Juana Bormann

Juana Bormann, ou Johana Borman (), était une gardienne de camp de concentration qui a sévi dans divers sites nazis. Elle fut exécutée comme criminelle de guerre à Hamelin après un procès tenu en 1945 à Lunebourg.

Juana Bormann
Juana Bormann en captivité.
Alias
« Wiesel », « La dame aux chiens »
Naissance
Birkenfeld (province de Prusse-Orientale)
Décès
Hameln (Basse-Saxe)
Nationalité  Reich allemand
Pays de résidence Allemagne
Profession
Cuisinière puis
Aufseherin
Activité principale
Gardienne de camp de concentration

Compléments

Jugée, condamnée à mort comme criminelle de guerre et pendue à Hameln

Biographie

Juana est née à Birkenfeld en province de Prusse-Orientale en . Elle était apparemment très pieuse. Elle prit un travail au camp de Lichtenburg comme employée civile le et travailla, au début, dans les cuisines. Avec le reste du personnel et des détenus, elle fut transfèrée au camp de concentration de Ravensbrück à son ouverture en .

Carrière

À son procès, Bormann déclara qu'elle avait rejoint les auxiliaires SS en 1938 « pour gagner de l'argent ». Elle a servi en premier dans le camp de concentration de Lichtenburg (Saxe) sous l'autorité de la OberAufseherin Jane Bernigau avec 49 autres femmes SS.

En 1939, elle fut affectée à la supervision d'une équipe de travail du nouveau camp de concentration de Ravensbrück de femmes, près de Berlin. En , Bormann était dans un groupe de femmes choisies comme gardiennes pour le camp de concentration d'Auschwitz, en Pologne. De petite taille, environ 1,50 m, elle était connue pour sa cruauté. Ses victimes l'appelaient "Wiesel" (Belette en allemand) et "La dame aux chiens"[1] car sa spécialité était de lâcher des gros chiens (bergers allemands) affamés sur des prisonniers sans défense. En , Bormann fut promue Aufseherin à Auschwitz-Birkenau. Ses chefs inclurent Maria Mandl, Margot Drexler (Drechsel, Dreschel) et Irma Grese. Puis elle fut mutée à Budy (un sous-camp) où elle continua d'exercer ses sévices sur les prisonniers.

En 1944, comme les pertes territoriales allemandes augmentaient, Bormann fut transférée au camp auxiliaire de Hidenburg (actuellement Zabrze, Pologne), en Silésie. En , elle retourne à Ravenbrück. En mars, elle arrive à son dernier poste, le camp de concentration de Bergen-Belsen, près de Celle, où elle sert sous les ordres de Joseph Kramer, Irma Grese et Elisabeth Volkenrath (des anciens de Birkenau comme elle).

Arrestation et procès

C’est le , que l'Armée britannique libère le camp de Bergen-Belsen, et trouve 10 000 cadavres et 60 000 survivants. Les libérateurs obligèrent tout le personnel SS à enterrer de leurs propres mains les cadavres des détenus morts du typhus dans des fosses.

Bormann est ensuite incarcérée et interrogée par les militaires. Elle est ensuite déférée et jugée au procès de Belsen (Lunebourg) qui dure du au (n°6 des accusés). La cour entend les témoignages sur les crimes qu'elle a commis à Auschwitz et Belsen, parfois en lâchant des « gros mauvais chiens-loups » (chiens de berger allemands) sur des prisonniers sans défense ce qu’elle niera avoir fait, mais reconnaîtra quand même qu’elle possédait un berger allemand mais ne l’avoir jamais utilisé pour faire du mal à quiconque.[2]

Elle est déclarée coupable et condamnée à mort par pendaison[3].

Elle est pendue (avec Grese et Volkenrath) le [1]. Son exécuteur, Albert Pierrepoint, écrira plus tard :

« Elle descendait le corridor, l'air vieilli et hagard. Elle déclara avoir 42 ans (elle en avait 52), sa stature était à peine plus de 5 pieds[4]. Elle tremblait lorsqu'elle mit le pied sur l'échafaud. En allemand, elle dit “J'ai mes pensées”[5]. »

Autres condamnées à l'ouest

Sources

Liens externes

Notes et références

  1. Bormann on Capitalpunishmentuk.org
  2. (en) « 1st Belsen Trial », sur bergenbelsen.co.uk, 2006-2015 (consulté le )
  3. "Tode durch den strang"
  4. 1,52 m
  5. (en) Albert Pierrepoint, Executioner, Harrap, , 211 p. (ISBN 0-245-52070-8)
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