Kankokujin
Les kankokujin (kanji : 韓国人 , hiragana : かんこくじん) sont un sous-groupe de la diaspora coréenne du Japon. Étymologiquement, les caractères chinois qui composent le mot japonais kankokujin signifient « personnes (人, jin) de l'état de Corée (韓国, Kankoku). » En 2019, on estime que 446 364 coréens liés politiquement à la Corée du Sud vivraient au Japon de façon permanente.
Japon | 446 364 |
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Régions d’origine | Corée du Sud |
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Langues | japonais, coréen |
Ethnies liées | coréens |
Population coréenne au Japon
Avant l'annexion de la Corée
Les coréens sans différenciation nord et sud, étaient indépendants économiquement et politiquement, jusqu'alors, où l'Empire coréen était un protectorat du Japon. Depuis l'annexion de la Corée, le 29 août 1910, la population coréenne devint sujette japonaise : les habitants de la péninsule furent considérés comme résidents à part entière du Grand Japon et désignés comme « coréens » (韓, kan).
Année | Calendrier japonais | Nombre |
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1883 | 16e année de Meiji | 1 616 |
1884 | 17e année de Meiji | 1 |
1885 | 18e année de Meiji | 1 |
1886 | 19e année de Meiji | 0 |
1887 | 20e année de Meiji | 6 |
1888 | 21e année de Meiji | 7 |
1889 | 22e année de Meiji | 8 |
1890 | 23e année de Meiji | 9 |
1891 | 24e année de Meiji | 6 |
1892 | 25e année de Meiji | 5 |
1893 | 26e année de Meiji | 7 |
1894 | 27e année de Meiji | 7 |
1895 | 28e année de Meiji | 12 |
1896 | 29e année de Meiji | 1 919 |
1897 | 30e année de Meiji | 155 |
1998 | 31e année de Meiji | 7 171 |
1899 | 32e année de Meiji | 188 |
1900 | 33e année de Meiji | 196 |
1901 | 34e année de Meiji | 355 |
1902 | 35e année de Meiji | 236 |
1903 | 36e année de Meiji | 224 |
1904 | 37e année de Meiji | 233 |
1905 | 38e année de Meiji | 303 |
1906 | 39e année de Meiji | 254 |
1907 | 40e année de Meiji | 459 |
1908 | 41e année de Meiji | 459 |
1909 | 42e année de Meiji | 790 |
1910 | 43e année de Meiji | aucun renseignement |
1911 | 44e année de Meiji | 2527 |
1912 | 1ère année de Taisho | 3171 |
Nombre total | 20 325 | |
Moyenne totale par année | 1016,25 |
XXIe siècle
Actuellement, les kankokujin sont au nombre de 446 364 de façon permanente ou semi-permanente au Japon. En 2019, ils seraient la deuxième diaspora étrangère et asiatique du Japon en nombre de résidents après les chinois (34,1%) et avant les vietnamiens (17,3%)[2].
Associations des coréens du Japon
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Aujourd'hui, les kankokujin sont principalement représentés par le Mindan[3], une organisation proche politiquement de la Corée du Sud. Quant aux chosenjin, liés politiquement à la Corée du Nord, ils sont représentés par le Chongryon[4], l'Association générale des Coréens résidant au Japon. Actuellement, l'Union des résidents Coréens du Japon réunit 65 % des 610 000 coréens du Japon. Ils sont la deuxième plus forte minorité de l'archipel nippon.
Racisme et discrimination
Racisme
Les kankokujin, mais les Coréens du Japon en général, sont confrontés à des actes raciales, notamment le Parti Zaitokukai, « l’association des citoyens contre les privilèges spéciaux des Coréens du Japon ». Ce parti raciste est actif sur internet (avec les Netto uyoku) et également physiquement en organisant fréquemment des manifestations publiques se tenant dans les quartiers coréens significatifs de Tokyo.
En 2016, "Élimination des discours de haine" la « loi » a été promulguée, et certains gouvernements locaux ont également pris des ordonnances pour réglementer les manifestations de haine. Bien que les manifestations diminuent, les accusations sur Internet augmentent et les médias japonais parlent rarement de discours de haine.
Discrimination
En 1948, le Mindan fut créé pour préserver les intérêts des zainichi (plus tard les kankujin). A cette époque il y avait beaucoup de discrimination envers les coréens. En effet, beaucoup de secteurs professionnels leur étaient refusés, il était ainsi difficile de trouver un emploie acceptable. Les activités principales des coréens du Japon étaient la récolte de ferraille, la gestion de restaurants yakiniku et l'industrie de crédit à la consommation. En conséquent, beaucoup des coréens ayant fait des études académiques exercèrent diverses professions dans le monde du sport et de l'art et rémunérés à la performance ; tels que médecin sportif, joueurs de baseball, etc.
Jusqu'à il y environ quarante ans, une personne ne pouvait travailler dans une entreprise japonaise s'elle était d'origine coréenne. Un Coréen ne pouvait adhérer à aucun comité, club, louer un appartement et être garant. Un grande part d'entre-eux cachèrent leur origine et leur nom coréen par un patronyme japonais le shoshi-kamei.
Aujourd'hui, un grand nombre de Coréens désireraient vivre sous leur "vraie identité" mais qui préfèrent ne pas donner leur nom coréen par peur de xénophobie et refus d'emploi[5].
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
- [PDF] original, L'Empire du Japon et l'Asie de l'Est, l'Institut de recherches statistiques(ja) → p.55-56.
- [PDF] original, L'Empire du Japon et l'Asie de l'Est, l'Institut de recherches statistiques(ja) → p.61-62.
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