Jules Le Pord
Jules Louis Marie Le Pord (Cherbourg, -Brest, ), est un officier de marine français.
Jules Le Pord | |
Nom de naissance | Jules Luis Marie Le Pord |
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Naissance | Cherbourg |
Décès | (à 80 ans) Brest |
Origine | Français |
Allégeance | France |
Arme | Marine nationale |
Grade | Vice-amiral |
Années de service | 1870 – 1916 |
Commandement | Milan Châteaurenault Bruix Suffren 2e division de l'escadre de Méditerranée Justice |
Conflits | Guerre franco-allemande de 1870 |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'Honneur |
Biographie
Il entre à l'École navale en et en sort aspirant de 2e classe en . Il sert alors en escadre du Nord sur l' Héroïnes et passe en sur la Couronne en Méditerranée.
En , il commande une section de fusiliers et participe à la répression des mouvements insurrectionnels de Marseille. Aspirant de 1re classe (), il sert en sur la Belliqueuse en Extrême-Orient et obtient en , un témoignage de satisfaction pour son habileté dans l'organisation de l'école élémentaire du bord.
Enseigne de vaisseau (), il sert sur la Garonne à Brest puis sur la Loire avec laquelle il prend part à une campagne en Nouvelle-Calédonie (1876). Il passe en sur le vaisseau-école Bretagne à Brest et devient en , instructeur des apprentis timoniers sur l'Isis avant d'embarquer en sur le Chasseur sous les ordres de Georges-Ernest Fleuriais dans le Pacifique. Lieutenant de vaisseau (), il se fait remarquer par la qualité de ses travaux d'hydrographie et ses observations astronomiques, menées en particulier aux Tuamotu.
En , il est envoyé au Service hydrographique et refait les instructions nautiques des îles Marquises. En 1882, il accompagne Fleuriais en Patagonie dans une mission scientifique dont le but est d'observer le passage de Vénus sur le Soleil. Il obtient à cette occasion en , un nouveau témoignage de satisfaction.
Professeur d'architecture à l’École navale (), il commande en l'aviso Guichen sur les côtes de Guinée puis en Nouvelle-Calédonie où il effectue des levés hydrographiques qui lui donnent en un témoignage de satisfaction du ministre.
Instructeur sur l’École des gabiers Résolue (), il devient aide de camp d'Alfred Gervais à la division cuirassée du Nord sur le Marengo () et prend part à une croisière en Baltique marquant ainsi les premiers pas de l'alliance franco-russe.
Aide de camp de l'amiral de Beaumont à la majorité de Cherbourg (), il est nommé capitaine de frégate en juin puis devient aide de camp de l'amiral de Boissoudy en octobre sur le Richelieu puis sur le Formidable en escadre de réserve de Méditerranée.
En , il commande l’École des apprentis gabiers à Brest sur le Tourville. Premier aide de camp du major général du port (), il commande en le croiseur Milan en escadre de Méditerranée et mène en 1898 les essais du transport Bien-Hoa.
Capitaine de vaisseau (), il dirige les défenses sous-marines à Toulon en avril puis devient le commandant en 1901 du croiseur Châteaurenault en Méditerranée, du croiseur cuirassé Bruix en Atlantique et du cuirassé Suffren en Méditerranée ().
En , il est nommé directeur des mouvements du port de Brest. Contre-amiral et major général à Brest (), il commande en la 2e division de l'escadre de Méditerranée sur le Saint-Louis puis la Justice () avec laquelle il effectue des missions spéciales : secours aux victimes du tremblement de terre de Messine, mission de représentation à New York (1909).
Membre du Comité technique de la marine (), il est le président en de la commission d'aviation fondée par Auguste Boué de Lapeyrère pour l'étude de l'utilisation des avions et des dirigeables. Son rapport constitue l'acte de naissance de l'aéronavale. Il y prévoit l'attaque des navires par des avions torpilleurs ainsi que le repérage des sous-marins et des mines. Il y préconise aussi l'aménagement des navires porte-avions. Cette préconisation entraine la transformation de la Foudre qui devient le premier porte-aéronefs de la Marine française.
Au , il devient membre du Comité technique, de la Commission supérieure de l'établissement des invalides de la Marine, du Conseil des prises et de la Commission des phares. Vice-amiral et préfet maritime de Cherbourg (), il prend sa retraite en .
Distinctions
Bibliographie
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082), p. 327-328
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Jules Le Pord sur le site de l’École navale (avec photographies)
- « Cote LH/1598/53 », base Léonore, ministère français de la Culture
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