Karl Kroner

Karl Kroner, né le 21 août 1878 à Berlin et mort le 6 février 1954 en Islande, est un psychiatre allemand.

Karl Kroner

Biographie
Naissance	21 août 1878 Berlin
Décès	6 février 1954 (à 75 ans) Islande
Nationalité	Allemande
Activités	Médecin, psychiatre

Biographie

Karl Kroner fait des études de médecine. Durant la Première guerre mondiale, il combat dans l'armée allemande à Verdun et Sedan. Le conflit terminé, il se met à travailler dans divers hôpitaux aux environs de Berlin. C'est dans les années 1920 qu'il commence à exercer seul sa profession de psychiatre. En novembre 1938, à la suite de l'arrivée au pouvoir des nazis et aux nouvelles mesures antisémites, il est interné dans le camp de concentration de Sachsenhausen. Après sa libération, il s'installe à Reykjavik et se spécialise dans le domaine de la neurologie[1].

Collaboration avec les services de renseignement américains

En 1943, Kroner déclara à l'OSS que Adolf Hitler, à la suite de son séjour à l’hôpital de Pasewalk en 1918, aurait été l'objet d'une expertise psychologique par Edmund Forster et que celui-ci lui aurait diagnostiqué des troubles hystériques[2]^,[3]^,[4]^,[5]. Travaillant alors sur la personnalité du dictateur allemand, l'OSS considéra cette déclaration comme crédible et en fit la pièce maîtresse de son rapport. Rien cependant ne vint prouver les affirmations de Kroner, Forster étant mort en 1933 et le rapport médical de Hitler égaré au cours des années 1920.

La déclaration de Kroner resta longtemps secrète avant d'être exhumée dans les années 1970 par l'historien John Toland[6]. Il s'ensuivit de nombreuses publications, les historiens^[Qui ?] défendant plus ou moins la thèse de l'expertise psychiatrique effectuée à Pasewalk en 1918.

En 1982, Ottmar Katz, le biographe de Theodor Morell, soupçonna Kroner d'avoir menti dans ses déclarations. Il lui reprocha en effet d'avoir trop peu connu Edmund Forster pour connaître des détails de son passage à l’hôpital de Pasewalk. Les dires de Karl Kroner furent à nouveau remis en cause par Peter Theiss-Abendroth en 2008 puis Jan Armbruster en 2009[7].

Notes et références

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Karl Kroner » (voir la liste des auteurs).

(en-US) Copyright 2009 Dr David Lewis, Easelnet, « D^r Karl Kroner », sur www.dredmundforster.info (consulté le 23 février 2018)
(en-US) Copyright 2009 Dr David Lewis, Easelnet, « Karl Kroner’s Report Compiled by an unnamed OSS Officer », sur www.dredmundforster.info (consulté le 23 février 2018)
(en) Ron Rosenbaum, Explaining Hitler : The Search for the Origins of His Evil, updated edition, Da Capo Press, 8 juillet 2014, 520 p. (ISBN 978-0-306-82319-0, lire en ligne)
(en) Jerry E. Smith et George Piccard, Secrets of the Holy Lance : The Spear of Destiny in History & Legend, Adventures Unlimited Press, 2005, 341 p. (ISBN 978-1-931882-43-9, lire en ligne)
George M. Weisz, « Hitler’s Jewish Physicians », Rambam Maimonides Medical Journal, vol. 5, n^o 3,‎ 25 juillet 2014 (ISSN 2076-9172, PMID 25120923, PMCID PMC4128594, DOI 10.5041/RMMJ.10157, lire en ligne, consulté le 23 février 2018)
(en) John Toland, Adolf Hitler, Anchor Books, 1976, 1035 p. (ISBN 978-0-385-42053-2, lire en ligne)
Jan Armbruster, Peter Theiss-Abendroth, Jan Armbruster et Peter Theiss-Abendroth, « Deconstructing the myth of Pasewalk: Why Adolf Hitler’s psychiatric treatment at the end of World War I bears no relevance », Archives of Clinical Psychiatry (São Paulo), vol. 43, n^o 3,‎ juin 2016, p. 56–59 (ISSN 0101-6083, DOI 10.1590/0101-60830000000085, lire en ligne, consulté le 23 février 2018)

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[1] (en-US) Copyright 2009 Dr David Lewis, Easelnet, « D^r Karl Kroner », sur www.dredmundforster.info (consulté le 23 février 2018)

[2] (en-US) Copyright 2009 Dr David Lewis, Easelnet, « Karl Kroner’s Report Compiled by an unnamed OSS Officer », sur www.dredmundforster.info (consulté le 23 février 2018)

[3] (en) Ron Rosenbaum, Explaining Hitler : The Search for the Origins of His Evil, updated edition, Da Capo Press, 8 juillet 2014, 520 p. (ISBN 978-0-306-82319-0, lire en ligne)

[4] (en) Jerry E. Smith et George Piccard, Secrets of the Holy Lance : The Spear of Destiny in History & Legend, Adventures Unlimited Press, 2005, 341 p. (ISBN 978-1-931882-43-9, lire en ligne)

[5] George M. Weisz, « Hitler’s Jewish Physicians », Rambam Maimonides Medical Journal, vol. 5, n^o 3,‎ 25 juillet 2014 (ISSN 2076-9172, PMID 25120923, PMCID PMC4128594, DOI 10.5041/RMMJ.10157, lire en ligne, consulté le 23 février 2018)

[6] (en) John Toland, Adolf Hitler, Anchor Books, 1976, 1035 p. (ISBN 978-0-385-42053-2, lire en ligne)

[7] Jan Armbruster, Peter Theiss-Abendroth, Jan Armbruster et Peter Theiss-Abendroth, « Deconstructing the myth of Pasewalk: Why Adolf Hitler’s psychiatric treatment at the end of World War I bears no relevance », Archives of Clinical Psychiatry (São Paulo), vol. 43, n^o 3,‎ juin 2016, p. 56–59 (ISSN 0101-6083, DOI 10.1590/0101-60830000000085, lire en ligne, consulté le 23 février 2018)