Joseph Zamanski
Joseph Zamanski, né le à Parthenay (Deux-Sèvres) et mort le à Paris, est un industriel français, militant patronal catholique. Il fut le premier président de la Confédération française du patronat, ancêtre du mouvement des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens.
vice-président de l'Association catholique de la jeunesse française
Président Conférence Olivaint | |
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Président du conseil d'administration Académie d'éducation et d'études sociales | |
Président Confédération française des professions (d) |
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Prix Fabien () |
Biographie
Famille
Joseph Marie Louis Gaston Zamanski est né le à Parthenay (Deux-Sèvres) du mariage de Joseph Albert Adolphe Zamanski (1846-1898), pharmacien et publiciste, et de Marie Anne Radégonde Angèle Auprêtre de Lagenest (1846-1938). Le , il épouse à Poitiers, Marie Marguerite Radegonde Magdeleine Tendron[1],[2].
Son grand-père Thaddée Joseph Mathieu Zamanski était originaire de Vilnius en Lituanie ; élève à l’École militaire des Cadets de Varsovie, insurgé en 1830, son frère est tué à ses côtés, il s'engage alors en France dans la Légion Étrangère[3]
Le , il épouse à Poitiers, Marie Marguerite Radegonde Magdeleine Tendron[4]. Il meurt le à Paris[1]
Formation
Après des études dans un collège jésuite, Joseph Zamanski poursuit des études de droit[5]. Il est licencié ès lettres et licencié en droit[6].
Avocat, il est inscrit au barreau de la cour d'appel de paris de 1899 à 1912[7].
Engagement et vie professionnelle
Étudiant, il s'engage au sein de l’Association catholique de la jeunesse française, mouvement qui donnera naissance aux mouvements JOC, JAC et JEC[5].
Président de la Conférence Olivaint, il présente dès 1903 au congrès de l’Association catholique de la jeunesse française un rapport sur le contrat collectif de travail[8].
En 1909, il succède à Henri Savatier à la direction de la rédaction de l'Association catholique - Revue du mouvement catholique social.
Joseph Zamanski succède à Jean Lerolle à la présidence de l'Académie d'éducation et d'études sociales (AES)[9].
En 1912, lors de la neuvième session des semaines sociales, il présente — au sein du cours de doctrine et de pratique sociale — ses réflexions sur Le travail de la femme et la famille[10].
Dirigeant d’une biscuiterie de luxe, il s’engage dans un militantisme patronal. Dès 1924, il préside les Unions fédérales professionnelles des catholiques qui avaient été fondées en 1905. Associées à l’Union fraternelle du commerce et de l’industrie de Léon Harmel, elles donnent naissance à la Confédération française du patronat dont il est le premier président. Il le restera jusqu'à sa mort en 1962[5].
Administrateur de mines de 1921 à 1939, il est nommé président-directeur du syndicat d'électrification de Migné-Auxances (dans la Vienne) en 1936[7].
Publications
Joseph Zamanski a publié de nombreux ouvrages, articles, discours et conférences[1]. Ses deux ouvrages Nous, catholiques sociaux et L'Avenir de l'entreprise eurent un grand retentissement[6].
- L'Action sociale dans l'Association catholique de la jeunesse française, rapport présenté au Congrès de Bordeaux, le
- Albert de Mun, 1942, éditions P. Lethielleux
- « Les Rapports organisés entre le capital et le travail » in L'Aspect social de la rationalisation dans Les Cahiers du redressement français, no 10
- L'Avenir de l'entreprise, un patronat qui s'engage, 1948
- L'évolution des rapports sociaux dans l'industrie, conférence prononcée le
- Forces nouvelles 1933, Prix Fabien de l'Académie française
- Henri Bazire, éditions P. Lethielleux, 1945
- L'Organisation professionnelle, 1950
- Nous, catholiques sociaux, histoire et histoires, 1947
- La Querelle de l'apprentissage, vers la solution..., 1948
- Syndicalisme révolutionnaire et syndicalisme catholique, 1919
- Structure de l'autorité corporative, 1942
Distinctions et hommages
Joseph Zamanski était titulaire de la croix de guerre 1914-1918, de la croix des services militaires volontaires, de la médaille commémorative polonaise[11]. Le il est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur puis promu officiel le [12] et commandeur le .
En 1934, l'Académie française lui décerne son « Prix Fabien » pour son ouvrage Forces nouvelles[13].
Le conseil municipal de Migné-Auxances, près de Poitiers, a donné son nom à l'une des voies de la commune.
Pour approfondir
Bibliographie
- Temerson, Biographie des principales personnalités décédées, 1964 [voir en ligne].
Articles connexes
Liens externes
- Article de Joseph Zamanski dans le quotidien La Croix, le , à l'issue de la signature du Traité de Rome.
Notes et références
- Joseph Zamanski sur le site de la BnF.
- Fiche de Joseph Albert Adolphe Zamanski.
- Fiche de Thaddée Joseph Mathieu Zamanski.
- Relevé de l'acte d'état civil du mariage Zamanski-Tendron.
- Hélène Frouard du CNRS, Joseph Zamanski et la Confédération française du patronat, ancêtre des EDC [lire en ligne].
- « Joseph Zamanski », sur le site du quotidien Le Monde, (consulté le ).
- « Cote 19800035/1429/65349 », base Léonore, ministère français de la Culture, page 5.
- Bruno Duriez, Les Catholiques dans la République, 1905-2005, Éditions de l'Atelier, 2005 [lire en ligne].
- Historique de l'Académie d'éducation et d'études sociales.
- Joceline Chabot, Les débuts du syndicalisme féminin chrétien en France, 1899-1944, Presses universitaires de Lyon, 1998 [lire en ligne].
- « Cote 19800035/1429/65349 », base Léonore, ministère français de la Culture, page 6.
- « Cote 19800035/1429/65349 », base Léonore, ministère français de la Culture, page 1.
- Site de l'Académie française.
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