Julia de Varennes

Julia de Varennes[1], née Odile Daniel[2] à Paris le et morte à Paris en [3],[4], connue sous le nom de scène « Mademoiselle Julia », est une danseuse française active sous la Seconde Restauration, période du ballet romantique.

Julia de Varennes
Portrait de Mademoiselle Julia (de Varennes), de l'Académie royale de Musique (Opéra de Paris), lithographié d'après Achille Devéria.
Biographie
Naissance
Décès
(à 44 ans)
Paris
Nationalité
Activité

Elle fut membre de la compagnie du ballet de l'Opéra de Paris de 1823 à 1837[5]. À partir de 1839, elle poursuivit sa carrière au théâtre de la Monnaie à Bruxelles.

Biographie

Élève de Jean-François Coulon, « Mlle Julia » débuta le à l'Opéra de Paris (salle Le Peletier) par un pas de trois exécuté avec Mme Anatole et Albert dans Aladin ou la Lampe merveilleuse de Nicolò[5].

Quelques jours plus tard, elle fut choisie pour suppléer Fanny Bias, indisposée, dans Fernand Cortez ou la Conquête du Mexique de Spontini. Le suivant, elle fut applaudie dans le rôle de Thisbée du ballet Cendrillon de Nicolò[6]. Elle tint aussi, entre autres, en 1826 le rôle de Terpsichore dans le ballet-pantomime Mars et Vénus ou les Filets de Vulcain de Blache père[7], en 1828 celui de Vénus lors de la première représentation de Lydie de Jean-Pierre Aumer[8] et en 1832 celui d'Amidé lors de la première représentation de La Tentation de Coralli.

Les Artistes contemporaines, les premiers sujets du Ballet de l'Opéra de Paris, en 1832. Mlle Julia figure en haut à droite.

Selon l'Almanach des spectacles, Mlle Julia avait dès 1831 conquis le rang de premier sujet aux côtés de Mmes Noblet, Legallois, Montessu et Taglioni[9], avec lesquelles elle est représentée dans un portrait de groupe à mi-corps signé par Llanta en 1832, lithographié par Lemercier. La sixième danseuse représentée dans ce portrait (voir ci-contre) est Félicité Noblet, épouse du ténor Alexis Dupont, dite Mme Alexis.

En 1833, lors de la création de La Révolte au sérail de Taglioni, elle exécuta un pas de trois avec Mme Montessu et Mlle Vagon[10]. Julia de Varennes quitta l’Opéra de Paris après y avoir dansé pendant plus d’une décennie. Pendant ces années le député Alphée Bourdon de Vatry, habitué des coulisses de la salle Le Peletier aurait été son protecteur discret[11].

Elle débuta en à Bruxelles[12] au théâtre de la Monnaie avec le rang de première danseuse[13]. Elle y remplit en cette même année notamment le rôle de Gulnare dans Le Corsaire d'Albert et dansa « la guarache » dans Une journée à Naples[14].

Julia de Varennes mourut en à Paris, à l’age de 44 ans.

Références

  1. Son pseudonyme est parfois orthographié Julia « Devarennes » ou « Desvarennes »
  2. Ou Adèle Juliana Daniel selon son acte de décès.
  3. Paris, État civil reconstitué, vue 22/51.
  4. Jean-Louis Tamvaco, Les Cancans de l'Opéra. Chroniques de l'Académie Royale de Musique et du théâtre, à Paris sous les deux restaurations, volume 1, CNRS Editions, Paris, 2000, p. 103, note 2.
  5. Hector Berlioz, Robert Cohen, Yves Gérard, La Critique musicale, volume 1 (1823-1834), Buchet/Chastel, Paris, 1996, p. 116.
  6. Mlle Desvarennes In : Adolphe Laugier, Galerie biographique des artistes dramatiques des théâtres royaux, Ponthieux, Paris 1826 pp. 88-90 (en ligne).
  7. Tamvaco, 2000, p. 47.
  8. Tamvaco, 2000, p. 54
  9. Almanach des spectacles, J.-N. Barba, 1831 p. 23 (en ligne).
  10. Journal des femmes. Gymnase littéraire du 14 décembre 1833, volume VII, Louis Janet, Paris, 1833, p. 121 (en ligne).
  11. Tamvaco, 2000, p. 115, note 1.
  12. Revue universelle, sixième année, t. VI., Louis Hauman et Cie, Bruxelles, 1839, p. 340, (en ligne).
  13. Indicateur belge, ou Guide commercial et industriel de l'habitant et de l'étranger dans Bruxelles ..., Bauchard-Rinche, 1840, p. 316 (en ligne).
  14. Esméralda, Revue littéraire, artistique et fashionable, 4e année, 14 avril 1839, pp. 229-231 (en ligne)

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