Joseph Frys

Joseph Frys, né le à Tourcoing et mort le à Roubaix, est un homme politique français.

Joseph Frys
Fonctions
Député français

(14 ans, 4 mois et 2 jours)
Circonscription Septième circonscription du Nord
Législature Ire, IIe, IIIe et IVe (Cinquième République)
Groupe politique UNR (1958-1962)
Non inscrit (1962-1967)
UD-Ve (1967-1968)
Non inscrit (1968-1973)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur André Desmulliez
Biographie
Date de naissance
Date de décès

Négociant en laine et créateur de la VPC dans le textile, ce biologiste puis directeur de centre de recherche scientifique fut un gaulliste de la première heure.

Biographie

Dans les Forces françaises libres

Refusant la capitulation en 1940, il fut l'un des premiers, à la fin du mois de , après Dunkerque, à répondre à l’appel du 18 Juin. Il passa par l’Angleterre pour revenir en France, rejoignit le dépôt de son régiment à Guingamp, fut mis en demeure de rassembler les armes du dépôt et d’attendre l’armée allemande. Il refusa de s’avouer vaincu et alla à Paimpol en Bretagne. Il y trouve un bateau de pêche et embarque avec 50 élèves de l’école de navigation de Paimpol. Il put décider, pour passer les mailles, un officier de l’équipage de les conduire jusqu’à l’île-de-Bréhat où il habitait. À la barbe des Allemands, avec l’aide de sa femme, il a accepté de les conduire en Angleterre après avoir pris en remorque un autre bateau en panne.

Le départ de l’île-de-Bréhat a été pour Joseph Frys le début du chemin qui l'a conduit à la Libération par le combat. Pour éviter des ennuis éventuels à sa famille, il prit pour la durée de la guerre l'identité de Joey Fry, de nationalité canadienne.

Il se mit immédiatement à la disposition du général de Gaulle, de sorte qu’il se trouva parmi les « 400 » qui, le défilèrent devant le chef de la France libre, dans Victoria Street à Londres.

Son acte d’engagement dans les Forces françaises libres atteste de la validité de ses convictions gaullistes à servir son pays avec honneur et fidélité[1].

Par la suite, il fit partie de l’expédition de Dakar et débarqua au Cameroun, du même bateau que De Gaulle avait pris pour se rendre en Afrique. Affecté au célèbre "bataillon du Tchad", sous les ordres du colonel Leclerc, à Fort-Lamy et Fort-Archambault, son lieu d’attache, l’adjudant Joey Fry prit part aux opérations sur Mourzouk, Koufra et le Fezzan.

C’est à Koufra que le , Joseph Frys a prêté le serment, devenu historique, de ne déposer les armes qu’après avoir libéré Strasbourg. « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »

Il a plus tard participé à la libération de cette ville, après avoir débarqué dans le midi.

Après la guerre

Démobilisé à la fin de la guerre, il reprend la vie de famille[2] et sa filature de laine à Tourcoing. La recherche scientifique le passionne. Spécialisé en recherche sur l'exploration pacifique des radiations et de l'énergie nucléaire dans le but d'obtenir de nouvelles espèces végétales plus résistantes aux maladies et à plus de rendement.

Le retour du général de Gaulle le remet en selle : il est élu député sous la Ve République, des quatre premières législatures dans la 7e circonscription du Nord en 1958, en 1962, en 1967 et en 1968. Prenant ses distances avec la politique partisane après la mort du Général, il ne se représente pas en 1978. Il est l'auteur de différentes propositions dont la loi tendant à renforcer la sécurité routière en instituant une alcoolémie légale et en généralisant le dépistage par l'air expiré[3].

Notes

Sources

  • Recherches faites par son fils, Joë Frys.

Références

  1. Acte engagement no 59.
  2. Il était marié à Simone Chassagne et père de quatre enfants.
  3. JO, année 1969, annexe no 641.

Liens externes

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