Joseph Étienne Timoléon d'Hargenvilliers

Joseph Étienne Timoléon, baron ou comte d'Hargenvilliers (1767 - 1841) est un homme politique et général français de la Révolution et de l’Empire.

Joseph Étienne Timoléon d'Hargenvilliers

Vue de la sépulture

Naissance
Ganges (Hérault)
Décès  74 ans)
Cuq-Toulza (Tarn)
Origine France
Allégeance Royaume de France
 République française
Empire français
 Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 17771816
Conflits Guerre d’indépendance américaine
Guerres de la Révolution
Guerres de l'Empire
Distinctions Baron de l’Empire
Officier de la Légion d’honneur
Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Maire de Toulouse(1823 - 1826)
Maire de Cuq-Toulza (1800 - 1813)
Président du conseil général du Tarn (1804 - 1816)
Famille Famille d'Hargenvilliers

Biographie

Famille

La famille d'Hargenvilliers est originaire de Picardie. Son grand-père, son oncle et son père étaient officiers dans l'armée. Ce dernier se nommait Esprit-Thimoléon d'Hargenvilliers et était lieutenant-colonel[1].

Débuts dans l'armée

Né le à Ganges (Hérault), Joseph Étienne Timoléon d'Hargenvilliers commence sa carrière militaire très jeune, en 1777[2]. Il participe à la guerre d'indépendance des États-Unis, entre 1780 et 1783, et on le retrouve lors de l'expédition de la baie d'Hudson sous les ordres de La Pérouse.

Il est nommé lieutenant le , alors qu'il est employé comme aide de camp au régiment de Penthièvre-dragons, où son père a officié comme capitaine avant lui. Le , il commande la cavalerie à la bataille de Perpignan. Cette même année, il est nommé chef de brigade, le 9 août. Il est ensuite promu général de brigade le .

En 1794, sous la Terreur, il est arrêté et incarcéré à Perpignan à cause de ses origines nobles. Acquitté, il se retire en 1796 sur les terres de Cuq-Toulza, au château de Montauquier, qu'il a obtenu par son mariage. Il devient ensuite maire de ce village en 1800, et le reste jusqu'en 1813[3].

Le Premier Empire

Revenu dans l'armée sous Napoléon, il assiste au sacre de l'Empereur[3]. L'année même de ce sacre, il devient président du conseil général du Tarn, jusqu'en 1805 puis de nouveau de 1806 à 1816.

En 1808, il est capitaine de l’infanterie de la garde d’honneur du département du Tarn. Il est créé baron de l’Empire le . En 1814, il appartient à la deuxième compagnie de la garde à cheval de la garde nationale.

La Restauration

Lors de la Première Restauration, il participe activement au retour de la royauté à Toulouse, ce qui lui vaut d'être enfermé lors des Cent-Jours. En 1815, lors de la Seconde Restauration, il est fait maréchal de camp par le Duc d’Angoulême, et dirige les départements du Tarn et de l'Aveyron[2]. Il est aussi fait chevalier de la Légion d’honneur le , puis chevalier de Saint-Louis le .

En 1819, et jusqu'à sa mort, il intègre l’Académie des Jeux Floraux, où il est "mainteneur". Il est désigné maire de Toulouse par ordonnance royale, le . Il reste à ce poste jusqu'au , lors des élections municipales[4]. Il est élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur le .

Joseph Étienne Timoléon meurt finalement le en son château de Montauquier (Cuq-Toulza, Tarn). Enterré dans cette ville, sa tombe, monument en l'honneur de sa famille, a récemment été sauvée de l'abandon et restaurée, avec l'aide du Grand Orient de France dont il était un membre actif[3].

Famille

Joseph Étienne Timoléon épouse le 4 janvier 1794 à Castres Adélaïde Thomas de Labarthe, fille du seigneur de Cuq-Toulza Pierre-Claude de Labarthe. De cette union naissent quatre enfants.

Armoiries

Figure Nom du baron et blasonnement
Armes du baron Joseph Étienne Timoléon d'Hargenvilliers et de l'Empire, lettres patentes du , officier de la Légion d'honneur

Coupé au premier parti d'argent et de gueules : l'argent à trois anémones deux et une, de gueules, tigées et feuillées de sinople de gueules, au signe des Barons pris parmi les membres de collège électoral ; au deuxième d'hermines papélonné de gueules - Livrées : les couleurs de l'écu.

Honneurs

  • Majorat du domaine de Montauguier (Tarn), formé de vignes, de terres labourables et de taillis d'un revenu de 5 000 francs.

Sources

Notes et références

  1. Adolphe de Coston, Histoire de Montélimar et des principales familles qui ont habité cette ville, Bourran, (lire en ligne)
  2. « Les Maires de Toulouse », sur www.archives.toulouse.fr (consulté le )
  3. « Cuq-Toulza. Le tombeau d'Hargenvillier remis à la commune », sur ladepeche.fr (consulté le )
  4. Alexandre Louis Charles André Du Mège, Histoire des institutions religieuses, politiques, judiciaires et littéraires de la ville de Toulouse, L. Chapelle, (lire en ligne)
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