Jules Ernest Renoux

Jules Ernest Renoux, né le à Romeny-sur-Marne et mort dans la même ville le , est un peintre post-impressionniste français.

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Jules Ernest Renoux
Attribué à Jules Ernest Renoux, Autoportrait présumé,
œuvre non sourcée, localisation inconnue.
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jules Alphonse Ernest Renoux
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Mouvement
Distinctions

Formation et carrière

Jules Ernest Renoux est le fils de Jules Alphonse Renoux et d'Ernestine Veron. Il manifeste un don précoce pour le dessin et il vient vivre à Paris avec sa mère alors qu'il est encore enfant, son père les ayant abandonnés pour aller se battre comme engagé volontaire lors de la guerre de 1870[1],[2]. Élève de Jean-Léon Gérôme[3] et d'Alfred Roll, Jules Ernest Renoux étudie à l'École des beaux-arts de Paris et collabore avec Roll pour la décoration des plafonds de l'hôtel de ville , de la Sorbonne et du Petit Palais à Paris.

Le comte Michel de Zogheb, une personnalité de la Belle Époque, lui commande un portrait qui est exposé au Salon de 1901. Zogheb lui commanda ensuite différents tableaux. Cette association valut à Jules Ernest Renoux deux décorations, celle de l'ordre du Medjidie et celle de l'ordre du Christ (Portugal), qu'il ne porta jamais[2]. Plus tard, l'industriel Auguste Magnère, un artiste amateur qu'il dirige, devient son mécène.

En 1916, Jules Ernest Renoux expose à Paris à la galerie Bernheim où le public lui réserve un accueil positif qui lui permet de vendre douze tableaux. À partir de 1922, Renoux expose au Salon des artistes français dont il devient l'un des membres[4],[5]. Depuis 2007, dix de ses tableaux sont conservés à Paris au Petit Palais[6].

Style

Jules Ernest Renoux emploie une palette basée sur le jaune-orange et l'ocre avec lesquels il peint des scènes de rue au coup de pinceau agile. Il aime peindre les figures humaines, prenant souvent des membres de sa famille comme modèles. Mais il est timide et il n'aime pas peindre dans les rues. Il choisit souvent quelque coin sombre pour peindre, ce qui explique les perspectives inhabituelles et intéressantes de certaines de ces peintures.

The Times de Londres écrit : « Il doit être appelé impressionniste, au sens large du terme, car il se préoccupe de l'effet de plein air, prenant un malin plaisir à rendre les taches de la lumière du soleil dans les avenues ombragées. Précis dans la perspective, il l'utilisa avec un œil avisé et montra un don particulier pour placer ses personnages esquissés avec vigueur à des distances variées du spectateur. »[2]

Vie personnelle

Jules Renoux épouse Berthe Madeleine en 1895, malgré l'opposition de sa mère à ce mariage pour des raisons financières. Sa femme lui sert régulièrement de modèle.

Collections publiques

Romeny-sur-Marne a un musée consacré à la vie et l'œuvre de Jules Renoux, la Maison Renoux, où son atelier, au milieu de son jardin, a été préservé. Une stèle et une plaque, place de l'Église, rappelle sa mémoire[7]. Jules Renoux revint fréquemment à Romeny-sur-Marne et s'y installa lorsqu'il perdit son atelier du 50, rue Saint-Didier à Paris en 1928. Il est enterré dans le cimetière de Romeny-sur-Marne.

Son ombrelle, son tabouret, sa boîte de peinture et son carton à dessin ont été présentés à l'exposition sur les impressionnistes à l'Albertina en 2009 et sont maintenant conservés à Paris au Petit Palais avec un fonds de ses peintures et dessins[8],[9].

Galerie

Expositions

  • Salon de la Société nationale des beaux-arts : 1890, 1892, 1896, 1898, 1899, 1900, 1902.
  • 1901 : galerie Potin, Paris.
  • 1916 : galerie Bernheim, Paris.
  • 1917 : Sporting Club de Monte Carlo.
  • 1929 : galerie Santi, Douai.
  • 1934 : galerie Ecalle, rétrospective.
  • 1936 : galerie Ecalle, rétrospective.
  • 1963 : galerie O. Bosc, Exposition du centenaire.
  • 1965 : Kaplan Gallery, Londres.
  • 1966 : Hammer Gallery, New York.
  • 1967 : Kaplan Gallery, Londres.
  • 1968 : Kaplan Gallery, Londres.

Notes et références

  1. Ernest Renoux, 1863-1932, Maison Renoux, Château-Thierry 1995.
  2. Ernest Renoux, Kaplan Gallery, Londres, 1968.
  3. Jean Léon Gérôme, musée de Vesoul, Vesoul, 1981, p. 33.
  4. Andreas Klimt, Enciclopedia universal de los artistas indice bio-bibliográfico A-Z, K.G. Saur Verlag, 1999.
  5. Noël Coret, Autour de l'impressionnisme : Les peintres de la vallée de la Marne, Bruxelles, Renaissance du Livre, 2000, p. 164.
  6. Notices des collections du Petit Palais
  7. Romeny-sur-Marne site, avec des informations sur Ernest Renoux exhibit
  8. Nicola Kuhn, Impressionismus: Auf die Tube drücken, dans Der Tagesspiegel, 27 novembre 2009
  9. Pleinair-equipment of the painter Jules Ernest Renoux
  10. « Le Palais rose », notice sur parismuseescollections.paris.fr.
  11. « Le Palais du Trocadéro vu des jardins », notice sur parismuseescollections.paris.fr.
  12. « L'Entrée du Pont Alexandre III », notice sur parismuseescollections.paris.fr.

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