pénal de la Méditerranée, qui devient le le 133e régiment d'infanterie de ligne. Aide de camp du général Curial lors de la campagne de Saxe, Bernelle est promu chef de bataillon le au 18e régiment d’infanterie légère. Il est fait chevalier de l’ordre impérial de la Légion d’honneur le , puis officier le de la même année. Sous la Première Restauration, le , il est fait chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis. Il participe à la campagne de France comme major de la Garde impériale pendant les Cent-Jours. Le il est attaché à l’état-major du général Drouot. Waterloo le voit rejoindre la foule des « demi-solde ».

Le , il épouse Tharzile Bazin. Le , il reprend du service à l’état-major de la 27e légion du Finistère, puis à la 4e légion de l’Ardèche, avant de rejoindre le 20e régiment d'infanterie de ligne. En 1824, il est placé en traitement de réforme. En 1826, il parvient à reprendre du service. Il est promu lieutenant-colonel au 10e régiment d’infanterie légère, le . Il commence alors ses campagnes en Afrique.

La Légion étrangère

En août 1832, il est détaché au commandement de la Légion étrangère, puis détaché au 1er BILA le . Promu au grade de colonel le , il revient à la Légion. Il y est cité le , lors d’une opération en Mitidja contre les Hadjoutes. Trois mois après son arrivée, les 1er et 5e bataillons sont cités en exemple pour l’entrain et la vigueur dont ils font preuve dans la construction du blockhaus du gué de l’Arrach, la chaussée de Sidi Amsa, et la construction des camps de Kouba et de l’Oufferia. En , il organise la défense de Goéla. À la suite d'une blessure occasionnée par son cheval, il laisse le commandement de trois bataillons de Légion, stationnés au camp de Douera, au commandant Conrad (en).

Le maréchal de camp au titre espagnol

En raison du traité de la Quadruple-Alliance du , la Légion est cédée à l’Espagne le . Réunis en six bataillons, 123 officiers et 4 021 bas-officiers et militaires du rang[3] embarquent sur des navires regroupés en rade d’Alger. Le , dès que les bâtiments sont entrés dans les eaux espagnoles, le colonel Bernelle est promu commandeur de la Légion d’honneur et nommé maréchal de camp au titre espagnol. La Légion débarque à Tarragone le [3], avec le titre de division auxiliaire française. Ayant depuis longtemps prévu une refonte de la Légion, Bernelle l’organise sur des bases nouvelles. Il amalgame ce corps qui lui est confié en mêlant les hommes de nationalités différentes.

Il s’illustre à la bataille d'Arlabán (es), à Tirapegui, à Zubiri et à Inigo. Bon combattant, mais mauvais administrateur, controversé, fatigué et malade, il demande alors sa relève. Il rentre en France le sans avoir rendu compte dans les formes réglementaires. Le lieutenant-colonel Lebeau, nommé maréchal de camp au titre espagnol, lui succède, puis laisse la place au colonel Conrad.

Bernelle se déplace entouré de sa famille : son épouse ; le capitaine Jean-François Bernelle ; le sous-lieutenant Émile Bernelle, son cousin, engagé en 1834 comme musicien gagiste à dix-neuf ans et nommé illégalement sergent-major en 1835 ; l'adjudant Louis Bernelle ; et deux enfants de troupes, Eugène et Jules Bernelle. Par ailleurs, il a le sens du decorum, s'entourant d'un état-major fourni et d'une garde personnelle de « sapeurs barbus ».

Retour aux armées françaises

Replacé dans le cadre des armées françaises avec son grade de colonel, il est mis à la disposition du gouverneur général des possessions françaises en Afrique du Nord, le . Le , il commande les troupes stationnées à Bône. Désigné au commandement supérieur de Constantine en octobre 1837, il est nommé maréchal de camp, le . Il commande ensuite une brigade de la division d’Alger. Nommé commandant du département de l’Hérault, il rentre en France en 1839. En 1846, il commande le département du Loiret. Le , il intègre la section de réserve et lors de la dissolution de cette section, il est mis en position de retraite le , totalisant 44 ans de services.

La « générale »

Tharsile Bazin, l'épouse de Bernelle, née le à Rennes, est la fille de Nicolas, Luis Bazin et de Tharsile Françoise. Elle apporte 30 000 francs en dot. Plus jeune que son mari, elle favorise la carrière des jeunes officiers « bien mis », en particulier le chef de bataillon Horain. Elle est la cause probable de la mésentente entre le général et le colonel Conrad. Elle est appelée « la générale » ou encore « Isabelle III, princesse de Navarre, reine de la Légion », ou « princesse de Larrasoaña » (localité de stationnement de l’état-major du général).

Décorations

Œuvre

Avec Auguste de Collebille, Histoire de l'ancienne Légion étrangère créée en 1831, licenciée en 1838, Paris, impr. Marc-Aurel, 1850. Joseph Bernelle a écrit la première partie : « Organisation, travaux et opérations militaires de la légion en Afrique ». Rééd. Whitefish (Montana, États-Unis), Kessinger Publishing, 2010.

Notes et références

Voir aussi

Bernelle : Ville d’Algérie, aujourd’hui Oued El Ma, dans la commune mixte d’Aïn Touta, sur la route de Sétif à Batna.

Sources

Répertoire des chefs de corps de Légion étrangère - Centre de documentation de la Légion étrangère

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