Justice (cuirassé)

La Justice est un cuirassé de la marine française construit à La Seyne-sur-Mer à partir de 1902.
C'est un cuirassé de type Pré-Dreadnought de la Classe Liberté[1].

Pour les articles homonymes, voir Justice (homonymie).

Justice

Le cuirassé Justice.
Type cuirassé
Classe Liberté
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer
Lancement
Armé
Statut Condamné le
Démoli le
Équipage
Équipage 749
Caractéristiques techniques
Longueur 133,80 m
Maître-bau 24,30 m
Tirant d'eau 8,40 m
Déplacement 14 800 tonnes
Propulsion 3 machines à vapeur à triple expansion
24 chaudières Niclausse
3 hélices
Puissance 18 500 cv
Vitesse 19,4 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 2 × 2 canons de 305 mm
10 canons de 194 mm
12 canons AA de 65 mm
8 canons AA de 47 mm
2 TLT de 450 mm
10 mines 1892
10 mines Harlé no 2
Rayon d'action 1 900 milles
Carrière
Port d'attache Toulon

Actions de guerre

Le , la Justice participe à un engagement contre un petit croiseur et un contre-torpilleur autrichien, respectivement le Zenta et le Ulan à la bataille d'Antivari (actuel Bar). Lors du combat, un obus explose prématurément dans un de ses dix canons de 194 mm. Le fût en est détruit[2].

En , le cuirassé subit des mutineries de la mer Noire pendant la guerre civile russe et fait partie de la section de débarquement contre l'Armée rouge. En , à la suite de l'évacuation de Sébastopol, la Justice doit prendre en remorque le cuirassé Mirabeau, endommagé à la suite d'un échouement, jusqu'à Toulon[2].

Autres actions

Le , après un tremblement de terre à Messine, la Justice participe au secours des sinistrés[2].
Le , pour le tricentenaire de la découverte du fleuve Hudson, il fait la traversée de Brest à New York à 17 nœuds de moyenne[2].
Le , le navire participe au sauvetage de l'équipage du cuirassé Liberté, endommagé à la suite de l'explosion d'une de ses soutes à munitions[2].


Incidents de bord

Le , la Justice est obligée de noyer ses soutes à la suite d'un incendie dans une de ses réserves à munitions[2].
Le et le , par deux fois, le navire entre en collision avec le cuirassé Démocratie. La première fois des avaries légères sont à déplorer. La seconde fois, l'abordage entraîne la casse de son gouvernail ainsi que de son hélice centrale[2].

Mise en réserve

En , la Justice est mise en réserve et est affectée aux écoles de l'Océan. Placée en réserve spéciale en , elle est finalement désarmée définitivement en [2].
Le , ce navire est condamné puis vendu pour démolition à Brest le [2].

Notes et références

  1. (en) « FRA Liberte », sur NavalHistory.flixco.info
  2. Yves DUFEIL – Franck LE BEL – Marc TERRAILLON, « Cuirassé JUSTICE - Marine Nationale », sur Navires-14-18.com,

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d’Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)

Articles connexes

Lien externe

  • Portail de la Marine française
  • Portail de la mer Méditerranée
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.