Joseph-Denis Picard
Joseph Denis Picard, né le à Paris, mort le à Belleville (Suisse), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
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Joseph Denis Picard | ||
Naissance | Paris |
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Décès | (à 64 ans) Belleville ( Suisse) |
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Origine | France | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Lieutenant général | |
Années de service | 1780 – 1815 | |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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État de service
Il entre en service le , comme soldat au régiment de la Rochefoucauld, il passe brigadier le , maréchal des logis le , et il obtient son congé le .
Le il est admis dans la Garde nationale parisienne non soldée, et le il rejoint comme gendarme à cheval la 4e brigade de Paris. Quartier maître trésorier de la 1re division de gendarmerie le , il occupe les fonctions d’aide de camp du général Houchard le , fonction qu’il quitte peu de temps avant la destitution de ce dernier.
De 1792 à l’an IV il sert à l’armée du Rhin, et il est nommé adjudant-général chef de bataillon par les représentants du peuple, et employé dans la cavalerie le . Adjudant-général chef de brigade provisoire le , il se distingue à la reprise des lignes de Wissembourg, et le général Hoche veut lui décerner le grade de général de brigade pour avoir enlevé le Kaisberg (de) et poursuivi l’ennemi jusqu’à Landau, où il est entré le premier avec 15 chevaux. Le général Desaix lui offre le même grade pour une action non moins éclatante, mais sa modestie ne lui permet pas d’accepter. Il est confirmé dans son grade le , et il est réformé le .
Il est remis en activité par le Directoire le , il assiste à la bataille de Castiglione le , où il charge l’ennemi à la tête de trois régiments de cavalerie, et le pousse jusqu’à un mamelon couvert d’artillerie, dont il s’empare. Le , à la Bataille de Bassano, il exécute plusieurs charges qui font plier l’ennemi, et dans cette affaire il fait prisonnier le colonel des hussards d’Erdedy et 2 compagnies d’infanterie. Le le général en chef Bonaparte le nomme chef de brigade du 1er régiment de hussards. Confirmé le , il fait avec beaucoup de distinction les campagnes de l’an V à l’an VII, à l’armée d’Italie.
À la bataille d'Anghiari le , il dispose si bien son régiment, que sur tous les points, il remporte des avantages signalés. En février, dans une sortie de Trévise, il charge vigoureusement la cavalerie ennemie, et la poursuit jusqu’à Lovadina (it). Le il effectue le passage de la Piave, sous le feu de l’ennemi, charge les hulans, et les pousse jusqu’à Conegliano, leur faisant plusieurs prisonniers. Le il fait une nouvelle charge vigoureuse contre la cavalerie autrichienne, qu’il poursuit jusqu’aux portes de Gradisca, où il prend une cinquantaine de hussards de Toscane. Le à la bataille de San Paolo, il attaque l’ennemi dans ses redoutes, qui sont toutes prises. Le , à la bataille de Vérone, il se porte à trente pas en avant de son régiment avec un sapeur, et y demeure ferme sous une grêle de balles et de boulets. Sa contenance enhardit les hussards et en impose à l’ennemi, qu’il empêche ainsi d’avancer jusqu’au soir. Le , il charge une colonne de Russes, qu’il met en déroute complète et qu’il poursuit jusqu’à Bassignana sur le Pô, où un grand nombre se noie, et deux pièces de canon restent dans les mains des Français. Le à la bataille d’Alexandrie, il montre beaucoup de sang-froid et d’intrépidité, tandis qu’à ses côtés la mitraille étendait une quantité de braves, il commande sans altération et anime les siens par son exemple.
De l’an VIII à l’an IX, il fait partie de l’armée des Grisons, et il est promu général de brigade le avec rang du . Le il passe à l’armée de Hanovre, et il est attaché à la 1re division militaire. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et commandeur de l’ordre le .
En l’an XIV, il prend le commandement de la cavalerie du 1er corps de la Grande Armée, et il se couvre de gloire à la bataille d’Eylau le , où il est blessé d’un coup de biscaïen qui lui traverse le corps. Mis à la disposition du maréchal Kellermann, il fait partie de l’armée de réserve, et il est chargé de l’inspection de la cavalerie dans les 2e et 3e divisions militaires. Il est créé baron de l’Empire le , et il passe dans la 4e division militaire le . Le suivant il est affecté à l’armée d’Espagne, et le il est rappelé à Paris. Le il rejoint l’armée d’Allemagne, et le il est à l’armée de réserve d’Allemagne. Il est mis en congé de réforme le .
Le il est remis en activité, à la disposition du comte de Cessac, pour la surveillance des remontes le . Le , il est nommé inspecteur général des bataillons du train des équipages militaires.
Lors de la première Restauration, le roi Louis XVIII le fait chevalier de Saint-Louis le , et il est mis en non activité le 1er septembre suivant. Le 1er novembre il est rappelé par le ministre de la guerre, pour une mission spéciale dans 42 départements. Il est admis à la retraite le . Il est promu lieutenant-général honoraire le , sur proposition du marquis de Latour-Maubourg.
Il meurt le à Belleville en Suisse.
Armoiries
Figure | Nom du baron et blasonnement |
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Armes du baron Joseph-Denis Picard et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandeur de la Légion d'honneur
D'azur à la tête de cheval d'or bridé de gueules, deux étoiles d'argent en chef, quartier des barons sortis de l'armée - Livrées : bleu, rouge, jaune. |
Sources
- (en) « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814: Eberle to Exelmans »
- « Les généraux français et étrangers ayant servis dans la Grande Armée » (consulté le )
- « La noblesse d’Empire » (consulté le )
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 424.
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