Karen Wetterhahn

Karen Wetterhahn, née le à Plattsburgh (New York) et morte le à Lyme (New Hampshire), est une chimiste américaine.

Karen Wetterhahn
Biographie
Naissance
Décès
(à 48 ans)
Lyme
Nationalité
Formation
Activité
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A travaillé pour

Elle a mené de nombreuses recherches sur les effets des métaux lourds sur la santé. En 1996, elle menait des études sur les interactions entre les ions mercure et la réparation de l'ADN au laboratoire de chimie du Dartmouth College (États-Unis). Pour ce faire, elle utilisait du diméthylmercure (Hg(CH3)2), une forme de méthylmercure, comme référence pour des mesures de résonance magnétique nucléaire.

Malgré le respect des règles de sécurité admises jusqu'alors (port de gants, de lunettes de sécurité, travail sous la hotte, etc.), un accident a eu lieu. D'après ses cahiers de laboratoire, on date cet accident au .

Quelques gouttes de diméthylmercure ont traversé sa main gantée, pénétré sa peau[1]. Cela en moins de 15 secondes[2].

Les premiers symptômes sont apparus au début du mois de janvier 1997 : baisse du champ de vision, difficulté à parler... L'intoxication a été diagnostiquée le 28 janvier avec mg de mercure par litre de sang[3]. Karen Wetterhahn est morte le à l'âge de 48 ans. La concentration de diméthylmercure dans le sang observée habituellement est de 1 à 8 μg par litre. La toxicité est avérée au-delà de 200 μg par litre[4],[5].

Le diméthylmercure a montré ici une toxicité encore plus importante que celle qu'on lui supposait. Il est létal à la concentration de mg.kg−1. C'est une des neurotoxines les plus puissantes connues. Il traverse sans problème la barrière hémato-encéphalique et tend à se concentrer au niveau du cerveau.

Cet accident a modifié le comportement des chimistes lors de la manipulation du diméthylmercure. De plus, la communauté chimiste souhaite aujourd'hui remplacer le diméthylmercure comme étalon pour les mesures de RMN. Actuellement, le tétraméthylsilane (TMS) est employé en tant qu'étalon de RMN.

Références

  1. (en) « Karen Wetterhahn; Dartmouth Scientist »,
  2. (en) http://www.chm.bris.ac.uk/motm/dimethylmercury/dmmh.htm
  3. U.S. Department of Labor, Occupational Safety & Health Administration (OSHA) - Directorate of Science, Technology and Medicine. Document signé Steven F. Witt, directeur. Dimethylmercury, Hazard Information Bulletin : « The mercury level in the urine was 234 μg·L-1; blood mercury level was 4,000 μg·L-1 five months after the exposure (background levels in unexposed populations are 4-5 μg·L-1 and 1-8 μg·L-1 respectively). » Le document est daté dans le texte du 15 janvier 1991 (avant les évènements relatés) et dans son lien URL du 9 mars 1998.
  4. Nierenberg D. W. et al. "Delayed Cerebellar Disease and Death After Accidental Exposure to Dimethylmercury." The New England Journal of Medicine vol. 338 no 23, pp. 1672-1676, 4 juin 1998, . Ce diagnostic a été critiqué par la suite : Byard R. W. et. al, Death after Exposure to Dimethylmercury, New Englang Journal of Medicine, volume 339:1243-1244, no 17, 22 octobre 1998, .
  5. Nierenberg D. W. et al. "Delayed Cerebellar Disease and Death After Accidental Exposure to Dimethylmercury." The New England Journal of Medicine vol. 338 no 23, pp. 1672-1676, 4 juin 1998, fichier pdf.
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