Camiros

Camiros (en grec ancien Κάμειρος / Kámeiros) est un site archéologique de Rhodes, situé sur la côte nord-ouest de l'île.

Camiros
Nom local
(grc) Κάμειρος
Géographie
Pays
Diocèse décentralisé
Périphérie
Dème
municipalité de Rhodes (d)
Localisation géographique
Coordonnées
36° 20′ 10″ N, 27° 55′ 17″ E
Fonctionnement
Statut
Patrimonialité
Site archéologique de Grèce (d)
Histoire
Origine du nom
Camirus (en)
Direction des fouilles
Alfred Biliotti (en), Auguste Salzmann
Identifiants
Site web

Histoire

Selon la tradition, c'est l'une des trois cités rhodiennes fondées par les Doriens, avec Lindos et Ialysos, au milieu du XIe siècle av. J.-C. Toutes trois sont mentionnées par Homère dans le Catalogue des vaisseaux (Iliade, II, 653–656) : « ceux de Lindos, d'Iélyse et de la blanche Camire ». Selon Hérodote (I, 44), ces trois cités forment avec Cos, Cnide et Halicarnasse l'Hexapole dorienne.

À la fin du VIe siècle av. J.-C. et au début du Ve, Camiros est sous dépendance perse. La cité regagne son autonomie à la fin des guerres médiques, avant de rejoindre la Ligue de Délos. En , les Spartiates, partis de Cnide, débarquent à Camiros avec 94 navires. Ils s'emparent rapidement de la ville, qui n'est pas fortifiée (Thucydide, VIII, 44, 2) et, convoquant son assemblée, décident les citoyens à changer de camp. En , les trois cités fondent conjointement, tout en conservant leur autonomie, la cité de Rhodes, capitale de l'île.

Au IVe siècle av. J.-C. et pendant l'époque hellénistique, Camiros profite de l'expansion commerciale et culturelle de Rhodes. En 305, la cité repousse les attaques de Démétrios Poliorcète. En , un premier tremblement de terre détruit la cité, puis un second en Sous la domination romaine, Camiros et le reste de l'île sont ravagés par Cassius.

Le natif le plus célèbre de Camiros est probablement Pisandre.

Vue panoramique du site

Fouilles du site

La première campagne archéologique a été menée à Camiros par le vice-consul britannique à Rhodes Alfred Biliotti (en) et le photographe Auguste Salzmann de 1852 à 1864. L'École archéologique italienne reprend les fouilles en 1928, à l'occasion de l'occupation de l'île par les troupes italiennes. Une nécropole est mise au jour, qui révèle de nombreux vases d'un style décoratif particulier de l'époque archaïque, que l'on surnomme le « style des chèvres sauvages ». Il se caractérise par un décor organisé en registres superposés dans lesquels des animaux stylisés, notamment des chèvres sauvages (ce qui a donné son nom au style) se suivent en frises. La nécropole révèle également des vases du style de Fikellura.

Le site comprend trois niveaux et a révélé des restes significatifs de monuments, parmi lesquels :

  • le temple dorien d'Athéna Kameira, d'époque hellénistique, bâti sur les ruines du temple archaïque ;
  • un réseau de réservoirs et d'aqueducs ;
  • une stoa hellénistique ;
  • un autel hellénistique.

Lien externe

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